Louise, dans sa vie toute cérébrale et d'espoir, s'attend chaque jour à voir tomber l'empire. Une fois, elle voit une multitude qui parcourt le boulevard. L'heure serait-elle arrivée? Non, c'est J. Miot qu'on amène en prison; la foule rit. Elle remarque alors: «
Cette foule joyeuse au jour de deuil n'est pas le peuple, c'est la même qu'on voit aux exécutions capitales et qu'on trouve jamais quand il faut soulever les pavés. C'est le tas d'inconscients qui, sans le savoir, étayent les tyrannies, prêtes à prendre à la gorge et à entraîner sous l'eau quiconque veut les sauver; c'est le grand troupeau qui tend le cou au couteau et marche au fouet.»
Fernand Planche,
La vie ardente et intrépide de Louise Michel (1830-1905), Éditions Tops/H. Trinquier
* Avec un remerciement bien reconnaissant à l' Allumeur de réverbères.
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