Jeudi dernier, l’immensément compétent ministre de la Santé et des Sévices sociaux, nul autre que M. Christian Dubé, a évoqué la possibilité d’instaurer un «passeport vaccinal». L’idée est-elle que toute personne non vaccinée soit mise au ban de la société? On ne sait pas vraiment, puisque l’extraordinairement capable ministre n’a pas jugé bon de préciser dans quel contexte cet outil pourrait servir.
Eh bien, moi, je dis non! Cent fois, mille fois non!
Quoique la nature du fameux passeport n'ait pas été définie, il semblerait que ce dernier serait présenté par le biais d’un téléphone intelligent. Or, qu’en serait-il des gens qui n’ont pas de téléphone cellulaire? De ceux qui en ont un, mais qui préfèrent réserver l’intelligence à leur propre personne? De ceux qui n’aiment pas le traîner constamment? De ceux qui l’auraient oublié, perdu ou pulvérisé dans un élan de frustration?
Vous voyez bien que tout cela ne vaut rien. Sans compter que ce serait une atteinte majeure aux droits de la personne.
Je propose, en lieu et place, que toute personne ayant reçu le vaccin soit également tatouée au front afin d’indiquer le type et la marque du vaccin; la date de l’inoculation; celle du suivi vaccinal prévu; le nom du thérapeute ayant procédé, ainsi que le lieu de l’inoculation, en plus de toute autre information pertinente*.
Ainsi, il ne restera plus qu’à interdire aux gens de porter un chapeau.
* Entre autres renseignements, il serait nécessaire d’ajouter au tatouage l’avertissement selon lequel le vaccin ne protège pas contre l’infection, comme le rappelait M. Benoit Mâsse de l’École de santé publique de l’Université de Montréal avec un à-propos des plus pertinents dans le contexte actuel. Il faut bien s’encourager quelque part…