samedi 4 mai 2019

Je l’affirme: la ferme!

Dans le discours néo-libéral, il est constamment fait mention des droits que possèdent les individus. Vous savez, le droit à la dignité, à la liberté et à la justice, entre autres. Ces droits sont même clairement inscrits dans les diverses constitutions que se donnent les sociétés.

Mais qu’arrive-t-il si ces droits ne sont pas respectés, toujours par ceux qui s’en gargarisent dans leurs discours? Eh bien, en toute logique, il se trouvera des gens pour protester et, s’il y en a suffisamment pour ennuyer le pouvoir en place, on remarque que, tout de suite, le ton change chez les possédants.

Graduellement l’argumentaire glisse depuis la hauteur de la défense des droits au palier inférieur, c’est-à-dire celui de la défense de la loi. «Quelle est la différence?», demanderez-vous avec raison. La différence tient à la posture qui passe de celle des principes à celle de la stricte légalité. Comme on sait, il n’est rien de plus facile d’interpréter une loi abusivement ou, à défaut, d’en créer une toute nouvelle – et sur mesure, encore.

Si la contestation ne cesse pas, alors, il devient impératif, aux yeux de la bourgeoisie, d’appeler au respect de l’ordre, car son intérêt est alors de préserver les structures économiques et sociales. Bref, tous les moyens deviennent bons pour faire rentrer dans le rang les opposants. C’est alors que les flics commencent à taper.

Enfin, si l’appel à l’ordre ne trouve pas un écho suffisant au sein de la population, l’élite économique et politique en arrive à réclamer de garantir la sécurité, laquelle devient le mantra du 1%. Alors, le discours prend sa forme la plus dure, ce qui permet de mettre en place une répression qui l’est tout autant. Cette fois, on ne se contente plus de taper, on tire dans le tas et, dans bien des cas, l’armée est appelée en renfort.

Devant la montée de l’obsession sécuritaire, est-il besoin de mentionner que les droits individuels – ou collectifs – s’effacent? Mais ne vous en faites pas: ils finissent par revenir quelque temps après qu’on a fermé notre gueule.

Bref, de tous vos droits, vous conservez toujours celui de garder le silence.

vendredi 3 mai 2019

Brillant Mulroney


Celle-là, j'y suis pour rien!*



J'attire tout de même votre attention au texte. La photo date d'il y a une semaine et demie, et ne comporte absolument aucun trucage... De ma part, tout au moins.


* Ça serait un chouette titre de chronique, je trouve.

mercredi 1 mai 2019

Balle de graduation


Excès fort!



Stéfanie Trudeau, vous connaissez? Non, cette personne n’a aucun lien de parenté avec un premier ministre cAnadien présent passé ou à venir. À une autre époque, elle était une personne occupant l’avant-plan de l’actualité.

Mieux connue par son numéro matricule de «728», elle avait été la grande vedette des événements entourant le printemps appelé «érable», au Québec, en 2012. Comme on dit dans cette province, elle s’était «lâchée lousse» (c.-à-d.: s’en était donné à cœur joie) dès que la répression policière s’était abattue sur les manifestants qui avaient pris, en toute légalité, les rues d’assaut. Et même, sans doute par pur professionnalisme, elle avait pris la louable initiative d’aller les «bardasser» (c.-à-d.: tabasser) à domicile.

Comme des tas de flics avant elle, on avait tiré au-dessus de sa ravissante frimousse le voile de l’impunité. Mais les autorités avaient bien dû jeter du lest sur ce plan, d’autant que ladite répression policière s’était avérée inutilement musclée et que quantité de gens avaient subi de très graves blessures. Bref, il avait fallu désigner un bouc émissaire afin de calmer la vindicte populaire et le bouc avait finalement été 728, dans toute sa blanche ingénuité.

Mais ne craignez pas pour elle! On avait pris la précaution de lui garantir une pleine pension, alors que, compte tenu de son âge, la retraite aurait été, en temps normal, grandement anticipée.

Encore aujourd’hui, on ajoute, à son dossier, des sanctions qui n’ont absolument aucun effet. Et cette douce enfant prend même la peine, magnanime comme elle est, de contester ces décisions devant les tribunaux, question de se rappeler à notre bon souvenir, en plus de claquer encore davantage notre fric en cour, sans compter cette pension généreuse qu’elle n’aurait jamais dû recevoir.

C’est assez piquant à titre d’usage abusif de gaz poivre, sans compter que ça va certainement dissuader ses ex-collègues de s’adonner à la force excessive à l’avenir.

Mais – que voulez-vous? – Montréal n'est pas Sainte-Perpétue...



mardi 30 avril 2019

lundi 29 avril 2019

Ça tanne



Il existe aux Stazunis – et probablement au CAnada aussi, maudits copieurs – une Église satanique joliment appelée «Satanic Temple» qui a pignon sur rue à Salem au Massachusetts. Là où la dérive commence, c’est que le fisc yankee considère désormais que ST remplit les conditions nécessaires pour être reconnue légitimement comme une religion de plein droit, de sorte que les disciples du diable pourront désormais échapper à l’impôt avec tout l’argent qu’ils réussiront à extorquer aux gogos. Exactement comme le font toutes les autres superstitions officielles ridicules.

Personnellement, je pense que là réside peut-être la solution au stérile débat sur la laïcité qui fait présentement rage au Québec. Je suggère que la province adopte le satanisme comme religion officielle, que l’on remplace le crucifix à l’Assemblée nationale par le symbole du Satanic Temple et que l’on impose le port de cornes de bouc à tous les employés de l’État dans l’exercice de leurs fonctions.

Ça sera vachement classe et puis ça va au moins faire gueuler les fanatiques superstitieux pour quelque chose.

Parce que, là, ça commence à me tanner!


dimanche 28 avril 2019

Transe pacifique

* «De toute façon, on n'a seulement besoin que d'un tarlais par traité.»