Sans doute avez-vous entendu parler de l’actuelle saga
parlementaire mettant en présence Pierre-Karl Péladeau (PKP), golden boy de notre cher et bienveillant
Quebec inc. (sans accent parce que
c’est presque toujours en anglais) et tous les autres partis de l’Assemblée
nationale.
En effet, le parti au pouvoir (PLiQ) et les autres, dont ma
CAQ, ont lancé une véritable campagne afin de soulever des doutes quant à la
moralité de la candidature de PKP en tant que chef du Parti québécois. Puisque
M. Péladeau est propriétaire d’un empire de presse, on craint dans les hautes
sphères – et au sein de ma CAQ – pour la liberté journalistique.
Bref, on souligne le conflit d’intérêt que représenterait ce
genre de situation.
Certes, les fédéralistes cAnadiens ont droit à leur
constante petite paranoïa. C’est leur privilège plein et entier et ça leur
donne bonne conscience quand vient le moment de fouler au pied les principes de
liberté et de démocratie.
Mais il y a un autre conflit d’intérêt dont on ne parle
jamais, concernant ce cher PKP, que l’on reconnaît facilement à son petit air
intelligent. Et ce conflit-là, devrait faire réfléchir les indépendantistes
sérieusement.
Michel Nadeau a été le numéro deux de la Caisse de dépôt et
placement. On s’en fout un peu, sinon pour dire qu’il ne parle pas à travers
son chapeau quand il s’agit d’aborder les faits concernant les questions
financières. Les projections, c’est une autre histoire, évidemment, mais
passons. Un article qu’il a publié dans la revue Forbes intitulé «Comment Vidéotron a sauvé Quebecor» expliquait,
entre autres choses, que, aujourd’hui, Vidéotron apporte 75% des revenus de
l’entreprise dirigée par PKP.
Or – et je suis sûr que vous ne l’avez pas oublié –, les
télécommunications sont régies par le CRTC, un organisme fédéral très strict.
Vous croyez vraiment que M. Péladeau va, un jour, se mettre Ottawa à dos pour
une bête question de politique?
Entre l’avenir de son peuple et celui de son fric, j’ai
l’impression qu’il n’hésitera pas longtemps.