Montréal vue du sol

Montréal vue du sol

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Dans sa version papier de juillet-août 2020, l’aut’journal publie un éditorial décapant de Pierre Dubuc. Sous le titre «Covid-19: pour une véritable commission d’enquête publique», il se lance dans une charge contre la présente administration gouvernementale du Québec. Essentiellement, il résume la catastrophe sanitaire qu’est l’épidémie de coronavirus dans la Belle Province en trois mots: insouciance, impréparation et incompétence.

Insouciance, d’abord, du directeur national de la santé publique du Québec qui, fin février, alors que se profile une pandémie due à un virus inconnu, décide de prendre des vacances au Maroc, tandis que ses homologues des autres provinces commencent à mettre en place des mesures afin de faire face à l’éventuelle crise. 

Impréparation, ensuite, de la part d’une ministre de la Santé qui a négligé de munir son réseau, et la population en général, des stocks nécessaires. Une ministre qui, en plus, n’a anticipé aucune mesure pour protéger les plus vulnérables contre l’infection.

Incompétence, enfin, de la part d’un premier ministre, ex-ministre de la Santé lui-même, qui, depuis le début de la crise, semble constamment pris à contrepied et à qui le contrôle échappe totalement.

Le résultat de ce triple échec est consternant: plus de 5300 morts dus à la Covid-19. À titre de comparaison, la Colombie-Britannique, mieux préparée, avec une population moindre que le Québec, a enregistré moins de 200 décès.

La meilleure garantie d’hégémonie, dans une république bananière, c’est de mettre en poste des incapables.

Kafkuesque

On se souviendra que les Stazunis avaient signé un accord avec les Talibans, en février 2020, selon lequel des garanties étaient offertes par ces derniers, tandis que les Yankees s’engageaient à réduire leur présence militaire en Afghanistan.

Or, des législateurs tant démocrates que républicains ont apporté des amendements au dit accord, le rendant dans les faits caduc. Le prétexte utilisé serait assez hilarant s’il n’était d’un cynisme absolu. En effet, l’une des raisons évoquées, outre la sempiternelle sécurité des Stazunis, est que l’entente ne «fournit pas de protection à des populations vulnérables».

En d’autres termes, à défaut de protection suffisante pour les civils, les Yankees vont continuer à les bombarder.

Je me demande si c’est plus kafkaïen qu’ubuesque.

L’beau snoreau

Jaïr Bolsonaro, qui a passé ces derniers mois à nier le danger représenté par le coronavirus, a déclaré avoir été contaminé par la Covid-19, aujourd’hui.

Évidemment, son état de santé nous préoccupe tous beaucoup, pas tant à cause du virus lui-même, mais surtout parce qu’il a dû ravaler ses propres paroles.

Mais qu’il se rassure tout de suite, une rumeur tenace veut que le président des Stazunis, M. Donald Trompe, lui ait fait parvenir de toute urgence une caisse de détergent de première qualité.

Dès lors, sa guérison est, par bonheur, assurée.

Quant à ses paroles, ça…

Aria d’Harry

Le prince Harry, celui qui s’est «séparé» de la famille royale britannique il y a quelques mois, s’est fait remarquer dernièrement. Dans le sillage de la campagne contre le racisme lancée aux Stazunis à la suite de l’assassinat de George Floyd, le petit Harry en a profité pour mousser sa réputation – plutôt surfaite – de gentil garçonnet. 

Le v’là-t’y pas qu’il a laissé entendre que le passé colonial britannique aurait peut-être commis d’éventuelles erreurs. Dans cet esprit, il propose de se livrer à une introspection collective sur cette question.

Curieusement, personne de sa famille n’a tenu un tel discours jusqu’à maintenant, à commencer par lui-même. De là à laisser entendre qu’il profite d’une tragédie afin de se mettre en avant, il n’y a qu’un pas que – fort heureusement – je ne franchirai pas aujourd’hui.

On peut d’ailleurs se demander à quoi sert de s’en prendre à un empire passé quand il y aurait tant à redire sur sa famille actuelle?

La tête de l'empois

Non seulement l'ingestion de détergent vous protège-t-elle des virus, mais en plus elle vous donne la tête de l'emploi.

Des tensions et détention

Les tensions se multiplient entre le CAnada et la Chine. En effet, depuis que le pays du fils de Pierre Elliott Trudeau a décidé, en bon laquais obséquieux, de faire le sale boulot des Stazunis en arrêtant Meng Wanzhou, directrice financière de Huawei, les relations avec Pékin se sont singulièrement dégradées.

Avec la nouvelle législation votée par le parlement chinois visant à restreindre l’influence des anciens colonisateurs à Hong Kong, Ottawa a élu de mettre en garde ses ressortissants habitant là-bas contre d’éventuelles détentions arbitraires.

On reconnaît bien là cette proverbiale sagesse des dirigeants ottaviens, lesquels ont démontré, particulièrement depuis 1970, mais aussi bien avant, leurs grandes compétences en matière de détention arbitraire, surtout aux dépens des syndicalistes, indépendantistes et autres progressistes.

Qui sait? Un jour, ce sera peut-être aux dépens des impérialistes.

On peut rêver…