samedi 19 mai 2018

Happy wankers!


Afin de souligner l'événement, il nous fait plaisir d'adresser à la famille royale, dans sa langue – une fois n'étant pas coutume –, la formule d'usage: «Piss off, wankers!»

Les choses qu'on ne peut faire au CAnada

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vendredi 18 mai 2018

Gina l’eau



Mme Gina Haspel a été confirmée par le sénat yankee à la tête de la Contre Intelligence Agence (CIA). Quelle belle victoire pour ces personnes qui promeuvent la présence des femmes aux plus hautes fonctions!

On se rappellera que Mme Haspel avait défrayé la chronique quand on avait suggéré sa candidature. En effet, personne n’avait oublié le rôle qu’elle avait joué dans les programmes de torture développés par les Stazunis au lendemain des attentats du 11 septembre 2001. On s’était alors demandé – bien à tort – si elle était la personne adéquate pour occuper ce poste.

Depuis le Moyen Âge – et même avant –, on sait que la torture n’a jamais servi qu’à faire dire à la victime ce que le bourreau veut entendre, et donc qu’elle n’est d’aucune utilité dans la découverte de la vérité. En fait, les programmes de torture déployés sous l’autorité yankee aux quatre coins du monde n’ont jamais empêché des actes de violence, que ce soit aux Stazunis même ou ailleurs. À cet égard, le bilan de la CIA est des plus déplorables, égal en cela à celui de l’Inquisition espagnole, de sinistre mémoire. Dès lors, difficile de croire que cette atteinte à la plus élémentaire dignité humaine puisse avoir quelque utilité que ce soit.

D’aucuns se récrieront de la confirmation de Mme Haspel et ils seront gravement dans l’erreur. En effet, à titre de chef de la CIA qu’importe si vous avez cautionné des programmes de torture avant ou après votre nomination, puisque, de toute manière, vous allez les encourager en cours de mandat.

C’est l’empire qui contre-attaque, en quelque sorte.

Celui des lâches, en tout cas.

jeudi 17 mai 2018

Transe montagne


Agréez Sion

La politique actuelle de l’État d’Israël est fondée sur les thèses du sionisme développées au XIXe siècle par le journaliste et dramaturge austro-hongrois Theodor Herzl. Ce dernier, d’ascendance juive, a été le premier à réunir de manière structurée les idées promulguées par les apôtres du sionisme l’ayant précédé. Quoiqu’il ait corrigé ces façons de voir afin de leur donner une dimension politique rationnelle et moderne, il en a gardé le principe de base, à savoir qu’un État israélien aurait tous les droits et imposerait à ses partenaires, ainsi qu’à ses adversaires, tous les devoirs.

Il ne faut pas lui reprocher cette approche qui était dans l’air du temps. Les différents empires d’alors, qu’ils soient émergents, comme celui d’Allemagne, ou pleinement développés, comme le britannique, ne voyaient pas les rapports internationaux autrement. D’ailleurs, encore aujourd’hui, l’empire yankee ne conçoit que la force pour s’imposer au nom de son «exceptionnalisme» le plaçant au-dessus de toutes les autres nations et, par le fait même, du droit le plus élémentaire.

Mon pote Theodore, aidé par ceux qui se sont inspirés de sa pensée, avait une vision assez particulière de l’État qu’il souhaitait pour le peuple juif, tout au moins sur le plan géographique. Il s’agissait moins d’un pays que d’un royaume dont les frontières «naturelles» allaient du Nil, à l’ouest, jusqu’à l’Euphrate, à l’est, et à l’Oronte au nord. Bref, c’est tout le Proche-Orient qui devait ainsi revenir de droit à Israël.

Comme je le mentionnais un peu plus tôt, rien de tout cela ne jurait avec les mentalités de la fin du XIXe siècle alors que les ambitions territoriales étaient bien souvent décuplées au nom d’un prétendu droit tout aussi naturel que lesdites frontières. Et en plus, tant que ces notions ne dépassaient pas le cadre du papier sur lequel avait écrit ce cher Theodor, le mal était bien relatif.

Là où le bât blesse cruellement, c’est qu’il s’est écoulé plus de 100 ans depuis. Que de tels concepts soient encore considérés comme valables est un dangereux anachronisme, d’autant plus dangereux que cela a largement débordé le domaine de la théorie politique.

Quand cela arrive, on constate rapidement que ce n’est plus avec de l’encre que s’écrit l’histoire, mais avec du sang.


mercredi 16 mai 2018

Têtue Ivanka

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Radieuse comme toujours, Ivanka Trompe, la fille de son père Donald, était présente lors de l’inauguration de l’ambassade yankee à Jérusalem. Sans revenir sur la décision extrêmement controversée du président des Stazunis de transférer l’ambassade de son pays depuis Tel-Aviv, expliquons succinctement qu’une ambassade doit nécessairement avoir pignon sur rue dans la capitale d’un État. Les représentations présentes dans d’autres villes sont des consulats.

Or, en transférant son ambassade à Jérusalem, Washington reconnaît par le fait même que la ville est désormais la capitale d’Israël, transgressant ainsi les dispositions de la fondation de l’État, mises de l'avant et garanties à l’époque où la communauté internationale se souciait encore de réserver un espace de vie au peuple palestinien.

Parlant de ce dernier, à moins de 80 km de là, au moment de l’inauguration, 59 personnes étaient massacrées de sang-froid par Tsahal, l’armée israélienne, alors qu’une marche pacifique menaçait de s’en prendre à une clôture bordant la prison à ciel ouvert de Gaza. En outre, 2700 blessés sont restés sur le carreau.

On pensait que la pimpante Ivanka allait avoir une influence lénifiante sur son obtus de père; on est maintenant contraint de se rendre compte qu’elle se moque de tout cela comme d’une guigne. Il lui importe bien davantage d’éblouir les lentilles de caméras avec ses ensembles griffés. En effet, la fraîche enfant siliconée s’est contentée de sourire pour la galerie et de souhaiter la bienvenue aux 800 dignitaires rassemblés là sous haute protection.

Quant au reste, pas un mot sur la misère humaine que des créatures dans son genre laissent chaque minute de chaque heure dans leur sillage.

Pourquoi t’es-tu tue, Ivanka?

mardi 15 mai 2018

L'homme P(CA)Q


lundi 14 mai 2018

Go, Gauthier!



À la suite de la prise de position en faveur du Parti conservateur du CAnada (PCC) de la part de Michel Gauthier, indépendantiste las à Tawa, les réactions n’ont pas manqué. Sur ce blogue même, nous nous sommes permis de le brocarder en le jetant dans le même sac que les autres tourne-casaque affichant des révolutions plus endiablées que celles des toupies.

Dans un article récent M. Mathieu Bock-Côté vole au secours de M. Gauthier avec vigueur, soulignant que, afin de défendre les intérêts du Québec dans un contexte où la notion d’indépendance est délaissée, les avenues sont sensiblement réduites. En d’autres termes, tout sauf le Parti libéral du CAnada (PLiC), centralisateur et jacobin. Dans cette optique, quoi de plus normal que de se rabattre sur le PCC?

J’avoue qu’il y a là une sorte de justice immanente. N’est-ce pas avec la notion du «beau risque» lancée par René Lévesque, au lendemain de la défaite référendaire de 1980, que le Parti québécois s’était rapproché du PCC de l’époque, avec à sa tête le brillant Mulroney, aujourd’hui chef du conseil d’administration de Quebecor? Le beau risque, est-il évident aujourd’hui, avait été le début de la fin de l’idée d’indépendance; ce qui avait mené, en fin de compte, au «champ de ruines» décrit par M. Jacques Parizeau.

Alors oui, il est tout à fait logique que les indépendantistes – avec ce qui reste de leurs convictions – achèvent l’agonie de leur mouvement là où celle-ci a commencé.

Cela rappelle l’époque pas si lointaine où les gens mouraient dans le lit où ils étaient nés.

dimanche 13 mai 2018

Québec soliloque


I pearl the francess






– Le Petit Robert