samedi 5 septembre 2020
Yank-tuky
Louisville est une ville stazunienne sise au Kentucky. En l’honneur de son jumelage avec Montpellier, cette dernière avait offert une statue du roi Louis XVI. Il faut dire, pour expliquer toute la portée du geste, que Louis XVI a été celui qui a donné aux Yankees l’armée ayant permis de chasser la couronne britannique des 13 colonies. Il fut aussi celui que la Révolution – française, celle-là – a fait décapiter, en 1792.
Maintenant, ignorants comme c’est pas permis, des habitants de Louisville se sont mis à vandaliser ladite statue, probablement parce qu’il n’y en avait pas d’autre à saloper. En effet, dernièrement, quelqu’un lui avait même amputé le bras droit. Alors, la municipalité a décidé de retirer le monument entier, piédestal compris.
Quand on pense que, si ce n’était de Louis XVI, tous ces Yankees parleraient anglais, à l’heure actuelle!…
vendredi 4 septembre 2020
Tocade Tik Tok
Épisodiquement, on rencontre sur la Toile – dans le cas présent, le réseau Tik Tok – des gens qui lancent des défis. S’étendre, immobile, par terre dans un lieu public; emprunter le métro en sous-vêtement; se verser de l’eau glacée sur la tête; manger des sachets de détergent à lessive. Ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres. D’ordinaire, ce genre d’ineptie est relativement anodin, sauf peut-être le dernier exemple mentionné ci-dessus.
En ce moment, le «défi» internet qui court, surtout populaire auprès des adolescents, consiste à absorber une quantité suffisante de Benadryl pour avoir des hallucinations. Aux Stazunis, quatre adolescents ont dû être hospitalisés d’urgence; de leur nombre, une jeune fille est morte. On attend que les dégâts commencent à se produire ici aussi.
De toute cette histoire, on hésite quant à savoir si c’est l’effet hallucinatoire qui est recherché ou si le but de l’affaire est tout bêtement de se faire remarquer par le reste du troupeau.
Pour ma part, j’estime de ne pas voir besoin de Benadryl pour halluciner.
Il n’y a qu’à voir aller le contemporain.
jeudi 3 septembre 2020
Le doute n’est pas permis!
Brièvement, on nous explique maintenant que l’armée allemande a détecté dans le corps de l’opposant russe Alexeï Navalny un poison «de type Novitchok». Le Novitchok, prend-on la précaution d’expliquer, est un agent neurotoxique d’origine soviétique qu’il est «impossible de fabriquer avec des ingrédients facilement accessibles».
On oublie toujours de mentionner que sa formule est très bien connue et que n’importe laquelle des puissances occidentales peut en fabriquer. Je ne dis pas que ce sont elles qui sont allées en Sibérie empoisonner le thé noir ingéré par M. Navalny avant le décollage de son avion, mais il serait facile de s’en procurer après coup afin d’étayer le dossier.
On néglige également de mentionner que le «poison de type Novitchok» est censé avoir un effet fulgurant, ce qui n’a visiblement pas été le cas ici, la victime ayant tout le temps d’être trimballée depuis son hôpital russe à l’autre berlinois.
Résumons donc l’affaire. Un poison à l’effet prétendument immédiat aurait été administré à M. Navalny quelque temps avant qu’il monte à bord de son avion. Il aurait plus tard ressenti les premiers malaises au cours du vol. On aurait alors eu le temps d’atterrir d’urgence afin de l’acheminer à un premier hôpital, en Asie, puis à un second, en Europe, avant que le poison dit virulent n’entraîne son décès. Et, pour assurer une pleine transparence à toute l’affaire, c’est l’armée allemande qui s’est chargée de détecter la présence dudit poison plus ou moins défini.
Comment douter de la version officielle?
Je ne vous le recommande pas, d’ailleurs…