samedi 4 février 2017

Culot et McCullough

Tiré de la page Twitter de John James McCullough. Ça explique bien des choses.


Croyez-le ou non, un caricaturiste de Colombrie-Bitannique (sic) se nomme John James McCullough. Il a été interviewé par le Washington Post, en tant que commentateur politique, en lien avec l'attentat à la mosquée de Québec. Au cours de l'entretien, il a réussi a se gargariser de stupidités qui ont été reproduites mot pour mot par la feuille de chou yankee.

Comme chaque fois qu'il se passe quelque chose de tragique au Québec, l'un ou l'autre ignorant – pas toujours de l'Ouest – du CAnada, finit immanquablement par blâmer la culture française prévalant dans la Belle Province, sans oublier de mentionner à quel point les Québécois, sans doute déboussolés par cet attachement irrationnel à leur culture, sont au fin fond d'eux-mêmes les pires racistes d'Amérique du Nord.

Cela n'est plus original tellement le réflexe est profondément ancré dans la psychée obsédée cAnadienne. Bien entendu, personne dans les médias qui colportent le propos ne se donne la peine de noter que des crimes haineux se commettent aussi au CAnada, qu'il s'agisse d'agressions verbales contre des personnes de race noire, du terreau fertile que sont les provinces des Prairies pour le Ku Klux Klan, des graffitis aux dépens de minorités, parfois apposés dans des cimetières, en plus des attaques contre des édifices religieux, comme l'incendie de la mosquée de Peterborough, en Ontariow et en 2015. Sans compter les autres crimes de toute sorte avec ou sans caractère sexuel.

Et sans oublier non plus des choses absurdes comme cet homme, au Manitoba, qui fut tué, décapité et en partie mangé dans un autobus interurbain. Cette fois-là – manque de chance –, le désaxé n'était pas un Québécois; il n'était même pas blanc ni francophone.

M. McCullough, dans son entrevue, a insisté sur le fait, dit-il, que le Québec compte beaucoup d'agressions du genre. À preuve, n'a-t-il pas manqué de noter, l'action du caporal Lortie, en 1984, ou la tuerie de Dawson, en 2006. Or, M. McCullough semble oublier que, dans ce dernier cas, Kimveer Gill appartenait à une minorité ethnique et je ne suis pas sûr que, à l'instar de tout bon anglophone montréalais, il réussissait à bredouiller quelque mot de français que ce soit. Quant au caporal Lortie, il s'était présenté à l'Assemblée nationale dans le but de tuer des séparatistes et de protéger le CAnada… Et je ne parlerai pas du cas Richard Henry Bain.

Bref John James s'est livré à la sempiternelle ritournelle de Quebec bashing. Au final, une motion a été battue à la Chambre des communes dans laquelle on voulait condamner les propos de JJ McCullough. Les seuls qui s'y sont opposés furent des députés du Québec.

Non, les Québécois ne sont pas racistes. S'ils l'étaient, leurs représentants les défendraient mieux que ça!

mercredi 1 février 2017

L'acte perlocutoire

Merci à l'AFP pour sa gracieuse et involontaire participation


C'est tout de même un peu bizarre, cette réaction d'incompréhension de la part des politiques et des meneurs d'opinion à la suite de l'attentat dans la mosquée de Sainte-Foy [on ne pouvait imaginer un meilleur toponyme dans les circonstances].

En effet, voici des années qu'ils chauffent la population à blanc avec la lutte contre le terrorisme, l'intégrisme qui se répand, les recrues djihadistes jusque dans les cégeps et le départ de ces combattants en herbe vers la guerre sainte, en se demandant que faire d'eux à leur retour. Quoi de plus normal que certains – et bien entendu pas des plus futés – finissent par disjoncter et par prendre les choses en main après avoir compris tout de travers?

Malgré cela, il reste de bon ton, dans les chroniques des commentateurs, de s'interroger afin de parvenir à comprendre ce qui peut pousser un individu à poser de tels gestes. Or, la réponse est relativement simple. Tout le monde n'est pas forcément aussi détaché devant ces mots qui sont jetés sur le papier. Il y en a qui finissent par les croire. Ainsi lorsqu'on mentionne à répétition les atrocités commises au nom d'une religion, il n'est pas étonnant de constater que des personnes reçoivent ces condamnations comme des incitations à agir, fût-ce en commettant des attentats terroristes afin d'éradiquer le terrorisme.

Pas des plus futés, disais-je.

Cela devrait justement inciter à tout de même penser avant d'écrire ou dire n'importe quoi; et à songer un instant qu'il puisse exister des problèmes de perception relativement au message qui est envoyé. Curieux que des spécialistes des communications ne le comprennent pas.

Ce qui serait infiniment pire que cette méconnaissance par rapport au risque, ce serait, bien entendu, qu'ils ne comprennent que trop bien, mais que, à leurs yeux, le jeu en vaille la chandelle.

Fort heureusement, on ne peut se résoudre à croire, ne serait-ce qu'un instant, que quiconque pût être cynique au point de vouloir vendre du papier à un tel prix.

mardi 31 janvier 2017

Mur à mur



C'est vraiment un réflexe étrange de la part de tous ces pontes du néolibéralisme, du laisser-faire des marchés et de la mondialisation que de toujours chercher à s'isoler derrière des murs. Le cas d'Israël est un exemple frappant; celui des Européens l'est tout autant; voici que les Stazunis entrent dans la danse.

Dans la plupart des cas, il s'agit d'une initiative visant à empêcher la libre circulation des gens, soit qu'il s'agisse de migrants ou d'adversaires politiques. Dans un cas comme dans l'autre, ces gens en mouvement sont considérés comme une menace et traités en ennemis. Le réflexe est vieux comme le monde – appelons-le simplement «médiéval» dans son sens le plus péjoratif: on construit une muraille afin de se défendre.

Dernièrement, c'est Benjamin Netanyahu, le premier sinistre d'Israël, qui s'est prestement mis les pieds dans le plat en appuyant la volonté du nouveau président yankee de vouloir ériger un mur entre les Stazunis et le Mexique. Ce dernier a vivement réagi en exigeant des excuses. M. Netanyahu a tout de suite tenté de faire marche arrière en blâmant la couverture médiatique qui aurait été à l'origine d'une méprise, or l'appui en question avait été donné par Tweeter interposé, de sorte que les médias n'y étaient finalement pas pour grand-chose…

Personnellement, j'encourage tous ces crypto-fascistes à continuer de bâtir des murs; de plus en plus de murs autour de leurs forteresses assiégées.

Ils finiront par en suffoquer.

lundi 30 janvier 2017

Boxe, bagarre et Bell

Le seau à glace derrière la tête, ce n'est hélas pas un trucage...


Samedi, c'était soir de boxe au Centre Bell. Ce sport a ses partisans – chacun ses goûts ne dit-on pas –, lesquels, à mon humble avis, sont tout de même plus connaisseurs que ceux qui se passionnent pour les combats extrêmes. Mais bon, encore une fois, chacun ses goûts, n'est-ce pas?

Là où la situation est devenue cocasse, samedi justement, c'est que, à la suite d'une décision impopulaire de l'arbitre, une échauffourée a éclaté parmi les spectateurs. Ce n'était guère plus brillant sur le ring, mais c'est déjà une autre histoire, quoique complémentaire. Les choses se sont tellement dégradées qu'il a même fallu appeler la police en renfort; pas l'anti-émeute, quand même, mais presque.

Aujourd'hui, on ne compte plus les voix qui déplorent amèrement l'incident, lequel a laissé dans son sillage 4 blessés – légers, heureusement – et terni l'image de Morial quant à ce sport. En effet, les commentateurs s'entendent pour dire qu'une soirée de boxe n'est pas l'endroit pour se livrer à des échanges de coups de poing…

Pas au sein du public, en tout cas. Si les amateurs ne peuvent réprimer leurs élans belliqueux, ils devraient changer tout simplement de discipline.

Qu'ils se contentent donc du sain hockey!

dimanche 29 janvier 2017

Emmanuelle, mon amour



1927-2017