samedi 14 décembre 2019

Pas de poutre pour les pas de pot


Par les temps qui courent, le quotidien La Presse, en collaboration avec le Toronto Star, publie une série d’articles sur les gens – pas de pot – qui font faillite. Évidemment – est-il besoin de le mentionner? –, on y souligne que c’est au Québec que les choses sont au pire: nombre record de faillites à répétition, jusqu’à cinq fois dans bien des cas.

Fort heureusement, les causes de cette situation sont à peine esquissées et tombent peu ou prou dans les mêmes clichés cent fois ressassés, et un peu flous: le laxisme de la jurisprudence, l’irresponsabilité des faillis eux-mêmes, la banalisation du phénomène. 

Un peu plus, et on mentionnerait l’infériorité ontologique de la culture d’origine française, puisque ce n’est pas d’hier que les commerçants véreux débarqués dans la vallée du Saint-Laurent depuis la Conquête reprochent à leurs sujets l’incapacité intellectuelle de ces derniers à maîtriser les leviers économiques. Alors que cela est une situation aux causes à la fois politiques et xénophobes.

Et puis, personne ne mentionne que les salaires sont, en moyenne, plus bas au Québec qu’au CAnada, alors que ce dernier conseille à la Belle Province de hausser ses tarifs de services publics, ses frais de scolarité, les coûts du logement, etc. Tout pour accentuer la pauvreté, quoi

Bref, un discours à la fois superficiel, mensonger et contradictoire relayé par La Presse qui, elle, a bénéficié d’un traitement de faveur afin de la mettre définitivement à l’abri de la faillite en s'établissant en tant qu’organisme à but non lucratif. Lequel continue à facturer pour nous fourguer de la publicité, remarquez bien.

La poutre dans son œil, quoi…


vendredi 13 décembre 2019

A mari usque ad… MARE!




J’avoue avoir eu l’impression, a priori, que la décision était due aux résultats de la dernière élection au CAnada. Évidemment, on ne se lance pas en politique sans avoir envie de saisir le pouvoir. Et si jamais, ad valorem, on y parvient, alors il y a toujours un danger que la corruption s’installe. Des années de règne libéral, ici et là, ont démontré cette propension-là.

Bien entendu, personne ne veut voir quelqu’un d’inexpérimenté, au pouvoir a fortiori. Aussi, certains qui se retrouvent quelque part dans la minorité doivent bien, en attendant de meilleurs jours en politique, ipso facto se faire la main.

Ce grand cAnadien dont tout le monde ressentira cruellement la perte, M. Andrew Scheer vient d’annoncer ex cathedra sa démission à la barre du Parti conservateur du CAnada. Non pas tant en conséquence de sa défaite électorale, nota bene. On a appris récemment que M. Scheer aurait payé une partie de l’éducation de ses enfants avec de l’argent tiré du Fonds du parti conservateur. On a constaté de visu que la révélation des relations élastiques entre les dépenses de M. Scheer et ledit Fonds fut grosso modo la goutte d’eau qui fit déborder le vase du désaveu.

On me permettra de conclure que le CAnada perd ainsi un personnage des plus éminents qui aura ad litteram marqué le monde politique avec ce grand respect, ex æquo de sa discrétion. Ses qualités auraient fait de lui un excellent premier ministre.

Ut dictum.


jeudi 12 décembre 2019

Je suce*





* Erratum: Une erreur s'est glissée dans la présente publication. Le titre ci-dessus devrait se lire «Jésus». La rédaction s'en excuse. C'est la force de l'habitude, puisque ce nom est tellement utilisé pour nous pomper notre fric. Alors, comme la distance sémantique est courte entre «pomper» et «sucer»...


mercredi 11 décembre 2019

Calcul d'épicier



Comme Boris Johnson n’a jamais réussi à «livrer la marchandise», il s’est reconverti dans un boulot de livreur pour le compte d’une petite épicerie de quartier. Un calcul comme un autre, quoi.

D'ailleurs, c’était ça ou deuxième sous-assistant adjoint chez un coiffeur…

mardi 10 décembre 2019

Frêle esquif à tribord!




Ad Vietnam æternam



En octobre dernier, on soulignait la dix-huitième année de la guerre en Afghanistan, mouture yankee. Vous vous souvenez, en 2001, quand les Russes ont prévenu le Pentagone que ça ne serait pas une partie de rigolade et que les généraux stazuniens se sont foutus de leur gueule en affirmant que la question serait réglée en deux coups de cuillère à pot? Eh bien, le pot s’est avéré beaucoup plus grand qu’ils ne pensaient.

Bref, au bout de 18 ans, les Yankees se retrouvent toujours empêtrés dans leur sale guerre, sans espoir d’une fin prochaine avec une facture sur le bras dépassant les 950 milliards de dollars (US, naturellement).

Ils ont toujours eu une façon – plutôt terre-à-terre, à vrai dire – d’évaluer leurs progrès militaires. Au cours de la guerre du Vietnam, par exemple, leur état-major avait établi un calcul assez froid à l’effet que, si leur armée tuait plus d’ennemis, la victoire serait éventuellement assurée. Ce fut l’origine du fameux body count (le décompte de cadavres), de sinistre mémoire.

James F. Dobbins,
toujours si sympathique
Pour en revenir à l’Afghanistan, James F. Dobbins, un diplomate yankee en 2001, avait établi un barème afin d’estimer les progrès de l’intervention sur le terrain: «C’est le point de référence que j’avais proposé. Si [le nombre de civils tués] augmente, vous êtes perdant. S’il baisse, vous gagnez.»

En 2018, le nombre de civils afghans tués était de 3804, selon l’ONU. Le nombre le plus élevé recensé à ce jour.

C’est à se demander ce que les Yankees gagnent à étirer une défaite.

dimanche 8 décembre 2019

Go, Legault!