samedi 16 novembre 2019

Kyouesse


Libre et changeant




vendredi 15 novembre 2019

mercredi 13 novembre 2019

Les inconsistances, c'est P6




Ras-le-bol y vit




Reprenons les choses du début. Le 20 octobre dernier, des élections ont eu lieu en Bolivie. Le président de gauche sortant, Evo Morales, a remporté le premier tour avec plus de 40% et une avance de plus de 10% des votes. Ainsi, selon les termes de la constitution bolivienne, il n’était pas nécessaire de tenir un second tour et, de facto, M. Morales était considéré comme vainqueur.

Notons en passant que, dans nos pays viscéralement démocratiques, on forme le gouvernement avec bien moins. Par exemple, au CAnada, dernièrement, le fils de Pierre Elliott Trudeau a gagné l’élection avec à peine plus de 33% des voix.

Pour en revenir à la Bolivie, dès que les résultats ont été connus, on a crié à la fraude, tel qu’il convient quand un gouvernement de gauche est élu. Des manifestations monstres ont été alors organisées. Or, le président s’est accroché et il a fallu que la police et l’armée exigent son départ, et laissent libre cours à la colère «populaire» pour que M. Morales démissionne et aille trouver refuge au Mexique. Son avion n’y avait pas atterri que, déjà, des rafles jetaient en prison ses partisans.

Bref, un coup d’État savamment orchestré.

Que les fascistes soient organisées à ce point ne m’étonne guère, surtout s'ils bénéficient – comme c’est toujours le cas en de pareilles circonstances – du soutien yankee.

Non, ce qui me soûle littéralement, c’est que le bon peuple qui s’est amusé à mettre pendant des jours le pays sens dessus dessous au bénéfice des oppresseurs sera le premier à geindre sous la botte de la répression.

Toujours le même scénario, quoi.


* Pour paraphraser le chant de Louis Laberge, le chef syndical d’autrefois, une Bible, ça frappe en tabarnak! Lui parlait de matraques, mais l’effet est le même.




mardi 12 novembre 2019

Don chéri




Il ne manque pas de forts en gueule au CAnada. Sans doute le plus tonitruant est-il le fameux Don Cherry. Joueur au talent moyen et par la suite entraîneur aux capacités idoines, il avait fini par s’illustrer véritablement en tant que commentateur de hockey.

Et quel commentateur! On ne se souvient pas qu’il eût fait preuve de restriction quant à la nature de ses propos. Il était grand amateur de jeu brutal, restait peu enclin à apprécier les athlètes autres qu’anglophones d’origine et s’avérait capable des opinions les plus mal avisées qui soient. Au fil des quatre décennies où il a sévi en ondes, il n’a pas manqué de provoquer des réactions rarement favorables. 

Comme il était un incontournable au CAnada, personne – jamais – n’avait eu l’idée de le rappeler à l’ordre; et encore moins de le sanctionner pour ses propos déplacés. Mais en 40 ans, les choses changent; pas Don.

Dernièrement, il s’est fait aller la glotte une fois de trop en estimant, en direct, que trop peu de gens, dans la région de Toronto, portaient le fameux coquelicot, symbole de la participation du CAnada dans les guerres des Britanniques. Intarissable comme à son habitude, Don a fait remarquer que les immigrants «pourraient bien payer 2$ pour un coquelicot», sous-entendant qu’ils devraient faire un effort pour afficher de la reconnaissance envers leur pays d’adoption.

C’est finalement cette dernière sortie qui est venue à bout de l’énergumène. Son employeur Sportsnet a informé, par voie de communiqué, que M. Cherry avait été congédié pour ses propos qui ne reflétaient pas les valeurs du réseau.

L’ironie de la chose, c’est que Don reprochait aux Torontois leur manque d’égard à l’endroit du jour du souvenir, le 11 novembre. Et c’est justement ce jour-là qu’il se fait mettre à la porte; pauvre chéri…

Enfin une bonne raison de souligner le 11 novembre. Je crois que je vais m’acheter un coquelicot, moi. 

L’an prochain.


lundi 11 novembre 2019

Démocratie toute nue




Quand le titre de l’article ci-dessus parle des «50% restants», il s’agit d’une mauvaise tournure. Ce qu’il veut désigner, ce sont les 50% les plus pauvres. Cela veut dire qu’il reste 17% de la richesse totale que se partagent – inégalement, faut-il le préciser – les 40% que composent les travailleurs, la classe moyenne ainsi que les petite et moyenne bourgeoisies.

On pourrait être renversé par cet état de fait, mais, dans la réalité, les 10% détenant la part du lion cherchent à en accaparer encore plus. Je sais bien que l’argent est la plus addictive de toutes les drogues, mais tout de même, je n’imaginais pas que les grands capitalistes étaient aussi accrocs.

Ce que je n’arrive pas à concevoir non plus, c’est que, parmi les 40%, il y en a encore qui gueulent à pleins poumons pour défendre un système économique aussi inégalitaire que celui-là. Sans doute s’imaginent-ils encore qu’ils sont plus malins que la moyenne des ours et que, eux, réussiront là où tous les autres échouent. Ce que c’est que d’être imbu de soi-même… Mais ce qui me jette encore plus, c’est qu’il s’en trouve quelques-uns dans le 50% qui pensent la même chose.

Pas étonnant, alors, que le 10% insiste tant pour le respect des principes démocratiques. Sauf quand les élections ne vont pas dans leur sens, bien entendu.

Dans ce dernier cas, la démocratie peut toujours aller se rhabiller.






dimanche 10 novembre 2019

Slogan de rêve




Personnellement, si j’étais le gouvernement des Stazunis, j’accorderais à Hoda Muthana la permission de revenir au pays. Ne serait-ce pas un remarquable coup de pub? Imaginez un peu le slogan: «Les Stazunis, le pays où on veut vivre, même après avoir rêvé de le détruire!»

Pour paraphraser Elvis Gratton: «Des immigrants, là, ils vont en avoir en tabarnak!»