Avez-vous remarqué ce symptôme partagé par presque tous les gouvernements usés par le pouvoir? Pour leur plus grande part, ils lancent à la cantonade des projets fumeux, à moitié bâclés, dans l'espoir bien mince que cela résonne auprès d'un électorat lassé. D'ailleurs, plus le blasement dudit électorat est marqué, plus les idées évoquées en lieu et place d'un programme politique cohérent semblent farfelues.
Un exemple récent du gouvernement de ma CAQ est celle du sempiternel troisième lien que le conseil des ministres du Québec ne cesse d'agiter çà et là, comme un épouvantail a contrario cherchant non plus à éloigner les oiseaux, mais à les prendre dans un ancien rets.
De même, le fils de Pierre Elliott Trudeau, fidèle à la pensée de son père puisqu'il n'en possède pas lui-même, a décidé de s'en prendre systématiquement aux compétences provinciales. Après sa fin de non-recevoir récente au sujet de l'immigration, voici qu'il veut se mêler des questions relatives au logement, ce qui n'est pas du tout de son ressort. Dans ce dessein, il invoque le principe d'équité envers les locataires, ce qui lui permettra très certainement, à un autre moment, d'être inflexible envers les contribuables.
Bref, l'équité est flexible, comme la compétence de nos dirigeants.