samedi 9 septembre 2023

Cocorico!




Il fallait bien que le premier ministre du Québec, M. François le Gault*, rattrape sa gigantesque bourde concernant le «troisième lien» à Québec. Ledit troisième lien, si j'ai compris quelque chose à cette inénarrable saga, était un tunnel entre Québec – la ville – et Lévis, de l'autre côté du fleuve Saint-Laurent. Troisième, après le traversier – on dit «ferry», en français – et les ponts – car il y en a deux qu'on ne parvient pas à entretenir correctement ni l'un ni l'autre.


Après des années de tergiversations, le gouvernement a fini par admettre qu'il renonçait à ce projet pharaonique, admission qui avait attendu bien sûr la période postélectorale. Encore une fois, à quoi bon creuser un tunnel qu'on ne parviendra pas à maintenir dans un état satisfaisant? Voyez l'exemple du tunnel Louis-Hyppolite-Lafontaine, à Montréal.


Mais devant tant de cynisme et d'opportunisme, la grogne dans la région de Québec est palpable. Quand on songe qu'elle est avant tout une ville de fonctionnaires, que dire de l'insatisfaction généralisée face au gouvernement? C'est des coups pour faire élire un séparatiss dans Jean-Talon à la prochaine élection partielle.


Bref, ce cher, bon, gros, vieux premier ministre se sentait tenu de calmer le jeu et de redorer un blason plutôt terni par l'aventure. Aussi s'est-il porté à la défense d'un autre projet tout aussi improbable, le fameux tramway dont il avait été question dans le passé.


Quiconque est familier des charmes de Québec sait à quel point le site est enchanteur. Le centre trône majestueusement au sommet du cap Diamant, la vieille ville se blottit à ses pieds, les autres quartiers tout autour et à différentes dénivellations. Bref, l'endroit idéal, surtout en hiver, pour avoir un système de tramways à l'efficacité restreinte.


Vous vous souvenez ce qui est advenu après que saint Pierre eut renié le Christ trois fois? Le coq se mit à chanter. M. le Gault vient de s'engager dans la voie de son second reniement. J'ai hâte au troisième…


Cocorico!






* Le gault, ou argile de Gault (dite parfois «argile albienne»), est une formation d’argile raide de teinte gris-bleu à gris foncé, qui s'est déposée à profondeur moyenne dans des eaux marines calmes, au cours du Crétacé inférieur. [… Il] contient souvent des nodules phosphatiques en grande quantité, dont une partie est classée comme coprolithes, c’est-à-dire un excrément minéralisé, fossilisé. 

(https://fr.wikipedia.org/wiki/Argile_du_Gault).



vendredi 8 septembre 2023

Adepte habileté




C'est une chose qui me fascine à tous les coups.


Tenez, par exemple, quand le socialisme s'est éteint en Europe de l'Est, on avait expliqué la chose par le fait qu'il s'agissait d'un système économique non viable. À preuve, l'économie, en Union soviétique, était en crise.


Si l'état de crise est un révélateur de la fragilité et de l'imminente disparition d'un système économique, alors préparons le cercueil du capitalisme. En effet, aux 10 ou 15 ans (la dernière fois, c'était en 2008; faites le calcul…), les marchés se grippent, les investissements se raréfient et les pertes financières s'accumulent. En général, dans ce dernier cas, pour ceux qui ont moins d'argent.


Depuis, le biais demeure. Dès qu'un régime socialiste va demander de l'aide à l'étranger, les médias – certains d'entre eux le font avec habileté, en tout cas – aiment bien monter la chose en épingle avec un gloussement dans la voix afin de souligner l'inefficacité de ce type d'économie.


Évidemment, quand c'est un pays rigoureusement capitaliste et néolibéral qui le fait, c'est la preuve de l'adaptabilité, de la souplesse et de la qualité intrinsèque du système.


Ah bin! là, on parle pas du tout de la même chose!


jeudi 7 septembre 2023

L'affiche dehors!

 


mercredi 6 septembre 2023

Espèces de protection


 

mardi 5 septembre 2023

L'emPLiQ* contre-attaque ou La Bonne Chanson




Si le Parti québécois est élu dans Jean-Talon, le sang va couler dans les rues, les sièges sociaux vont déménager, les aînés perdront leur chèque de pension, les gens n'auront plus leur passeport cAnadien ni leurs Rocheuses et le fantôme de Pierre Elliott Trudeau va venir leur tirer les orteils pendant la nuit!


Air connu.





* Parti libéral du Québec

lundi 4 septembre 2023

L'environnement en harnache


 

Joe20

 


La fête, c'est du travail

 



Aujourd'hui, le 4 septembre 2023, c'est la fête du Travail.


Elle tombe à pic, cette fête. Juste après les vacances, on a tous besoin d'une journée de congé pour se remettre dans le bain, avant de «reprendre le collier», comme on dit. Ce «collier», au sens figuré, évoque le joug des bêtes de somme. Vous savez, ces braves bêtes sans lesquelles on ne peut rien produire, mais que l'on tend toujours à négliger. Surtout lorsqu'elles renâclent.


Comprenez bien: je n'ai pas dit la fête des travailleurs. Non, non; c'est des affaires de communiss revendicateurs et mauvais sujets, ça. C'est la fête du Travail dans le sens de: «Tu as bien de la chance. Tu as un travail, toi.» Sous-entendu, nous t'employons, mais tu ne le mérites peut-être pas. Bref, sous bénéfice d'inventaire. En d'autres termes, ton boulot est une faveur que l'on t'accorde. Alors, t'as pas intérêt à faire le malin…


Alors, fêtons, tant que ça dure. Dur, dur.