samedi 28 décembre 2024
vendredi 27 décembre 2024
Le fil
Alors, suivez le fil avec attention, parce que c'est plutôt nébuleux.
Selon la propagande occidentale, des soldats venus de la vaillante République démocratique populaire de Corée – laquelle n'en a pas de trop chez elle avec sa population de moins de 26 millions d'habitants – sont allés combattre aux côtés des Russes en Ukraine. Selon la presse yankee, et à la demande de votre humble serviteur, les Ukrainiens avaient fini par en capturer un vivant.
D'après le régime de Kiev, 12 000 Nord-Coréens combattraient sur le front, dont 500 officiers et 3 généraux. C'est-à-dire 24 soldats par officier, une disproportion surprenante. Sans compter les trois généraux qui, pour l'équivalent d'une division, sont également en surnombre.
De toute façon, selon Kiev, 3000 de ces soldats ont été tués ou blessés, ce qui représenterait le quart des effectifs engagés. Pour tout analyste militaire, des pertes de l'ordre de 25% équivalent à l'élimination d'une unité sur le terrain, laquelle doit alors être reconstituée. Au passage, les médias expliquent une telle hécatombe par le fait que les soldats nord-coréens combattent comme des imbéciles, inconscients du danger représenté par les drones militaires qui sont apparemment une technologie trop avancée pour eux. C'est bête, quand on pense qu'ils tiennent tête aux Yankees avec leurs armes nucléaires et leurs missiles à longue portée.
Pour sa part, la Corée du Sud – et on se demande un peu de quoi elle se mêle – affirme que les troupes nord-coréennes mises hors de combat seraient «seulement» 1100. Or, comme c'est elle qui a annoncé aujourd'hui que le soldat capturé serait mort de ses blessures, elle semble mieux renseignée que les Ukrainiens eux-mêmes. Encore une fois, on se demande un peu comment ça se fait.
Enfin, les médias s'amusent à régurgiter ce bal de renseignements infondés sans jamais, nulle part, se poser de questions. Ainsi le fil de presse ne fait qu'emmêler celui des événements.
Il est vrai que c'est le meilleur moyen de bidouiller un mensonge.
jeudi 26 décembre 2024
mardi 24 décembre 2024
Collaboration coopérative
Maintenant que les démolisseurs de l'État syrien ont pris le pouvoir à Damas, il est temps de redorer leur image. Il semble que l'on commencera par ternir celle du régime précédent.
Il n'y a pas si longtemps, le Hayat Tahrir al-Cham (HTS) figurait sur la liste des groupes terroristes. Mais, c'est notoire, de telles organisations sont instrumentalisées depuis longtemps par les pays occidentaux – avec à leur tête les Stazunis – afin de déstabiliser les régimes qui leur déplaisent.
On sait que la Turquie – un membre de l'OTAN – a joué un rôle de premier plan dans le changement de régime en Syrie. On sait aussi que les grands gagnants dans l'opération, outre Ankara, sont Israël et les Stazunis. Tel-Aviv coupe ainsi le Hezbollah libanais de tout contact terrestre avec son mentor iranien, ce qui ne pourra que l'affaiblir à terme. De même, les Yankees éliminent un proxy russe dans la région pour installer à sa place un dirigeant potentiellement turbulent, certes, mais à tout le moins hostile à la fois à Moscou et à Téhéran, deux ennemis jurés de Washington.
Ainsi, le chef du HTS, Abou Mohammed al-Joulani, a-t-il délaissé le treillis de combat pour enfiler une belle cravate verte et un complet taillé sur mesure. Dès lors, il devient possible pour l'ONU d'envoyer là-bas une délégation afin de documenter les crimes du régime Assad.
Sans doute à la suite d'un oubli bien involontaire, il n'a pas été encore question d'enquêter sur les crimes commis par le HTS. Tout comme l'ONU a malencontreusement oublié d'enquêter sur les crimes commis par les Yankees aux quatre coins de la planète.
Il faut bien admettre que, dans ce dernier cas, cela exigerait des moyens autrement plus importants qu'une seule petite délégation.
lundi 23 décembre 2024
dimanche 22 décembre 2024
Tir ami sous (le tapis)
Les temps changent.
À une autre époque, dès que les Stazunis se trouvaient dans une relation hostile avec un pays, ils recherchaient le moindre prétexte pour déclencher une guerre. Il n'y a qu'à voir l'affaire du USS Maine, en 1898, par exemple, ou, plus près de nous, la fameuse histoire de l'incident du golfe du Tonkin, en 1964. Sans oublier un instant l'incroyable mise en scène de fioles de pipi présentées au Conseil de sécurité de l'ONU par le général Colin Powell, en 2003, concernant les prétendues armes de destruction massive en Iraq.
On sait que la moindre occasion est bonne pour voler dans les plumes de quiconque ne plaît pas aux Yankees. Or, v'là-t’y pas que, en pleine zone de conflit avec le Yémen, un chasseur à réaction états-unien F/A-18 est abattu au-dessus de la mer Rouge. Tout de suite, le commandement militaire a expliqué qu'il s'agissait d'une grave erreur due à un tir ami, et non pas provenant d'une batterie houtie du Yémen. Et hop! on balaie le tout sous le tapis!
Décidément, les Stazunis font preuve d'une retenue qui ne leur ressemble pas. Il est vrai que les brutes sont toujours plus conciliantes quand elles ne se sentent pas à la hauteur.
Inscription à :
Articles (Atom)