mardi 17 décembre 2024

La vice et la vertu

 



Dans tout ce brouhaha causé par le départ de l'ex-ministre des Finances du CAnada, Mme Chrystia Freeland, j'avais négligé un détail aussi significatif qu'infime.

Il faut souligner que la principale intéressée a remis sa démission du cabinet, mais continuera de siéger en tant que députée du Parti libéral du CAnada (PLiC). En plus, elle a affirmé que son intention était de se présenter aux prochaines élections en dépit du fait que, s'il faut en croire les sondages, sa formation s'en ira littéralement à l'abattoir.

Alors à quoi bon de s'accrocher dans de telles circonstances? D'autres avant elle ont remis leur démission récemment et ont exprimé leur souhait soit de quitter la politique ou d'aller sévir dans d'autres juridictions.

Mais, selon moi, Chrystia joue sur le long terme. Certes, elle a abandonné l'idée de faire partie du prochain gouvernement. Elle sait, par contre, que le parti qui prendra le pouvoir aura un mandat difficile. Les relations avec les Stazunis, les différents conflits sur la scène internationale, la remontée du nationalisme au Québec et l'état des finances – elle en sait quelque chose – seront autant de problèmes insolubles. Avec un peu de chance, un gouvernement conservateur trouvera le moyen de devenir rapidement impopulaire, surtout avec d'éventuelles mesures d'austérité, et elle escompte un retour au pouvoir des libéraux au bout de quatre ans.

Le gag, c'est que, entre-temps, le fils de Pierre Elliott Trudeau aura été poussé vers la sortie et qu'une course à la chefferie pourrait alors l'avoir portée à la tête du PLiC, ce qui ferait d'elle, en cas de victoire électorale, non plus la vice-première ministre, mais la première ministre tout court. Elle ne serait pas la première opportuniste à tabler sur une défaite collective pour assurer une victoire personnelle. L'important, dans l'intervalle, est d'opter pour la circonspection.

Après tout, la discrétion n'est-elle pas une vertu?


lundi 16 décembre 2024

Chrystia son camp

 


Half laugh


 

dimanche 15 décembre 2024

Miller de rien



Le ministre cAnadien de l'Immigration, M. Marc Miller, a eu des mots assez durs envers le premier ministre du Québec, dernièrement.

On sait que les élucubrations du président élu des Stazunis, le gros ignare imbécile Donald Trompe, ont eu l'effet d'une bombe dans le paysage politique, surtout lorsque l'impulsive grande gueule a menacé le CAnada d'imposer des tarifs douaniers aux exportations de ce dernier. Bonjour le libre-échange!

Les premiers ministres provinciaux se sont récriés fortement, ce qui a incité M. Miller à ramener tout le monde à l'ordre sur cette question. Or, étant ministre de l'Immigration, on se demande un peu en quoi toute cette histoire de tarifs douaniers le concerne. N'y a-t-il pas une ministre des Finances, ou un ministre de l'Agriculture, ou une ministre des Affaires étrangères, ou un ministre du Développement international, ou une ministre de la Promotion des exportations, ou une ministre de la Petite entreprise, quelque part, qui serait autrement plus concerné par ce dossier que lui?

Cette propension suspecte à se mêler de ce qui ne le regarde pas nous laisse perplexes. L'air de rien, si le premier ministre du Québec est un «mangeux de puck», alors de quoi M. Miller est-il un «mangeux»?