vendredi 1 novembre 2024

Les failles de la faillite

 

En 2007, Henri-Paul Rousseau était à la tête de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ); mais, en mai 2008, il remet sa démission, empoche sa prime malgré son départ volontaire et passe au service de Power Corporation.

Le 25 février 2009, la CDPQ annonce une perte de 40 milliards de dollars à cause de la mauvaise gestion dans l'affaire dite du papier commercial. Ces transactions, relatives aux papiers commerciaux non bancaires, avaient fini par susciter la méfiance des institutions, lesquelles n'ont pas voulu poursuivre le financement. En conséquence, en mars 2009, M. Rousseau fait un discours devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et reçoit une ovation debout.

Il faut comprendre la situation. Le Québec venait de perdre une somme colossale. Assez d'argent pour donner, à chaque habitant de la planète de l'époque, un montant de 5 $. Il faut dès lors comprendre les possédants, dont leurs actifs à eux n'étaient pas du tout menacés dans l'affaire, d'avoir applaudi à tout rompre cette exceptionnelle compétence. Il paraît que, par la suite, la Caisse de dépôt a fini par récupérer ses billes. On se demande bien qui a pu allonger tout ce fric.

Toujours est-il que M. Rousseau est aujourd'hui délégué général du Québec à Paris. La punition est à la mesure de ses failles.






jeudi 31 octobre 2024

L'ASFA

 



Finalement, l'alliance politique entre le Parti libéral du CAnada (PLiC) et le Nouveau Démocratic Party (NDP) n'est pas vraiment morte. On se souvient que, début septembre, Jagmeet Singh, mieux connu sous le sobriquet de «Ti-Guy»*, avait annoncé la rupture d'avec ses alliés d'alors. C'est à ce moment que, minoritaire comme il était, le gouvernement du fils de Pierre Elliott Trudeau risquait fort d'être renversé.

Depuis, le Parti conservateur du CAnada (PCC) avait tout tenté afin de forcer la tenue d'élections. Maintenu en selle par le Bloc québécois (BQ), le PLiC s'était survécu encore un peu. Mais le BQ était revenu à la charge en imposant un ultimatum au PLiC afin de faire adopter deux de ses projets de loi, ce que le gouvernement n'a pas jugé bon de faire. Dès lors, le Bloc s'est dit prêt à le faire tomber.

Au terme de cet assommant chassé-croisé, le NDP a finalement dit qu'il soutiendrait les libéraux en cas de vote de censure en Chambre, confirmant ainsi son rôle d'assistant-sous-fifre-adjoint (ASFA) du PLiC.





* http://buffetcomplet.blogspot.com/2022/02/ti-guy.html

mercredi 30 octobre 2024

Camilo!

 

1932-1959

Les arbitres qui ont un maillot sous leur maillot

 



Êtes-vous curieux? Je me considère personnellement comme étant curieux. Pas indiscret, attention! Mais je suis d'une nature qui cherche à comprendre les choses, surtout celles qui sont recouvertes d'un fin voile de dissimulation.

Par exemple, mon premier réflexe, à la lecture du titre ci-dessus, fut de me demander: «Il y a des médiateurs, maintenant? Qui sont-ils?» Bien entendu, quand on parle de médiateurs dans un conflit, on imagine qu'il s'agit de personnes plus ou moins neutres ou, à tout le moins, dont les intérêts dans l'affaire ne sont pas manifestes.

Dans le cas qui nous occupe, les médiateurs en question sont, respectivement, le chef des services secrets israéliens, le directeur de la Central Intelligence Agency (CIA) yankee et le premier ministre du Qatar, un allié des Stazunis de longue date.

Il n'y a pas à dire, avec des médiateurs de cette trempe, il n'y a pas à s'étonner que leur trêve dure moins de un mois; au bout de une semaine, ça va les démanger de reprendre les bombardements à l'aveugle.


mardi 29 octobre 2024

Des plaies et des boss

 



Ah, là, là! C'est bien triste!

En effet, le milieu des affaires, soit le Conseil du patronat (CPQ) et ses inféodés, est inquiet, comme toujours, de la plus récente initiative du Parti québécois. Ce dernier, en ce moment, promeut une réduction significative de l'immigration au Québec. En fait, il veut imposer un moratoire total sur l'immigration économique et aussi réduire significativement le nombre de travailleurs étrangers temporaires. C'est une nouvelle lubie consistant à ajuster le nombre de nouveaux arrivants en fonction des capacités d'accueil. Quelle idée!

On comprend donc pourquoi les gens d'affaires sont réfractaires à telle initiative. Une réduction de l'immigration risquerait de provoquer une hausse des salaires, ce qui présenterait un réel danger d'obérer légèrement la marge bénéficiaire de l'exploitation capitaliste.

De même, si on augmente les seuils d'immigration, cela pourrait facilement accroître le chômage, ce qui ajouterait au fardeau de l'État et réduirait en conséquence les généreuses subventions dont le monde des affaires a besoin afin d'empêcher les gouvernements de se mêler de leur business.

Et si, par malheur, on ajustait parfaitement l'arrivée de nouveaux citoyens, alors le CPQ trouverait sans doute qu'on provoque la stagnation démographique, empêchant dès lors la croissance du marché de la consommation.

N'est-il pas évident que nos patrons veulent notre bien?

Et qu'ils vont l'avoir!


lundi 28 octobre 2024

Mais l'honni joli

 



dimanche 27 octobre 2024

Spécialité montréalaise