vendredi 27 juillet 2018

Le palais des cons gras



Notre correspondante aux Stazunis, Elvire Aucoin, nous a rapporté hier un fait qui est passé relativement inaperçu dans les médias yankees et cAnadiens.

Sacha Baron Cohen, mieux connu sous le nom de Borat, l’un de ses personnages, anime Who is America?, une toute nouvelle série télévisuelle. Déjà, on se doute que la chose ne doit pas voler bien haut. Ne m’en voulez pas; au départ, le tableau combine trois notions qui couvrent, en elles-mêmes, autant de médiocrité: Sacha Baron Cohen, Stazunis et télévision.

Toujours est-il que le père de Borat s’amuse dans cette série à prendre au piège des personnalités, tout en incarnant différents personnages sous le couvert d’un épais maquillage. Est-il besoin de mentionner que les personnalités ne le sont pas moins.

Déjà, l'émission avait suscité quelques remous quand Sarah Palin était tombée dans le panneau, alors qu’elle croyait être interviewée par un ancien combattant en fauteuil roulant. Mais voici que Baron Cohen a maintenant un autre politicien à son tableau de chasse.

Jason Spencer est un élu républicain à la Chambre des représentants. Exemple typique du personnel politique yankee du sud des Stazunis, M. Spencer fait étalage de son fond raciste, sexiste et homophobe au cours de l’«entrevue», avec une bonne volonté assez gênante. Tellement gênante qu’il a dû démissionner de ses fonctions législatives lorsque sa prestation a été connue.

Puisqu’il est question de gêne, il devient de plus en plus difficile pour les âmes charitables ou bien-pensantes de reprocher à qui que ce soit d’employer l’expression «gros cons de Yankees».

Fort heureusement pour moi, ce travers est une faiblesse à laquelle je ne succombe jamais.

jeudi 26 juillet 2018

Le porc tique


Commerce quittable


mercredi 25 juillet 2018

Câlin de colline


mardi 24 juillet 2018

Pissoux

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Selon le dictionnaire Larousse des canadianismes de Gaston Dulong, un pissoux est un poltron, un lâche ou un peureux. Bref, quelqu’un qui préfère laisser à d’autres le sale boulot, généralement parce qu’il craint pour sa personne ou sa réputation. Par extension, certains utilisent le même terme pour désigner un flemmard qui fait faire par autrui son travail; ici, c’est la peur de l’effort qui justifie l’emploi.

Dans un tout autre ordre d’idées, on se souviendra que, le 23 juin dernier, le fils de Pierre Elliott Trudeau avait été pris à partie par une personne qui goûtait peu sa présence lors d’une fête à saveur nationale. Oui, il semble que cela est une manie trudeauesque de se fourrer là où on n’a pas affaire lors des célébrations de la Saint-Jean-Baptiste.

Bref, l’échange de propos aigre-doux entre un citoyen officiellement cAnadien et son représentant très démocratique et respectueux des libertés n’en était pas resté là. On a appris dernièrement que M. Mathieu Brien, celui qui avait exprimé sa désapprobation devant l’irruption inopinée du premier ministre, s’est retrouvé devant un juge. On aurait déposé contre lui une accusation «d’entrave à un agent de la paix ou à un fonctionnaire public».

L’acte d’accusation demeure assez flou pour se prêter à toutes sortes d’interprétations. Y a-t-il eu un policier ou un nervi qui a tenté d’écarter M. Brien, lequel n’a pas voulu se laisser faire? Ou les chefs d’accusation, ici, ne masquent-ils finalement qu’un simple néologisme voulant dire «crime de lèse-majesté», tel que cela se faisait, autrefois, au bénéfice des sérénissimes feignants?

Personnellement, je penche pour la première interprétation, puisqu’un fonctionnaire public est un employé de l’État. Or le fils de Pierre Elliott Trudeau semble n’être qu’un commissionnaire du lobby pétrolier.

lundi 23 juillet 2018

Lâche épris


Garbage can-ada

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Vous connaissez les Casques blancs? C’est une organisation non gouvernementale (ONG) dont les membres nous ont été «vendus» par la presse occidentale comme étant les héros sans armes de la guerre civile en Syrie. Il était entendu que leur rôle consistait principalement à réparer les dégâts causés par le régime de Bachar al-Assad. C’est pourquoi ils étaient considérés comme des héros. Autre raison de leur réputation sans tache, c’est qu’ils aidaient activement les forces djihadistes combattant le régime, soit en dissimulant leurs armes – chimiques, entre autres –, soit en créant de toutes pièces des histoires de crimes de guerre afin de discréditer le président démocratiquement élu. Dernier détail contribuant à leur grande renommée, cette ONG «indépendante» recevait annuellement plus de 165 millions de dollars de la part des Yankees et des Royaux-Munis.

Or, voici que les rebelles en Syrie sont en pleine déroute. Rapidement, ils sont en train de perdre l’un après l’autre leurs derniers réduits et, maintenant, les efforts des Occidentaux n’aspirent plus à renverser le régime, mais à secourir leurs suppôts. Pas tous, bien entendu, seulement ceux qui pourront encore leur servir.

Le CAnada, fidèle à sa vocation de poubelle des régimes de droite, doit ainsi recevoir un contingent de Casques blancs, sitôt qu’ils auront été extirpés du guêpier qu’ils ont eux-mêmes créé. En effet, depuis la Deuxième Guerre mondiale, le CAnada a toujours été une terre d’accueil pour toute la lie de la droite. Ainsi, il a hébergé des nazis allemands, ukrainiens et autres à partir de 1945. Il a reçu avec bonheur les Hongrois ayant déclenché une contre-révolution en 1956. Il a accepté des réfugiés provenant des pays où la gauche a triomphé tout au long du laborieux processus de décolonisation, depuis le Sud-Est asiatique jusqu’à l’Amérique latine. Il a même poussé son atavisme de droite jusqu’à se faire tirer l'oreille lorsque les Chiliens fuyant le putsch militaire de 1973 sont venus frapper à sa porte.

Aujourd’hui, ce sont les Casques blancs qui cherchent à se mettre au vert dans les vastes pâturages cAnadiens. Parions que le Québec aura sa juste part de ces citoyens exemplaires dont on nous parlera, à leur arrivée au pays, dans des segments soigneusement mis en scène afin d’activer la tirette lacrymale lors de beaux reportages versant dans l’anecdotisme.

Au CAnada, on appelle ça human interest.

C’est effectivement une question d’intérêts.