La base d'Andrews, aux Stazunis, sert de point de départ – et d'arrivée – lors des vols de personnages importants du gouvernement. Entre autres, c'est là qu'est stationné Air Force One, l'avion présidentiel.
Jeudi dernier, un porte-parole militaire a affirmé qu'Andrews avait reçu un colis suspect contenant un message exprimant des «opinions négatives» à l'endroit du président. Immédiatement, sept personnes ont ressenti un malaise et l'édifice traitant le courrier, ainsi que le bâtiment adjacent, a été évacué. La batterie de tests qui a suivi n'a révélé aucun contenu dangereux.
L'incident a mis en exergue trois faits troublants.
Premièrement, le personnel militaire yankee semble affecté d'une sensibilité extrême, de sorte que le moindre commentaire un tant soit peu défavorable entraîne un malaise existentiel douloureux.
Ensuite, quoi de plus normal que d'émettre des opinions négatives envers une espèce d'énergumène ignorant et à moitié sénile de qui dépend le bien-être de plus de 300 millions d'êtres humains dont il n'a rien à cirer? Est-il besoin de souligner la chose?
Enfin, on sait qu'un porte-parole militaire peut bien dire ce qu'il veut pour faire de l'effet. Qui ira jusqu'à oser le contredire, à moins que le ou la critique cherche à s'attirer de sérieux ennuis?
Soulignons, en guise d'épilogue, que les médias yankees se sont jetés sur la banalité de cette histoire, tel qu'on l'eût fait d'une nouvelle majeure, comme si on voulait distraire d'autres événements; importants, ceux-là.
Je vous laisse décider desquels; ils sont à la une de tous les quotidiens yankees, en ce moment.
* À ne pas confondre avec l'aphorisme dénué de sens attribué au célèbre philosophe cAnadien Marshall McLuhan: «Le médium, c'est le message.» Comme si un commentaire de la part de Greta Thunberg, par exemple, serait équivalent à celui proféré par Elon Musk du seul fait qu'il soit diffusé par le même média. Quel sens du gag!




