Christian Paire, ça vous dit quelque chose? Non? Dommage,
car c’est un personnage important à Montréal. Il s’agit du directeur général du
CHUM, le Centre hospitalier universitaire de Montréal, dont le prochain avatar
va nous coûter au bas mot 2 milliards $ sans ajouter un seul lit à la capacité
soignante de nos hôpitaux.
Après ça, on va venir me faire croire qu’on n’a pas d’argent
au Québec? Bref…
La loi 100, qui a été votée en 2010, stipulait qu’il était
désormais interdit de verser une rémunération basée sur le rendement au sein du
réseau de la santé. Pourtant, depuis, le CHUM a versé une telle
rémunération à son directeur général
sans autorisation spéciale de Québec, ce qui eût été nécessaire dans ce
contexte.
Aujourd’hui, l’Agence de santé de Montréal exige du conseil
d’administration du CHUM qu’il «révise rétroactivement» la
rémunération de son directeur général. Évidemment, on est en droit de se douter qu’un
tel ajustement risque fort d’être contesté à la fois par le principal intéressé
et ceux qui l’on ainsi gratifié.
Sachant que la rémunération de base pour un directeur
général est de 210 000 $ par année, On peut comprendre un peu plus facilement
comment on va défoncer le 2 milliards $ une fois que tous les travaux du
nouveau CHUM seront complétés. À propos, ça gagne combien par année un membre
de conseil d’administration?
Odeur de collusion? Sans doute. Scandale à venir? On va
commencer par éplucher les comptes du Centre universitaire de santé McGill qui
va nous coûter aussi cher. Vous savez, celui qui a été éclaboussé par les
malversations d’un certain docteur Porter, le grand ami de Philippe Couillard
(le nom est marrant).
Christian Paire |