samedi 2 janvier 2016

Une page est tournée



 C’est avec une certaine dose de tristesse que le lectorat de La Presse doit maintenant dire adieu à la version imprimée de son quotidien préféré, tout au moins sur semaine.
 En effet, les jours ne seront plus jamais les mêmes, en particulier ceux où on envisage de servir des pommes de terre au repas, de nettoyer les fenêtres, de ranger des chaussures boueuses ou encore lorsqu’il faut entretenir la cage du canari.
 Merci, La Presse, pour toutes ces années où tu auras finalement été utile.

jeudi 31 décembre 2015

Oncle Bill


mercredi 30 décembre 2015

Pape à porter



Le suspense nous avait tous mis sur les dents. Heureusement, la nouvelle est tombée dernièrement: oui, le pape va poursuivre les réformes entreprises.

Des réformes? vous étonnerez-vous. Effectivement, moi-même j'hésitais à comprendre lesquelles.

Or, voici qu'on apprend que la Curie – le gouvernement du Vatican – est en pleine refonte. Quoique la chose passe relativement inaperçue, puisqu'il s'agit de changements administratifs qui n'ont de sens qu'à l'interne, elle peut avoir des répercussions importante. En effet, il est question de «réformes économiques» au sein de la Curie. En d'autres termes, il est question de compressions de personnel.

Vous avez déjà entendu parler de curés au chômage, vous? Moi non plus; mais il serait amusant d'en voir quêter dans la rue. N'empêche, il semble que quelques cardinaux sont inquiets; moins de perdre leur boulot que de perdre du pouvoir, néanmoins.

Autres réformes en vue, mais qui restent à réaliser, c'est la diffusion des thèses de Galilée concernant l'héliocentrisme et aussi l'approbation de la musique des Beatles. Enfin, le pape envisage sérieusement de maintenir la ligne dure envers le régime communiste en Union soviétique, ainsi que d'imposer un moratoire sur les travaux de l'Inquisition espagnole.

Un autre pape visionnaire, quoi.

mardi 29 décembre 2015

Cache à Lou



Reporters sans frontières (RSF) a fait le bilan de l'année 2015. Triste constat qui a vu 67 journalistes trouver la mort à cause de leur profession. Si on compte les cas jugés suspects, ce nombre grimpe à 110.

Parmi les victimes, l'organisme compte des reporters, des chroniqueurs, des photographes, des caricaturistes et des blogueurs…

Des blogueurs?

Mais un blogueur, ce n'est pas un journaliste! C'est quelqu'un qui étudie l'actualité, l'analyse et fait part de l'opinion qu'il forme à la suite de cette réflexion.

Comparez avec ce que vous lisez ou entendez dans les grands médias. Est-ce que vous avez l'impression que la majorité des journalistes – des vrais – se livrent à une certaine analyse des situations qu'ils décrivent?

Alors, je ne suis pas journaliste.

En tout cas, à titre de blogueur, même si ma vie est mise en danger, cela ne me poussera pas le moins du monde à cacher mon identité!

De toute façon, après tout ce temps, il serait trop tard pour ça.

dimanche 27 décembre 2015

En attendant que…

Maintenant que le potlatch noelleux vient de se terminer, et en attendant que les factures emplissent votre boîte aux lettres, le temps est venu de se livrer à une méditation de circonstance.

L'un des symboles les plus représentatifs de cette fête, maintenant, est sans doute le père Noël, lequel a supplanté dans l'imagerie populaire celui dont ce devait être l'anniversaire: le petit Jésus. Soulignons au passage que l'aspect actuel du père Noël, la version qui a été retenue dans l'esprit des gens, est celle popularisée par la compagnie Coca-Cola, surtout à partir des années 1930.

Mais bien entendu, il y avait eu quantité de représentations du père Noël avant cette époque. Plusieurs d'entre elles le montraient vêtu de rouge et de blanc. Cette récurrence s'explique par le fait que le père Noël original – tellement original qu'il ne s'appelait pas encore père Noël, à cette époque – était Nicolas, éventuellement saint, également évêque. Ainsi, il fut longtemps représenté avec son manteau rouge et blanc tenant sa crosse.

Le lien entre les deux personnages est très évident, non seulement à cause de leur habillement similaire, mais aussi à cause de leurs noms. Claus est une version germanisée de Nicolas; donc de saint Nicolas à Santa Claus, il n'y a vraiment qu'un tout petit pas.

À ceux et celles qui râlent depuis des années que Noël est devenu une fête trop commerciale, j'aimerais leur apprendre un fait, en apparence anodin, mais qui pèse de tout son poids symbolique dans la balance et permet de jeter un regard nouveau sur la fête.

Dans la religion chrétienne, chaque jour de l'année est représenté par son saint. De même, chaque corps de métier possède aussi son patron: sainte Barbe pour les artificiers et saint Jean Bosco pour les éditeurs, par exemple.

Or, saint Nicolas est, entre autres, le patron des commerçants*. Un petit détail qui trahit finalement une grande vérité: la fête de Noël n'est pas du tout devenue commerciale.

Elle l'a toujours été!


 
* Saint Nicolas est également, mais pas exclusivement, patron des voleurs repentis et des prêteurs sur gages. Quand on a de la suite dans les idées...