samedi 13 juin 2020

Symptomatautologie



C’est une chance que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) existe afin de renseigner et de protéger l’humanité.

Prenons l’exemple du coronavirus. Lundi dernier, Maria van Kerkhove, une des hautes dirigeantes de l’OMS, a déclaré que la transmission du virus par des personnes asymptomatiques était très rare. Pas plus tard que le lendemain, Mme van Kerkhove a précisé que la transmission du virus par des personnes présymptomatiques n’était pas rare.

On est vachement heureux de voir avec quelle maîtrise les hautes sphères de la santé abordent cette histoire d’épidémie. C’est donc en toute confiance que l’on peut s’en remettre à leur expertise et aux recommandations dépourvues d’ambiguïté qu’elles émettent pour notre plus grand bien.

Et si, par malheur, quelque esprit chagrin s’en trouve plus confus qu’instruit, ce n’est certes pas la faute du brillant corps médical qui nous conseille avec la clarté qui l’a toujours caractérisé.

Tout imbroglio ne serait dû qu’à un post-symptôme.


vendredi 12 juin 2020

FDM



L’autre jour, j’avais remarqué, avec ce ton à la fois caustique et moqueur qui me caractérise si bien, l’omniprésence de l’anglais lors d’une manifestation antiraciste à Montréal.

Une dizaine de jours plus tard, ce parangon d’impartialité qu’est le quotidien La Presse vient à la rescousse des organisateurs de l’événement en expliquant que le recours à l’anglais à cette occasion n’était en quelque sorte que le respect dû au slogan «Black Lives Matter».

Effectivement, ce mouvement né aux Stazunis a fait le tour de la planète et on n’allait surtout pas traduire son slogan dans une autre langue. Cependant, on notait, toujours dans la même manifestation, que toutes les pancartes manuscrites ne comportaient pas – et de loin – ces trois mots, ou le sigle «BLM» correspondant. 

Celle qu’on remarque surtout dans la photo ci-dessus se trouve dans le coin inférieur droit où l’ignorance – peut-être aussi la mauvaise foi – de son auteur semble établir un parallèle inévitable entre racisme et défense du fait français au Québec. C’est très habile de cacher sa xénophobie sous des dehors antiracistes et personne n’a jamais prétendu que le CAnada était maladroit. Pas sur cette question, en tout cas.

Qui sait si, un jour, nous ne verrons pas les affiches «BLM» aux côtés d’affiches «FDM»?

Comme vous savez sans doute déjà, au CAnada, French doesn’t matter


jeudi 11 juin 2020

Pomper fort et parler haut



Ce n’est jamais une bonne idée de tenter de régler un problème en l’empirant. Par exemple, il serait contre-productif, si vous étiez tombé dans un puits, de creuser pour vous en sortir. C’est pourtant ce qu’a fait le gouvernement yankee lors des manifestations protestant contre la violence policière. Il a donné comme consigne d’être particulièrement brutal envers les protestataires, en particulier ceux qui étaient pacifiques.

Bref, tout a été fait pour donner raison aux manifestants. La chose a même dérapé quand la police s’en est pris à des journalistes; et l’inéluctable sortie de route s’est produite quand les flics ont commencé à tabasser des journalistes étrangers. Ainsi, la propagande yankee s’est retrouvée dans le décor.

Afin de s’extraire du fossé moral où elle s’est retrouvée, l’administration stazunienne tente de calmer le jeu auprès de ses alliés. Elle parle haut et fort de mener une enquête sur ces «incidents».

Vous savez déjà qu’on cherche à noyer le poisson quand il est question de mener une enquête sur des délits qui ont été présentés, vidéo à l’appui, au journal télévisé. 

Je ne sais pas pour vous, mais, moi, ça me pompe l’air.

mercredi 10 juin 2020

Le BIXI et le sexy




Les bonnes nouvelles sont rares en ces temps troublés. Aussi est-ce avec bonheur que l’on a appris aujourd’hui la nomination de M. Alexandre Taillefer au prestigieux poste de président du conseil d’administration de BIXI Montréal, spécialisée dans la location de vélos.

Depuis sa création, l’entreprise enchaîne avec constance les déficits. Aussi quelqu’un disposant d’une feuille de route aussi considérable que M. Taillefer ne pouvait qu’être un candidat de choix pour ce joyau du transport collectif montréalais.

On se souviendra que M. Taillefer était à la tête de Téo Taxi qui a fait faillite en 2019. Auparavant, il avait présidé la campagne électorale du Parti libéral du Québec (PLiQ) au moment de la débâcle de cette formation en 2018.

En d’autres termes, M. Taillefer est la personne toute trouvée pour permettre à BIXI Montréal de poursuivre sur sa lancée.

Aimer trop de retard




Alors que la contamination au coronavirus semble en train de se résorber, nos autorités sanitaires se préparent en vue d’une éventuelle deuxième vague.

Il va de soi que la confiance est plus qu’élevée au sein de la population en ce qui concerne les initiatives que prendront nos dirigeants. Leur vision et leur capacité d’anticipation ont tout pour rassurer leurs commettants quant à l’avenir. S’il est question de se préparer pour une seconde infection, gageons que nous serons alors aussi prêts que nous l’avons été pour la première, mais avec un vaccin à l’efficacité douteuse en prime.

Bref, nous aurons encore une fois un métro de retard. Apparemment, nos décideurs aiment beaucoup ça, les retards.

À votre place, je profiterais du répit pour refaire votre décoration intérieure. Il se peut que vous ayez l’occasion de la contempler longuement, encore une fois. 

Et peut-être plus tôt que vous ne pensez…

mardi 9 juin 2020

Tartufe tartignole

Le 5 juin dernier, le fils de Pierre Elliott Trudeau, dans le cadre d’une manifestation contre le racisme, a exécuté une gracieuse génuflexion. Dans quelle mesure ce geste était-il sincère? Cela est déjà une tout autre histoire.

Quand on sait que, à Toronto même, les victimes de race noire des brutalités policières sont surreprésentées; que, dans tout le CAnada, les Autochtones vivent trop souvent dans des conditions associées au Tiers-Monde; que le gouvernement d’Ottawa appuie sans réserve des régimes répressifs – voire génocidaires – qui sévissent en Palestine, au Yémen, à Cuba, au Venezuela et sans compter tous ces pays, africains entre autres, où les minières cAnadiennes agissent aux dépens des droits les plus élémentaires.

Oui, le fils de Pierre Elliott Trudeau, ex-professeur de théâtre au secondaire, peut bien se livrer à ce genre de mise en scène. Ça ne lui coûte rien et il adore jouer la comédie.

Et puis, en tant que personne habitant au Québec, je me permettrais de rajouter que le CAnada n'est pas seulement raciste; il est xénophobe, aussi.


Montréal vue du sol




lundi 8 juin 2020

Montréal vue du sol




dimanche 7 juin 2020

Épiderme uni

Débordé par l’ampleur des manifestations se déroulant actuellement sur son territoire – et même à l’étranger – le gouvernement des Stazunis cherche désespérément une sortie de crise. Évidemment, ce n’est pas évident. Surtout avec la collection de pantins, de lèche-bottes et d’incompétents qui engorge les hautes sphères de l’État.

Un des moyens privilégiés est bien entendu de discréditer l’adversaire. Pour ce faire, le ministère de la Justice (DOJ) yankee, encouragé par toute la droite, a entrepris de lancer une enquête afin de déterminer si la violence des manifestations est coordonnée en sous-main par un groupe quelconque. Or, il appert nettement, aux yeux de l’observateur impartial, qu’il y a effectivement une organisation à l’origine de la plupart des événements violents qui secouent actuellement les Stazunis.

Cette organisation porte d’ailleurs un nom qui laisse plutôt sceptique tant il est vrai que le terme sonne comme un mauvais calembour. Elle s’appelle la «police» (sic).


Montréal vue du sol



Ce que la photo ne précise pas, c'est de savoir si ce sapin de Noël, en plein mois de juin, est en retard ou en avance.