mardi 17 mars 2009

Le Conseil du statut de la femme...
deux poids, deux mesures


Dans un article publié dans le journal Le Devoir, Robert Dutrisac rapporte que le Conseil du statut de la femme (CSF) dénonce les milliards qu'investit le gouvernement du Québec dans les projets d'infrastructures car ils favorisent indûment, selon l'organisme, la main-d'oeuvre masculine.

Le CSF souligne que ces projets ne tiennent pas compte des inégalités dont les femmes sont l'objet dans ce secteur, contrevenant ainsi à un engagement que le gouvernement Charest avait pris en 2007 de soumettre ses politiques à des analyses différenciées selon le sexes (ADS). Cette politique gouvernementale pour l'égalité entre les femmes et les hommes, Pour que l'égalité de droit devienne une égalité de fait, propose «une approche de gestion qui vise à discerner, (...), les effets distincts que pourrait avoir cette intervention sur les femmes (...).

La somme de 13,9 milliards prévus pour les infrastructures en 2009 «ne bénéfice pas aux 50% de la main-d'oeuvre active que sont les femmes», précise le Conseil. Le CSF demande au gouvernement d'investir aussi dans «les infrastructures sociales à fort capital humain.»

Il est tout à fait exact que les femmes représente actuellement moins de 2% de la main-d'oeuvre active dans l'industrie de la construction, cependant, je m'interroge de la pertinence d'opter pour une approche dite «d'analyse différenciée selon le sexe» pour l'adoption des projets d'investissements gouvernementaux.

Voici encore un beau cas de «political correctness» de notre époque formidable.

Pourtant, dans son communiqué de presse du 11 mars dernier, Le Conseil du statut de la femme fait part de ses attentes, l'organisme propose d'«investir dans le système public de santé, à la fois pour assurer la santé et la sécurité des personnes et parce qu'il s'agit d'un domaine créateur d'emplois, notamment pour les femmes. Rappelons que les femmes représentent 80 % de la main-d'oeuvre dans le domaine de la santé et des services sociaux et sont en majorité responsables de la santé de leurs proches

Deux poids, deux mesures, oserais-je dire.

Aucun commentaire: