samedi 21 mars 2015

Sensible au Max



Décidément le ministre d'État aux Petites entreprises cAnadien Maxime Bernier est un grand sensible. Il a avoué, pas plus tard qu'hier à la radio de CHOI, qu'il en avait assez des motions unanimes de l'Assemblée nationale.

On se rappellera que les déclarations du premier ministre du CAnada Stephen Joseph Harper à l'effet que les armes de chasse des cultivateurs de l'Ouest de son pays – les red'n'whitenecks – pouvaient représenter un facteur de sécurité là où les forces policières ne peuvent intervenir rapidement.

L'affirmation, interprétée par certains comme une incitation mal voilée à se faire justice soi-même, a été fortement critiquée un peu partout, et en particulier au Québec où la législature a voté à l'unanimité pour dénoncer d'éventuelles intentions conservatrices en ce sens.

C'est ce qui a motivé la sortie de ce cher Max. Le petit ministre aux Entreprises oublie que les seules motions votées à l'unanimité sont celles qui n'ont aucun impact tangible dans la réalité quotidienne. Si ce n'était le cas, il y aurait l'habituelle foire d'empoigne visant à empêcher toute altération au statu quo débilitant que certains s'efforcent de maintenir au mépris de la plus élémentaire justice.

Bref, de telles motions restent nulles et sans effet. Même là, ce cher Max trouve la chose insupportable. On ne peut dire qu'il soit particulièrement dégourdi, pas plus qu'il ne semble bénéficier d'un grand sens de l'à-propos.

Ça doit être sa sensibilité que les électeurs aiment chez lui. Eux-mêmes ont intérêt à ne pas l'être trop…

vendredi 20 mars 2015

L’argent et le vote ethnique II




Depuis le rapport Lambton de 1839, également connu sous le drôle de nom de rapport Durham, l'occupant britannique a toujours utilisé ici l'immigration comme une arme. Il est vrai que, en 1949, le CAnada cesse d'être une colonie, mais ce n'est pas parce que le cadre juridico-constitutionnel change que les mentalités font de même. On l'a vu en 1982 et maintes fois depuis...

Que P.K. mentionne aujourd'hui que l'immigration nuit à la souveraineté, il n'y a pas de quoi fouetter un chat. John George Lambton l'avait écrit en toutes lettres dans son rapport: «Je crois que la tranquillité ne peut être rétablie qu'à condition d'assujettir la province à la domination vigoureuse d'une majorité anglaise […] qui s'accroîtrait chaque année sous l'influence de l'émigration (sic) britannique; et je ne doute guère que les Français […] abandonneraient leurs vaines espérances de nationalité.»

Alors si lord Durham ne s'est pas excusé d'avoir véhiculé de telles idées à l'époque, je ne vois pas pourquoi P.K. devrait le faire aujourd’hui.

Remarquez, ce n’était pas particulièrement malin de sa part de le dire comme ça.

jeudi 19 mars 2015

A-musée-vous





Adil «Pickle» Charkaoui, l'apôtre montréalais du Prophète – que les mille bénédictions d'Allah soient sur lui – envisage de reprendre les cours qu'il prodiguait aux mécréants que nous sommes dans la sainte enceinte du cégep plein de pep de Maisonneuve.

La nouvelle est riche de possibilités pour des gouvernements comme les nôtres qui cherchent par tous les moyens à sabrer dans leurs dépenses afin d'engraisser le plus possible les capitalistes sauvages qui sévissent à nos dépens.

En effet, en répandant la bonne nouvelle de la religion musulmane*, nous pourrons sous peu fermer tous les musées. 




* NDLR: Il est de mauvais aloi de renvoyer dos à dos islam et intégrisme, comme nous en met en garde une certaine gau-gauche québécoise. Il faut donc souligner que les deux n'ont absolument rien à voir l'un avec l'autre et que les décapitations, saccages et exactions multiples auxquelles on assiste en ce moment doivent être imputés à des gens qui ne sont musulmans que de manière purement fortuite. Il serait vain de chercher la moindre causalité entre fanatisme religieux, d'une part, et malversation systématique – pour ne pas dire systémique – de l'autre. Toutes les religions sont des manifestations d'amour, de miséricorde, de fraternité et de compassion, comme en a si abondamment témoigné l'Ancien testament.

mercredi 18 mars 2015

Patients impatients



Diane Francoeur, présidente de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), et accessoirement future ministre de la Santé du Québec, s'en est pris à M. Gaétan Barrette, ancien président de la FMSQ, au sujet de la réforme du réseau et du sabotage intégral de notre système de santé.

On a un peu l'impression d'assister à une querelle d'ayants droit.

Au centre de toute l'affaire, on aurait pu croire que les protagonistes avaient à coeur le mieux-être de la population ou l'amélioration des procédés ou à tout le moins une diminution des coûts.

Mais il n'en est rien.

Au centre de cette foire d'empoigne se trouve la question des «droits des médecins». Vous savez, les chouchous du réseau, les dieux dans leur domaine, les maîtres de votre destin?

Oui, il paraît que le fait d'obliger les omnipraticiens à travailler un nombre minimum d'heures dans les hôpitaux serait une décision exagérément coercitive. En effet, est-il pensable que des soignants soignent? Bref, c'est la bagarre entre docteurs pressés d'en découdre – sans mauvais jeu de mots.

Décidément, il est bien vrai que les médecins sont les plus mauvais patients.

mardi 17 mars 2015

Pluie Nord



Le gouvernement du PLiQ, inébranlablement en poste à Québec, a déniché un autre 120 millions $ à donner aux entreprises qui pillent nos ressources. Bref, encore un tour dans la manivelle à serrer la ceinture.

L'austérité n'aura jamais si belle allure, tandis que les dollars vont pleuvoir dans les régions septentrionales, avant de couler doucement vers la Barbade, ou un autre paradis fiscal, avant même d'avoir touché le sol.

Il paraît que la mine Arnaud est, selon les responsables, «un projet exemplaire de développement durable».

Le développement, je n'en suis pas convaincu. Mais ce qui sera certainement durable, ce seront les monticules de déchets miniers qui vont suppurer leurs poisons dans les cours d'eau longtemps après que le «développement» se sera rendu au bout de ses subventions.

Ça, ça ne coulera pas jusqu'à la Barbade.

lundi 16 mars 2015

Bingo!



Vous ne trouvez pas que l'actualité répressive évoque de plus en plus un jeu de société?

Loi 78, règlement P-6, C-51. Bingo!

Remarquez que le terme «bingo» désigne aussi les émeutes qui se produisent à intervalles réguliers dans l'univers carcéral.

Amusant de constater que, si ça continue, la prison sera le seul endroit où nous pourrons encore nous exprimer librement.