samedi 16 septembre 2017

Changement tétanisé



D'ici un an, bande de petits veinards, vous aurez une autre chance de porter au pouvoir l'équipe du Parti libéral du Québec (PLiQ). En effet, de nouveau, vous aurez l'occasion unique de pouvoir fermer les yeux sur la corruption, l'incompétence et l'ineffable collaboration avec une puissance étrangère aux dépens de vos propres intérêts. Et pour ce faire, vous pourrez toujours vous jeter, tout vibrants de foi aveugle, dans les bras du chef incontesté, parce que représentatif de tous les travers libéraux, j'ai nommé Philippe Couillard (le nom est marrant).

Comme l'improvisation est mauvaise conseillère, surtout quand on ne veut écouter personne, M. Couillard (le nom est de plus en plus marrant) se prépare pour ces élections tant attendues en se présentant comme candidat du «changement profond» (sic).

C'est un abus de langage, car il n'y a dans son mandat aucun changement par rapport à ce qui est venu avant lui. Tendu dans la droite ligne (ou ligne de la droite) de son prédécesseur John James Charest, le chef du PLiQ n'a pas dévié d'un iota de la politique de braderie des intérêts nationaux mise de l'avant par son parti depuis le fameux Bob-la-Job, la petite chenille à lunettes qui aimait bien se coucher bidon en l'air devant le père du fils de Pierre Elliott Trudeau.

Le seul «changement profond» que le pouvoir libéral a jamais assuré fut une dérive par rapport à l'honnêteté et la droiture, lesquelles devraient accompagner la véritable défense des intérêts du Québec. À cet égard, parmi les chefs du PLiQ qui ont véritablement fait la promotion du bien commun – et non celui d'une minorité –, il faut remonter à Jean Lesage, lequel, lui au moins, n'était pas plus «croche» que les autres.

mercredi 13 septembre 2017

L'espace temps



C'est en quelque sorte une première, depuis la Conquête, que de voir une administration cAnadienne donnée reconnaître dans son emblème – a posteriori – l'existence des peuples autochtones.

Officiellement, Montréal a ajouté à son drapeau un pin blanc stylisé afin de marquer, dans l'espace public, la contribution des Premières Nations à la fondation de la ville. Ce nouveau symbole s'ajoute à ceux représentant les communautés irlandaise, écossaise, anglaise et, aussi étonnant que cela puisse paraître, française.

D'aucuns pourraient dire, non sans raison, que cette reconnaissance était plus que méritée et qu'elle eût dû être marquée bien avant; bref, qu'il était temps. D'autres pourraient se demander ce qu'en pensent les principaux intéressés, eux qui sont encore considérés par les paliers de gouvernement – en particulier le fédéral qui les a pris sous sa responsabilité – comme des citoyens de seconde zone.

À vrai dire, la chose demeure tout simplement symbolique, sans grand impact sur la réalité quotidienne de quiconque. Ce à quoi tout ce que ce traficotage de vexillologue se résume, c'est que, au final, le fond de la question reste le même: le drapeau de la Ville de Montréal, à la base, n'est rien d'autre que celui de l'Angleterre.

mardi 12 septembre 2017

lundi 11 septembre 2017

US et coutumes



Ne dit-on pas que «en France, tout finit par des chansons»*? Évidemment, il n'est pas donné à tout le monde de vivre en France, de sorte que les autres pays ont souvent des traditions qui leur sont propres.

Ainsi, aux Stazunis, la grande tradition consiste à tirer sur tout ce qui déplaît. Un régime démocratique qui refuse de plier? Boum! Un dirigeant qui résiste? Bang! Un ouragan qui se profile? Tac-a-tac!

Vous croyez que je plaisante? Vous avez grand tort; je n'invente rien, bien au contraire.

L'affaire avait commencé avec un canular présenté par un dénommé Ryon Edwards sur Facebook. Par dérision, il avait proposé que les floridiens devraient sortir avec leurs flingues et tirer en direction de l'ouragan Irma. Ha! Ha!, pensa M. Edwards, bon gag. Or, la plaisanterie s'est en quelque sorte retournée contre lui, car en l'espace de quelques heures 80 000 personnes s'étaient inscrites à ce qui était devenu un événement, sous le mot d'ordre «montrons à Irma que nous tirons les premiers». Il y a même eu un internaute qui a suggéré, très sérieusement, des lance-flammes pour disperser l'ouragan!

La chose est allée tellement loin que les autorités ont dû intervenir afin de décourager la population de se livrer à cette activité des plus dangereuses. D'une part, il était périlleux de s'exposer inconsidérément aux éléments. De l'autre, les conditions météorologiques présentaient un risque réel que les balles reviennent en direction des tireurs ou qu'elles blessent d'autres personnes.

Évidemment, il n'est pas question ici de critiquer l'obsession des Yankees envers les armes à feu, pas plus que je ne voudrais mettre en doute leur haute capacité intellectuelle.



* Beaumarchais, Le mariage de Figaro