samedi 21 septembre 2024

L'exemple des grands démocrates

 



Mais oui, M. Maduro, il faut être sérieux, là. Je sais bien que votre pays a ses problèmes, qui n'en a pas? Mais enfin, ce n'est pas une raison.

Vous gagnez vos élections de justesse, ce qui est la preuve évidente que vous les avez truquées. Quand on est véritablement démocratique, on gagne avec une nette majorité, comme aux États-Unis.

Et puis, jeter en prison des gens simplement parce qu'ils ont fomenté des conspirations contre leur pays au bénéfice d'une puissance étrangère. Plus personne ne fait ça, enfin. Prenez exemple sur l'Ukraine.

Alors, je ne parle même pas des conflits régionaux que vous entretenez avec les pays voisins. Il faut arrêter, ça. Je ne sais pas, moi; vous devriez être une nation plus morale, comme Israël.

Non, croyez-moi. Une fois que vous ferez comme aux États-Unis, en Ukraine ou en Israël, les choses iront bien mieux par chez vous.

Et ne vous inquiétez surtout pas: l'extrême droite ne se donnera sûrement pas la peine de vous jeter en prison.


jeudi 19 septembre 2024

Au quart de Poilièvre


 

Pabeau Rodriguez

 




Comme on a pu le constater, autant à Québec qu'à Ottawa, ça sent la fin de régime. Des ministres – et pas des moindres –, entre autres, ont commencé à annoncer leur départ ou leur réaffectation. Comme ce sont des bêtes de la politique, c'est évidemment dans ce domaine qu'ils chercheront à se faire une place. Quoique certains trouveront le moyen de se recycler dans la haute direction d'entreprises ayant besoin de personnes au carnet d'adresses bien garni.

Parmi ceux qui décident de rester en politique, il faut mentionner le ministre des Transports fédéral, M. Pablo Rodriguez, qui briguera la chefferie du Parti libéral du Québec (PLiQ). Ainsi il serait le successeur des plus brillants hommes politiques que le Québec a produits au service du CAnada, à l'instar des Bob-la-Job, John James Charest, Philippe Couillard (le nom est marrant) et autres larbins collaborationnistes.

Ainsi, M. Rodriguez se trouvera une petite sinécure en attendant mieux, puisqu'il ne sera pas à la veille d'occuper la tête d'un (autre) éventuel gouvernement libéral. À l'abri des responsabilités et des soucis, il pourra se refaire une santé à la fois physique, mentale et politique.

Ce n'est pas particulièrement reluisant, mais ce sera peut-être mieux que d'être le petit lieutenant d'un grand incompétent.


mercredi 18 septembre 2024

La survolte de Northvolt


Northvolt, ça vous dit quelque chose? C'est le nom d'une entreprise suédoise qui devait s'installer au Québec afin de lancer la fameuse «filière électrique». Vous savez, le truc qui devait produire des batteries pour voitures respectueuses de l'environnement.

Bien entendu, l'annonce de cette implantation avait été faite en grande pompe par le gouvernement de ma CAQ, avec à sa tête ce cher, bon, gros, vieux François le Gault*. À cette époque, le premier ministre semblait tout fier et pimpant de nous apprendre que, pour protéger l'environnement, on allait, dans un premier temps, en saccager une bonne partie dans le but, éventuellement, d'y répandre ensuite nombre de produits toxiques. Hourra pour la planète!

Mais qu'importaient les ennuis environnementaux si cela pouvait générer des dollars qui seraient peut-être yankees grâce à l'exportation.

Ce que M. le Gaut s'était bien gardé de révéler à l'époque – et qu'il ne pouvait ignorer –, c'était que Northvolt, qui était présentée comme une entreprise de pointe particulièrement prospère, faisait face à de sérieuses difficultés financières. Mais qu'importait, puisqu'on allait lui dérouler le tapis rouge sous forme de subventions, dégrèvements, prébendes, incitatifs, subsides, allocations et aides diverses, directes, indirectes et en travers.

Or, on apprend maintenant que non seulement la situation financière de Northvolt s'est encore dégradée, mais que, en plus, le gouvernement suédois a indiqué qu'il refusait de venir à son secours.

Que la haute direction de la compagnie se rassure: le gouvernement du Québec a amplement les moyens. Il lui suffit de piger dans les budgets de l'éducation, de la santé, de l'hébergement et de tous les autres services publics.

 Je dis ça uniquement pour démasquer ses batteries...

 


* Le gault, ou argile de Gault (dite parfois «argile albienne»), est une formation d’argile raide de teinte gris-bleu à gris foncé, qui s'est déposée à profondeur moyenne dans des eaux marines calmes, au cours du Crétacé inférieur. [… Il] contient souvent des nodules phosphatiques en grande quantité, dont une partie est classée comme coprolithes, c’est-à-dire un excrément minéralisé, fossilisé.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Argile_du_Gault)

 

mardi 17 septembre 2024

Coup de théâtre!

 


Chassin croisé

 
M. Youri Chassin, aspirant ministre déçu de ma CAQ, avec sa petite gueule de rongeur, a décidé de quitter le navire gouvernemental avant que ce dernier s'écrase sur l'écueil du scrutin général.

On se souvient que la CAQ avait fait le plein de partisans d'autres formations politiques lors de sa création, depuis des indépendantistes mous jusqu'aux fédéralistes mollets, tous bien campés à droite. On ne sait trop si M. Chassin se considérait comme indépendantiste ou non, mais il ne nourrissait certes pas d'idées très progressistes.

Il ne faut donc pas s'étonner si, aujourd'hui, il commence à draguer du côté conservateur, arborant un prétendu courage politique afin de mousser sa candidature. Ainsi, il se présente en tant que croisé désintéressé, tandis qu'il n'aspire probablement qu'à se trouver une place parmi les ministrables. Encore faudra-t-il que les conservateurs soient portés au pouvoir un jour.

Du vivant de M. Chassin, tout au moins.


lundi 16 septembre 2024

L'ivresse du pouvoir


 

dimanche 15 septembre 2024

La religion est l'oppidum des dirigeants



Tandis que son allié intolérant écrase les Palestiniens, Ottawa se targue d'avoir mis sur pied une représentation devant lutter contre l'islamophobie. À sa tête, le gouvernement a nommé Mme Amira Elghawaby.

Cette dernière déborde d'idées judicieuses afin de défendre – et même promouvoir – sa religion. Ainsi, elle a suggéré, il y a peu, d'accroître le nombre de professeurs musulmans sur les campus universitaires. Probablement qu'elle ne serait pas hostile à une telle surreprésentation à tous les niveaux académiques.

Premièrement, il n'est pas dit – et de loin – qu'un intellectuel, si musulman soit-il, puisse être particulièrement enclin à promouvoir quelque religion que ce soit. Après tout, il doit savoir fort bien que les religions reposent sur de vagues superstitions générées par l'inconscient humain depuis les tréfonds de la préhistoire; avant d'être organisées en dogmes inflexibles au fil des siècles, bien entendu.

Ensuite, étant donné que tout ce qui s'élève converge – comme dirait Pierre Teilhard de Chardin –, il va sans dire que toutes les religions ont pour but de contrôler les consciences, et ce, au profit exclusif des possédants. Chaque fois que des croyants ont pris fait et cause pour les démunis, ils ont été sévèrement réprimés. Au diable, la miséricorde. On comprend dès lors beaucoup mieux pourquoi Mme Elghawaby, elle-même d'origine bourgeoise, tient à instrumentaliser la religion.

Enfin, notre société se prétend laïque, ce qui devrait interdire la promotion d'une foi en particulier. Hélas, cela ne veut pas dire qu'elle est débarrassée du voile de l'irrationnel pour autant, bien au contraire.

Il appert, de nos jours, que le mot «laïque» s'applique aux sociétés qui protègent toutes les superstitions.