De bric et de Brock

 

Un p'tit café avec ça?

 

Vendu

 

Le grand talent de Pabo Rodriguez, c'est la capacité de vendre n'importe quelle idée. En fait, il est un grossiste en bonnes idées, peu importe en quoi elle consistent.

C'est la marque de commerce de tout bon vendeur.

Où était la défensive?

 

Compte tenu de l'extrême tension qui perdure au Proche-Orient depuis 70 ans, il a été jugé préférable d'associer les équipes israéliennes à la ligue de football européenne (UEFA). Mais il semble que la précaution ne sera pas suffisante.

À la suite d'une victoire décisive de 5-0 pour l'Ajax d'Amsterdam aux dépens du Maccabi de Tel-Aviv, dont la défensive n'a pas été à la hauteur lors du match, des heurts ont éclaté entre partisans néerlandais et israéliens. Au terme des affrontements, on recensait 5 personnes hospitalisées et 62 arrestations; sans compter le tollé que les désordres ont suscité, particulièrement en Israël.

En d'autres lieux et en d'autres temps, on aurait évoqué le houliganisme. Mais, dans ce cas précis, les autorités des Pays-Bas ont dénoncé ce qu'elles ont appelé des «violences antisémites inacceptables».

Hélas, à force de répéter partout et en tout temps que l'État d'Israël et le peuple juif ne forment qu'une seule et même entité indissociable, on tend à effacer la profonde distinction qui existe entre une culture et un système politique. L'une peut être parfaitement innocente, tandis que l'autre commet des crimes sans nom.

Il est donc possible que des manifestations dénonçant les exactions commises par le régime d'extrême droite au pouvoir en Israël finissent par prendre des couleurs racistes. Dans les faits, c'est évidemment un risque. Par ailleurs, une rhétorique pernicieuse réfutera d'emblée toute autre forme d'explication, montant ainsi en épingle l'antisémitisme pour museler les plus élémentaires considérations humanitaires.

Parlant de rhétorique pernicieuse, personne n'a-t-il mentionné que les partisans néerlandais n'ont fait que se défendre?

Le cas des tics

 

Il est très fréquent que des partis au pouvoir depuis trop longtemps – surtout s'ils jouissent d'une forte majorité – s"adonnent à des pratiques s'éloignant du code d'éthique qui leur incombe.

En fait, c'est pratiquement un réflexe – pour ne pas dire un tic – qui  finit par s'imposer non seulement aux membres du gouvernement, mais également à l'administration prise dans son ensemble. Comme on dit que la vérité est la première victime de la guerre, l'éthique est la première victime du pouvoir.

Aux yeux de ceux qui en sont exclus, l'exercice de ce pouvoir implique un certain nombre de responsabilités. Or, dans les faits, aux yeux de ceux qui l'exercent, le pouvoir est surtout l'acquisition de privilèges. Or, tout comme l'appétit vient en mangeant, ceux qui en disposent n'ont jamais assez de ces privilèges à leur goût.

Et, bien entendu, il importe de se protéger entre privilégiés, de sorte que, s'ils sont parfois «réprimandés», ils ne sont jamais sanctionnés.



* Cela n'est jamais une question, dans ce contexte.

Montréal vue du sol

 

Aujourd'hui, 6 novembre.

Joyeux Noël!

La Cour des miracles

 

La Cour suprême du CAnada est traînée en cour!

Vous savez, la Cour suprême, celle qui sévit toujours à l'encontre des lois linguistiques du Québec visant à défendre la langue française en invoquant comme excuse facile le bilinguisme cAnadien? Eh bien, celle-ci n'en a finalement rien à cirer du bilinguisme cAnadien. En fait, elle se trouve fort à son aise de ne pas le respecter quand vient le temps de traduire dans les deux langues officielles ses propres décisions.

Et quand, d'aventure, un quelconque quidam, comme le Commissaire aux langues officielles, ose lui faire part de la chose, elle refuse de se plier à ces lois ridicules qu'elle est censée promouvoir. On dirait presque qu'elle les applique de manière occulte.

Comme par miracle…

Montréal vue du sol

 

Montréal vue du sol

 

Le beau risque

La toute nouvelle cheffe du Parti conservateur du Royaume-Uni, Mme Kemi Badenoch, a annoncé qu'elle allait entamer un virage à droite quant aux politiques promues par sa formation, entre autres sur les questions relatives à l'immigration.

C'est une décision audacieuse, surtout quand on songe quels furent les effets du conservatisme dans ce pays au fil des ans, à commencer par le Brexit. Trop souvent, les mauvaises idées ont l'effet de susciter un entêtement ne faisant qu'empirer les choses. C'est pourquoi on souhaite à Mme Badenoch – un nom qui sonne un peu comme «Badeluck» – beaucoup de succès dans ses échecs.

Et puis, c'est sans compter que le grand danger du virage à droite, quand on est conservateur, c'est qu'on risque de tourner à 180 degrés et de se retrouver à gauche.