samedi 19 juin 2021

Bouille et magouille




On n’avait pas vu ça depuis 1935. Je parle de l’arrivée à l’Assemblée nationale du Québec d’une députée conservatrice. En effet, c’est au lendemain de l’élection, cette année-là, que Maurice Le Noblet Duplessis, lui-même chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), fonde l’Union nationale, à la tête de laquelle il mènera la province au sein de la Grande Noirceur. Peu après, le PCQ disparaît de la carte politique.


En 2021, on assiste à la même magouille, mais en sens inverse. C’est une représentante de la Coalition avenir Québec (CAQ), nouvelle mouture de l’Union nationale, qui devient officiellement conservatrice.


Tout a commencé il y a quelques semaines quand Mme Claire Samson, une députée de ma CAQ, a fait un don de 100 $ au Parti conservateur du Québec. Tempête dans un verre d’eau chez les caquistes. De quel droit une vague élue d’arrière-banc se croit-elle autorisée à financer une formation rivale? On lui demande des comptes; on la semonce; puis, on l’expulse. Au final, elle devient – provisoirement – indépendante, avant d’être recrutée par le PCQ qui est rené de ses cendres, en 2009.


Un recrutement chancelant – c’est le moins qu’on puisse dire –, puisque la bonne bouille de Mme Samson, lors de sa première conférence de presse, a trouvé le moyen de contredire son nouveau chef sur la question du déconfinement, elle qui admet ne pas connaître toutes les positions de son nouveau parti.


Compte tenu de ses profondes convictions en politique, je n’ai qu’un conseil à donner à cette chère Claire: gardez votre chéquier à portée de main. 


Un p’tit 100 piasses peut vous mener loin…

vendredi 18 juin 2021

Cas d'école

L'article ici



Dans le sillage de la rencontre Joe Bidon-Vladimir Poutine, il est de mise de se pencher sur la nature de la relation entre les pays qu'ils représentent.


Essentiellement, cela tient à une seule chose: la peur. Les Stazunis ont toujours présenté l’Union soviétique, d’abord, puis la Russie, ensuite, comme une menace, voire un agresseur. C’était un peu fort de café de la part d’un pays qui a envoyé des troupes occuper des territoires sur tous les continents; et même en Russie bolchévique.


Quand on pense que, systématiquement, les Stazunis ont enfreint pratiquement tous les accords conclus avec les Russes depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, qu’il s’agisse des traités portant sur le désarmement ou quant à l’expansion de l’OTAN, et ce, sans compter la ribambelle de sanctions économiques appliquées sous n’importe quel prétexte et les accusations, la plupart du temps sans fondement, formulées par des Yankees qui n’ont de leçons à donner à personne.


Finalement, qui est l’agresseur? N’importe quelle petite brute de cour d’école vous le dira: c’est celui qui se défend.


jeudi 17 juin 2021

Le «gun» dans la tête




La définition d’une «fusillade de masse» (mass shooting) demeure encore incertaine. Intuitivement, on comprend qu’il s’agit d’une agression de la part d’au moins un individu, à l’aide d’une arme à feu, à l’encontre d’un groupe de personnes. Les circonstances et le nombre de victimes demeurant à préciser, il existe donc quantité de définitions. Cela rend l’établissement de statistiques plus difficile, ce qui en arrange probablement plusieurs aux Stazunis. À preuve, la variabilité est telle que le nombre de fusillades de masse va, officiellement, de cinq par année sur le territoire yankee à une par semaine. Tout dépend, apparemment, du nombre d’innocents qui restent sur le carreau.


Par ailleurs, il existe quantité de causes qui ajoutent à cette sombre liste. Il y a les agressions – qu'il s'agisse de crimes ou de simples altercations entre automobilistes –, les accidents, les maladresses d’amateurs et les suicides.


Selon le Gun Violence Archive, un organisme à but non lucratif yankee, plus de 38 000 décès furent imputables aux armes à feu aux Stazunis, en 2019. Or, depuis plusieurs années, la tendance est à la hausse et les experts se perdent en conjectures afin de trouver des solutions pour l’inverser.


Voici que le gouverneur du Texas, M. Greg Abbott, n’a rien trouvé de mieux dans ce contexte que d’autoriser le port d’arme à feu partout dans son État, sans que cela nécessite un permis. Or, aux Stazunis, une arme à feu va du revolver de petit calibre au fusil antimatériel. Pourquoi un citoyen a-t-il besoin d’un fusil antimatériel? Bin, au cas où le gouvernement voudrait saisir le revolver de petit calibre, ç’t’affaire!


Quelle arme faudrait-il abolir dans ce pays afin d’aider à restaurer un climat plus sain? La réponse est toute simple: celle que les Yankees ont dans la tête.



mercredi 16 juin 2021

L’œuvre nie

 



À la fin de l’avant-dernier siècle, l’empereur d’Allemagne Guillaume II avait lancé une expression qui a fait flores depuis. C’est lui qui fut le premier à parler du «péril jaune», c’est-à-dire la menace que faisaient peser sur la belle et grande civilisation occidentale les masses de l’Asie, en particulier celles de la Chine. Il appert que, à cette époque, le racisme n’était pas considéré nécessairement comme un défaut; à moins, évidemment, qu’il soit dirigé contre des Blancs.


Quoique délaissée, surtout à partir de la Première Guerre mondiale, la notion de «péril jaune» a commencé à reparaître graduellement, dès la guerre de Corée, alors que la Chine s’est imposée sur la scène internationale. Si, à ce moment, ce furent surtout ses initiatives militaires qui suscitèrent une certaine inquiétude, les choses allaient évoluer par la suite.


Or, l’aspect militaire allait s’effacer progressivement avec la fin de la guerre froide et la chute du socialisme en Union soviétique, la Chine allait se lancer dans une étourdissante croissance économique qui allait en faire le pays ayant le plus fort produit intérieur brut de la planète, en 2014.


Évidemment, les économies occidentales appréhendent désormais une telle puissance commerciale, surtout que ladite puissance est en train d’étendre son influence sur tous les continents, principalement avec ce gigantesque projet de la Nouvelle route de la soie qui vise à faciliter les échanges, avec bien entendu la Chine au centre de ce réseau planétaire.


Comme les pays occidentaux sont incapables de concurrencer la puissance économique chinoise, il faut s’y prendre autrement. Aussi est-ce sur le plan des droits de la personne que le G7, dernièrement, a décidé de lancer ses attaques contre le grand rival asiatique.


Il est toujours savoureux d’entendre les anciens pays impérialistes – comme la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne –, ainsi que les nouveaux – comme les Stazunis –, parler de droits qu’ils n’ont jamais respectés. Par conséquent, leur discours fait face à un imposant scepticisme sur cette question.


C’est comme lorsqu’ils invoquent constamment la prospérité capitaliste. À l’image des ovnis, tout le monde en a entendu parler, mais personne ne l’a jamais vue.


mardi 15 juin 2021

Le passeport dans la tête

 



Pendant tout le cours de l’épidémie, nombre de contraintes furent imposées aux populations de la planète. Pour mémoire, citons simplement la désinfection systématique, le port du masque, la distanciation, le confinement et tout le reste.


Puis, à toute vitesse, on a concocté un vaccin qui, s’il devait permettre un certain degré de protection contre le virus, allait offrir une efficacité probablement limitée contre les variants qui ne manqueraient pas de surgir, tel que le veut l’épidémiologie 101. Ainsi, la prochaine contrainte allait sans doute être de se faire piquer à répétition chaque année jusqu’à la fin de nos jours. Au moins aurait-on espoir que les futures itérations des vaccins seraient préparées avec plus de soin que celles qu’il nous faut accepter aujourd’hui.


Mais il y avait une autre obligation qui se profilait à l’horizon. Afin de retrouver le plus possible la normalité, il fut très tôt question d’avoir à présenter une sorte de «passeport vaccinal» avant de pouvoir profiter des plaisirs du temps jadis. Faute de quoi, spectacles, bals, banquets, festivals et autres plaisantes activités de groupe – comme le banal transport en commun – ne seraient plus accessibles.


En ce moment, les dirigeants se prennent un peu la tête pour savoir s’ils imposeront une telle initiative ou pas. Ils savent qu’ils auront à affronter une certaine opposition afin de faire avaler cette pilule amère, déjà que nombre de gens manifestent leur lassitude devant cette crise qui n’en finit plus de finir. 


En définitive, il semble que les gouvernements les plus démocratiques – à commencer par celui du Danemark – n’iront pas jusqu’à discriminer au sein de leur population entre ceux et celles qui seront vaccinés et les autres.


Qu’en sera-t-il par chez vous?


lundi 14 juin 2021

Le cycle des lumières


 

Le cas lys



La devise du Québec est tirée de la citation: «Je me souviens que je suis né sous le lys, mais que j’ai “grandi” sous la rose.»

 

(NDLR: les guillemets ont été ajoutés par souci de pertinence.)

dimanche 13 juin 2021

Entre le G7 et le G zist

 



La grande crainte des partenaires du G7 – c’est-à-dire en majorité les pays occidentaux sous la férule des Stazunis – consiste à trouver des moyens d’enrayer la montée en puissance de la Chine et, surtout, de contrer ses «agressions».


Entre autres «agressions», il faut mentionner toutes les fois où la Chine réagit négativement lorsque des navires de guerre yankees croisent près de ses eaux territoriales.


J’hésite à demander ce que Washington fera le jour où ce seront des navires de guerre chinois qui croiseront au large de l’Amérique du Nord. Ce sera au moment où le rapport de forces se sera inversé dramatiquement. Je suppose qu’alors les Yankees n’auront qu’à fermer leur gueule.


Ça nous changera.