vendredi 29 septembre 2017

Philippe à la ligne bleue


Ses talents d’orateur seront encore une fois venus au secours de Philippe Couillard (le nom est marrant), le chef du Parti libéral du Québec (PLiQ), et, accessoirement, premier ministre à vie du Québec.

Lors d’une allocution devant des employés inquiets quant à leur avenir, il a réussi à subjuguer son auditoire et à le rassurer quant à la profitabilité de la société Bombardier.

Merci Philippe! C’est pas pour rien qu’on vote pour vous!

Comme on dit en langage de hockey, il joue bien quand il n'a pas la rondelle...

mercredi 27 septembre 2017

Mise en boiteux



Tout cela a commencé, il y a des années, avec cet appareil de transport aérien qu’est la Série C. Drôle de nom pour un avion, me direz-vous, mais il faut en rendre responsable l’imagination cAnadienne qui n’a jamais été que tarie. Un jour, on aura peut-être droit à un nom plus évocateur, ou à tout le moins un numéro, ce qui rendra le véhicule au moins aussi digne qu’un 747.

Le projet est né en 2004 et l’on ânonnait à l’époque qu’il s’agissait d’un concept tout nouveau – voire révolutionnaire – devant assurer pour de bon l’avenir de la compagnie Bombardier qui l’avait développé. Alors, bien entendu, le premier mouvement a été, pour la société, de tendre sa sébile vers les gouvernements afin de pouvoir empocher le pactole une fois que l’appareil serait sur le marché.

En cours de développement, le grand talent des administrateurs de Bombardier a fait que le tout prit plus de temps que prévu, alors la société a exécuté le chantage habituel, c’est-à-dire a demandé aux employés de se sacrifier afin d’assurer l’avenir du projet – par lequel passait le leur, mais sans menacer personne bien entendu. Et, afin de ne pas être en reste, elle a aussi demandé plus d’argent public, au point où le gouvernement du Québec y a englouti 1,3 milliard de dollars en 2015, en échange d’une participation minoritaire de 49,5%, après que Bombardier eut annoncé une perte de 4,6 milliards.

Ce ne sera finalement qu’en 2016 que Bombardier livrera ses premiers appareils «d’avenir». On est en droit de se demander si l’avenir est toujours le même, 12 ans plus tard…

Mais aujourd’hui, on apprend que le gouvernement yankee a décidé de taxer à hauteur de 220% les appareils de la Série C, ce qui revient à tuer définitivement le projet, puisque les Stazunis étaient pressentis comme le marché principal. Tous les intervenants dans le dossier, depuis Québec jusqu’à l’Irlande du Nord, où sont produits des composants de l’avion, protestent contre le geste de Washington. Sûrement que le fils de Pierre Elliott Trudeau finira par y aller d’une autre complainte sirupeuse, éventuellement.

Bref, le projet n’est pas près de faire ses frais et attendez-vous à ce qu’on vous refile la facture, comme d’habitude et pour la troisième fois.

Série C… Le «C», ça ne serait pas pour «Canard boiteux», par hasard?



mardi 26 septembre 2017

lundi 25 septembre 2017

Loque à terre



Tout a commencé l’an dernier, dans la Nationale Football Ligue des Stazunis. En août 2016, le quart-arrière des 49e de San Francisco, Colin Kaepernick, avait eu l’audace de poser le genou en terre au moment où l’hymne national yankee était craché par les haut-parleurs. Le geste se voulait une protestation contre les meurtres de Noirs par des policiers blancs. Inutile de dire que, depuis, il est resté sans contrat. Bref, comme le veut la chanson, «le premier qui dit la vérité doit être exécuté».

Les choses ont pris une tournure burlesque lorsque, dernièrement, des sportifs professionnels – assez peu reconnus pour leurs prises de position politique, du reste – ont mentionné qu’ils déclineraient toute invitation à la Maison Blanche à la suite de l’obtention d’un championnat. L’affirmation avait fait bondir le président yankee, M. Donald Trompe, lequel, peu de temps après, avait affirmé par tweet interposé que, en plus, la NFL devait «virer» quiconque manquait de respect au drapeau.

Cette sortie irresponsable a été diffusée vendredi. Le dimanche suivant, c’est-à-dire hier, quantité de joueurs de football ont posé le genou en terre au moment où tonitruait leur hymne national. Finalement, après s’être mis à dos les milieux progressistes, sa majorité législative, le monde des arts, l’ensemble des minorités et, en bonne part, la communauté d’affaires, voilà que ce cher, bon, gros, vieux Donald Trompe a réussi à braquer contre lui le sport professionnel. Or s’il existe bien une religion aux Stazunis, c’est le football.

C’est à croire que le président cherche désespérément à s’aliéner l’ensemble de la société. Il faudrait qu’il comprenne une bonne fois pour toutes qu’il pouvait toujours faire le despote à la tête de son empire immobilier.

Mais, à la Maison Blanche, il n’est que locataire…


Mexico, 1968