samedi 23 novembre 2013

Afghanistan 2014




C’est en 2014 que l’OTAN va quitter l’Afghanistan. En d’autres termes, elles va laisser sur place un contingent de 15000 hommes pour surveiller à la fois ses intérêts et le gouvernement de Kaboul.

En ce moment, les négociations traînent en longueur, car la méfiance s’est installée entre les Stazunis et le fantoche Hamid Karzaï – selon une de mes amies, la marionnette la plus élégante parmi les chefs d'État. En effet, M. Karzaï tient en ce moment à se distancer de ceux qui l’ont mis en place, parce qu’il sait que, 15000 hommes, ça ne lui permettra peut-être même pas de survivre 15000 secondes s’il ne gagne pas la confiance des chefs de guerre, des Talibans et d’Al-Quaïda au moment du «départ» des envahisseurs.

Principal point d’achoppement, l’immunité des soldats yankees face à la justice afghane. Hamid Karzaï, et l’ensemble de la population, sait que s’il accepte la chose, cela ouvrira la porte aux pires exactions de la part des occupants. Et ça va déjà bien assez mal comme ça.

Quoi qu’il en soit, les Afghans n’ont pas à s’inquiéter. Avec une moyenne annuelle d’au moins 333 morts parmi les troupes de l’OTAN – sans compter les mercenaires de Blackwater, entre autres firmes – plus les blessés qui sont en moyenne 10 fois plus nombreux, le contingent devrait être éliminé au bout d’environ 4 ans.

«Cours, Hamid! Cours!»



vendredi 22 novembre 2013

On voit tous les niqabs




Une garderie de Verdun a fait la manchette, hier. Deux des éducatrices de cet établissement non subventionné portent le niqab à la maison comme à la ville. S’il faut en croire le mari de l’une d’elles, qui est aussi le propriétaire de la garderie, son épouse, une femme éclairée et éduquée s’il en est, porte ce vêtement par choix. Lui-même, apparemment, n’ayant jamais été très religieux avant d’arriver au saint CAnada.

Les parents, dont plusieurs sont Québécois de souche, ne trouvent rien à redire à ce propos. Une des mères a même vanté l’excellent service prodigué par la garderie en question, la propreté et la vastitude des lieux et la patience des éducatrices. Elle a souligné avec insistance que tous les clients de l’endroit ne sont pas musulmans et qu’il n’y avait aucune religion dans les activités des enfants.

Visiblement, pas de religion du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout, du tout!

Dieu merci!

jeudi 21 novembre 2013

Notre futur premier ministre


C’est qui, ce gars-là, en arrière?



Pour la deuxième fois en autant de semaines, le cheuf du Parti libéral du Québec (PLiQ), le renommé Philippe Couillard (le nom est marrant), a été rappelé à l’ordre par ses députés.

En effet, après Fatima Houda-Pepin au sujet de la laïcité, cette fois c’est le mesuré Jean-Marc Fournier qui l’a contredit au sujet de l’équilibre budgétaire que M. Couillard voulait reporter de plusieurs mois, advenant son élection comme premier ministre. C’est fort malheureux de constater que le PLiQ ait attendu de se trouver dans l’opposition avant de se soucier d’équilibre budgétaire. Que ne s’en est-il occupé, à un moment ou un autre, pendant tout ce temps qu’il a passé au pouvoir…

Je trouve cependant encourageant de voir ainsi corrigé le cheuf du PLiQ. À force de se faire dire quoi faire, quoi dire et quoi penser par ses subalternes, il va nous faire un maudit bon premier ministre!

Matières dangereuses à bord


L’effroyable tragédie de Lac-Mégantic aura eu au moins le mérite de mettre à l’ordre du jour la question du transport des matières dangereuses.

Toujours aussi efficace, le dévoué gouvernement cAnadien dirigé de main de maître – pour ne pas dire de fer – par l’honorable Stephen Joseph Harper a annoncé une nouvelle mesure régissant le transport ferroviaire. Désormais, les compagnies de chemin de fer devront aviser les municipalités relativement aux matières dangereuses qu’elles transportent sur leur territoire.

Le hic – car comment peut-il ne pas y en avoir un dès que le CAnada fait partie de l’équation? –, c’est que les compagnies ne seront tenues à faire part de ces avis que sur une base trimestrielle, voire annuelle, de sorte que les villes et villages ne seraient au courant qu’à posteriori de la menace qui a plané au-dessus de leur tête.

Dans la saynète suivante, nous résumons un transport ferroviaire désormais conforme à la nouvelle mesure.

Le train entrant en ville: «Tchou! Tchou!»

Les matières dangereuses dont le train est rempli: «BOUM!»

Le représentant de la compagnie ferroviaire, trois mois plus tard: «Ah oui, il fallait que je vous dise…»

Il n’y a pas à tataouiner là-dessus, le CAnada, c’est tout un pays. Il faudrait bien que j’aille le visiter, un de ces jours.

Mais seulement là où il n’y a pas de chemin de fer.


Matière dangereuse tombant sous le coup
de la nouvelle mesure cAnadienne.

mercredi 20 novembre 2013

Ave Maria


Maria Mourani, anciennement députée du Bloc québécois qui a été expulsée du caucus à cause de son opposition à la saoudite Charte, a déclaré qu’il serait «immoral» (sic) que cette dernière soit adoptée à la simple majorité des députés. Il ne lui faut rien de moins que l’unanimité de l’Assemblée nationale!

Un peu plus, et elle serait sur le point de dire qu’il faudrait que ledit projet soit adopté par 130 députés sur 125.

Remarquez, je n’appuie pas cette idée de Charte, même si je considère que toute religion est un cancer sociétal. Je l’ai déjà écrit dans ce blogue: ce débat ne sert qu’à des fins bassement électoralistes et l’accent devrait être mis, actuellement, bien davantage sur la défense de la langue.

Passons.

Ce qui m’amuse dans la sortie de Mme Mourani, c’est cette facilité que les députés fédéraux ont de toujours placer la barre à une hauteur impossible pour le Québec. Une Charte qu’il faut voter à l’unanimité. Un référendum qu’il faut gagner avec 60% des voix; euh non, 75%; finalement, peut-être 80% ou même plus. Des concessions du fédéral où il faut obtenir l’accord de quasiment plus de provinces et de territoires que n’en compte le CAnada, à condition qu’ils représentent au moins 110% de la population, et que cette dernière se tienne sur la tête le mercredi soir, mais pas passé 18 h 42.

Après tout ça, on en vient immanquablement à se poser des questions à propos du processus démocratique.

Pas pour le remettre en question en soi, bien entendu. Au contraire! Mais il existe une tendance au Québec visant à devenir plus démocratique que le pape. Surtout, ne jamais mettre nos intérêts de l'avant. De sorte que, tandis que nos adversaires foulent au pied les principes les plus élémentaires de la démocratie, nous élevons ces principes au rang d’absolu. J’en dégage même l’impression, avec le temps, que cette fameuse démocratie n’est plus un moyen de faire avancer la société, mais une fin en soi.

Ainsi, après chacune de nos défaites, nous pouvons trouver un réconfort à l’idée que nous avons été plus démocratiques que nos adversaires.

Avec ce type de démocratie, nous ne serons pas libres de sitôt.



mardi 19 novembre 2013

DERNIÈRE HEURE



Aurait-il connu un pépin? Où ça, pépin?