On nous serine qu’il y a une pénurie de main-d’oeuvre, au Québec, depuis des années. C’est un peu étonnant, tout de même.
Avec les fermetures d’usines, les mises à pied endémiques, les salaires à la baisse et les départs de sièges sociaux, on se demande un peu quels sont ces emplois qui restent tant à pourvoir. D’autant que, essentiellement, si on tient compte des cycles habituels, le taux de chômage ne semble pas fléchir de manière significative, loin de là.
Alors quels sont ces postes rendus vacants par manque de travailleurs?
On imagine, en tout cas, que ce ne sont pas des postes de haute direction. Comme on sait, la plupart du temps, il y a trop de chefs qui n’ont pas assez de tâches à accomplir. Avec tout ce temps libre, certains d’entre eux préfèrent se lancer dans des magouilles suspectes. Dans le pire des cas, ils se font prendre la main dans le tiroir-caisse et finissent par être exonérés ensuite, malgré les preuves accablantes de leurs malversations.
Alors seraient-ce des emplois à faible salaire dont personne ne veut? On n’ignore pas les combats acharnés que les entrepreneurs livrent afin de maintenir le salaire minimum en dessous du seuil psychologique des 15 $ l’heure (10 €). Alors s’ils se tordent les mains de douleur en pleurnichant contre la pénurie de main-d’oeuvre, on peut facilement penser que les emplois qu’ils offrent, dans leur grande majorité, ne paient pas… de mine.
Leur «peine» me fait bien rire.