Nadia Alexan a publié dernièrement un texte d’opinion dans le quotidien Le Devoir. Étant elle-même originaire d’un pays à grande majorité musulmane – l’Égypte –, on eût pu croire que son avis serait très défavorable à la tendance vers la laïcité qui se dessine timidement au Québec, à l’heure actuelle.
Mais c’est tout le contraire qu’elle explique.
Il faut comprendre que, arrivée seule avec ses deux enfants en 1967, Mme Alexan, confrontée à son veuvage, avait choisi de s’expatrier pour refaire sa vie. Plus tard, elle n’a eu qu’à se féliciter de son choix quand son ancien pays s’est retrouvé alternativement sous la coupe de régimes autoritaires ou religieux, dans ce dernier cas alors que l’organisation des Frères musulmans a exercé le pouvoir. Pour elle, le Québec demeure un lieu de tolérance et d’ouverture qui ne mérite pas la réputation mensongère de racisme qu’on lui confectionne au CAnada.
Cette réputation repose sur les hauts cris que poussent les représentants des principales religions que l’on retrouve au Québec, lorsqu’il est question de la laïcité de l’État: christianisme, judaïsme et islam. Toutes inspirées du même dieu vengeur et atrabilaire; toutes prosélytes et autoritaires; toutes issues du Proche-Orient et plongeant leurs racines dans un vieux fond superstitieux datant de l’âge du bronze.
Mais si leur origine est lointaine, leur influence n’en est pas moins grande et délétère. Il en est toujours de même avec ceux qui pensent détenir la vérité.
Or – et cela est fort malheureux – c’est la seule fois où ils pensent…