samedi 24 septembre 2022

Ça lui servira de leçon!

 


Calme la Harris

 



Comme si ce qui se passe en Ukraine ne suffisait pas, les Stazunis ont décidé de provoquer aussi la Chine.


On n'est pas sans savoir que l'économie chinoise s'accroît toujours, quoique plus lentement de nos jours, et que, en conséquence, l'influence de Pékin s'étend. Les Yankees, pour leur part, conscients qu'ils ont entamé une phase de repli sur la scène internationale, tant sur les plans économique que politique, espèrent reprendre du poil de la bête grâce à leur puissance militaire.


Afin de faire fonctionner cette dernière au maximum, Washington a donc commencé une campagne de provocations à l'endroit des Chinois; pour ce faire il s'appuie sur ses alliés dans la région, soit Taiwan, la Corée du Sud et le Japon. Grâce à eux, et aux ressources militaires yankees, on espère enfermer l'empire du Milieu dans les mers de Chine orientale et méridionale.


Bref, le plan est tout simple et remonte aux origines de la diplomatie armée, c'est-à-dire à l'âge du bronze: faire sortir l'adversaire de ses gonds afin de le remettre à sa place avec quelques ecchymoses en prime.


Le problème, c'est que nous ne sommes plus à l'âge du bronze, mais à celui de l'atome.


vendredi 23 septembre 2022

Catalogue

 


Le ministère demeure entier


Intéressante étude sociopolitique portant sur l’organisation des gouvernements occidentaux. L’auteur, à la suite d’enquêtes menées des deux côtés de l’Atlantique auprès d’échantillons représentatifs, s’est intéressé à la conception que les gens ont de leur propre système gouvernemental. Ses conclusions lui ont permis de constater que la plupart des gens en Occident établissent une dualité au sein des appareils administratifs suivant que les ministères sont ou bien « productifs » ou bien « improductifs ». C’est-à-dire qu’ils contribuent à créer de la valeur ou non. Ainsi, pour la quasi-totalité des répondants, le ministère des Finances compte au nombre des ministères « productifs », tandis, par exemple, que le ministère de la Culture se trouve parmi les administrations « improductives ». Dans l’imaginaire collectif, en effet, la performance d’une administration, et donc sa productivité, s’évalue simplement selon que cette dernière produit ou absorbe des fonds publics. Il semble que la population n’ait qu’une conscience diffuse qu’aucune administration publique ne produit effectivement de richesse, sinon, souligne l’auteur, il y a belle lurette que le fisc n’aurait plus besoin de vider nos poches. Statistiques à l’appui, il démontre que, en moyenne en Occident, ce sont les ministères dits « productifs » qui se retrouvent le plus souvent au milieu de controverses ou de scandales au sujet de prévarications ou de gaspillage des fonds publics. L’explication, selon lui, est simple. Les ministères dits « improductifs », de par la défaveur dont ils souffrent, n’ont pas d’autre recours que de pratiquer une transparence exemplaire. À l’inverse, les ministères dits « productifs », comme celui de la Justice, par exemple, n’ayant pas à calmer la méfiance populaire, sont beaucoup plus libres d’agir à leur guise. De même, la rigueur avec laquelle les dépenses sont allouées n’est pas toujours au-dessus de tout reproche. En faisant appel aux rapports idoines dans les États où ils sont disponibles, l’auteur a démontré que, dans une proportion assez alarmante, ce sont les ministères « productifs » qui présentent les dépenses les plus élevées, toutes proportions gardées. Mauvaise administration, laxisme dans les allocations budgétaires et combien d’autres fautes encore, ce sont malgré tout les ministères les plus délinquants qui subissent le moins les foudres des vérificateurs ou de la justice (le ministère de la Justice étant, en moyenne, l’un des plus somptuaires en Occident). Quoi qu’il en soit des procédures administratives, et quelle que soit la gravité de la faute au sein d’un ministère, il n’en demeure pas moins que les sanctions sont rares et, en général, bénignes. En ce sens, le ministère reste entier.


 – Louis Lawu – 216 p. – 1990 – Démographe de formation, l’auteur s’est intéressé assez tôt à l’économie politique. Depuis qu’il a délaissé l’enseignement, il s’est consacré à demi temps à l’écriture. Il est également consultant auprès d’une firme d’ingénieurs.


mercredi 21 septembre 2022

M. Zelens qui voit l'avenir




 * http://buffetcomplet.blogspot.com/2022/01/ukraignos.html

Catalogue

 


Mammaire loi


Comme au sein du règne animal, les dimensions et volumes des organes constituent des moyens d’expression privilégiés qui permettent d’établir une hiérarchie sociale ou la prééminence au moment de la reproduction. L’être humain, malgré ses siècles d’évolution, n’a pas encore réussi à faire abstraction de ses antécédents primaires, bien au contraire. C’est dans le domaine de la publicité, là où les vendeurs utilisent le plus les réponses instinctives, que le phénomène est surtout apparent. En effet, la place faite à certains attributs physiques est déterminante dans la mise en marché des produits. Il importe assez peu, d’ailleurs, de savoir à qui ces derniers peuvent être destinés, l’étalage de jeunes femmes aguichantes et plantureuses est une loi incontournable. La force des stimulus visuels, telle une volumineuse poitrine, est même utilisée dans d’autres domaines où la séduction du public joue un rôle prépondérant. Le cinéma et la télévision, pour ne nommer que ceux-là, en donnent tous les jours des exemples patents. Le volume de la poitrine chez la femme est donc chargé d’une symbolique extrêmement puissante, qui transcende totalement le « rôle » de ces organes sur le plan physique. Mais la réponse instinctuelle ne se limite pas, et de loin, au domaine du marketing de masse. Dans la vie de tous les jours, la chose se vérifie, à tel point que, maintenant, des femmes de plus en plus jeunes n’hésitent plus, en Amérique et en Europe, à utiliser les ressources de la chirurgie esthétique afin d’acquérir les « déclencheurs » qui assurent un statut certain à celle qui les possède. Cependant, cette dépendance aveugle envers des mécanismes qui, dans la nature tout au moins, peuvent présenter des avantages n’est pas sans risque. Si les animaux ont su développer ce genre de réponse afin de faciliter leur survie, les êtres humains n’appartiennent plus de la même façon au règne animal. L’exacerbation des instincts au sein de nos sociétés, au détriment de l’intellect et de la rationalité, comporte un risque certain sur le plan de l’évolution. Les avancées technologiques s’accélèrent alors que les progrès de l’intellect ne peuvent progresser plus rapidement qu’au rythme fixé par les siècles d’évolution. Alors que les avancées de la science facilitent la vie comme jamais auparavant, l’humain risque aujourd’hui de se reposer sur la technique afin de lui éviter, sur le plan collectif, d’avoir à poursuivre son développement intellectuel. Risquant désormais de devenir esclave de ses pulsions, maintenant qu’elles peuvent être gratifiées instantanément, il risque de demeurer définitivement dans un état éternellement transitoire de stase évolutive.


 – Amanda Mayre – 386 p. – 1990 – Cet essai abondamment documenté, au point où le lecteur pourrait se croire en présence d’un rapport de recherche, a été rédigé avec une maîtrise et un sens du rythme qui garantissent une lecture passionnante et fascinante.


mardi 20 septembre 2022

Qui?



En effet, quel être méprisable oserait faire une chose pareille, je vous le demande un peu?






 


NDLR: Veuillez noter que cette caricature n'est en fait rien de moins qu'un vibrant hommage à l'endroit de l'ancienne monarque britannique et la preuve de mon plus profond respect à son endroit, comme l'a si bien expliqué le caricaturiste Boris, il y a peu.





lundi 19 septembre 2022

Catalogue


 

Leur hache


Longtemps au centre du discours dominant, la notion de l’action dynamique est en passe d’être reléguée aux oubliettes dans le contexte contemporain. De moins en moins, les gens sont-ils responsabilisés et sommés de prendre leur destinée en main. Au contraire, les sociétés contemporaines tendent plus régulièrement à occuper l’espace de l’action afin d’évacuer du champ des compétences dites « collectives » les initiatives incontrôlables des particuliers. Ce défaut, longtemps reproché aux systèmes socialistes de tout acabit, et en particulier au modèle français, est en passe de devenir une fondation du contrat social. Contrairement à la philosophie et aux aspirations des principes démocratiques, le citoyen est de plus en plus dépouillé de sa capacité à agir et, ainsi, de toute forme de véritable pouvoir. Là où le bât blesse le plus, c’est que cette impuissance à agir, par une sorte de phénomène de capillarité sociale, s’infiltre progressivement aux échelons les plus élevés de la société. Cette réduction du nombre des décideurs-acteurs, c’est-à-dire ceux et celles qui ont les moyens d’agir sur la réalité contemporaine, fait en sorte que, accaparés par ailleurs, ils n’ont pas le temps strictement nécessaire de faire face à toutes les exigences complexes de la société où ils sont présents. Ainsi, il s’en dégage, dans les faits, une incapacité à agir face aux problèmes. Ces derniers, dont l’accumulation s’accélère à mesure que se développent les technologies nouvelles, sont le plus souvent laissés en plan dans l’espoir fallacieux qu’ils se règlent d’eux-mêmes ou qu’ils disparaissent comme par enchantement. À la limite, les grands enjeux contemporains, comme la question des pluies acides en Amérique du Nord, la gestion des déchets nucléaires en Europe de l’Est ou celui de la surpopulation en Asie, sont tout simplement balayés sous le tapis. Ainsi, ces graves questions, en particulier sur le plan de l’environnement, deviennent, à cause de la procrastination des gens en place, de plus en plus aiguës. Malgré les efforts déployés afin de déposséder les masses de la volonté d’agir, est-il encore possible que celles-ci en viennent à prendre les choses en main ? Si c’est le cas, l’auteur est formel : ce type de changement populaire, la plupart du temps anarchique et démesuré, risque d’entraîner plus d’effets indésirables que d’apporter de solutions durables, tant sera grande la tentation de trancher les questions à coups de hache. À l’appui de son argumentation, l’auteur présente d’ailleurs quantité d’exemples qui, depuis la Révolution française jusqu’à la Révolution chinoise, ont démontré à quel point les initiatives populaires sont particulièrement dangereuses pour les intérêts individuels.


 – Guy Baule – 300 p. – 1992 – Cet essai didactique a valu à son auteur le prix Fortune aux États-Unis. Il s’agissait de la première fois où cette reconnaissance prestigieuse était accordée à un ouvrage rédigé en une autre langue que l’anglais.


dimanche 18 septembre 2022

Montréal vue du sol