samedi 13 avril 2019
La mort de Julian Assange
Cette semaine, l’Équateur a levé sa protection diplomatique sur Julian Assange, fondateur de Wikileaks, de sorte que la maréchaussée britannique a pu entrer dans l’ambassade de ce pays d’Amérique du Sud à Londres et s’emparer de l’activiste.
Rappelons les faits. En 2012, sous le coup d’accusations diverses, il doit se réfugier dans ladite ambassade et y passera les derniers sept ans dans une pénible réclusion. Il est maintenant question qu’il soit passible d’un emprisonnement de un an pour s’être soustrait à la justice (sic) du Royaume-Uni. Il risque également la déportation aux Stazunis où les Yankees rêvent de lui faire payer chèrement son outrecuidance à leur endroit. Enfin, des accusations d’agression sexuelle ont été portées contre lui en Suède où il risque, s’il est reconnu coupable, une sentence de six ans de prison.
Et pour quelle raison?
Parce qu’Assange a publié des documents en 2010 révélant les atrocités commises – officiellement nommées des «bavures» dans les médias – par les Stazunis en Afghanistan, ce qui a déclenché la colère de la droite à son endroit. Lors des élections de 2016 à la présidence yankee, Wikileaks a publié quantité de courriels révélant les malversations du Parti démocrate lors de la course à l’investiture, ainsi que les fameux courriels de Hillary Clinton du temps où elle était Secrétaire d’État, c’est-à-dire chef des relations internationales. Et cela a déclenché l’ire de ce qui tient lieu de gauche aux Stazunis.
Bref, désormais, dans ce pays, tout le monde veut sa peau, et pas toujours au figuré. Mais, dans les faits, la seule accusation qui a pu être portée contre lui en est une de «crime informatique» et non d’espionnage ou de trahison.
Comme par hasard, c’est tout de suite après la publication des exactions yankees en Afghanistan que les accusations de viol ont été portées contre lui, accusations qui ont été abandonnées par la justice suédoise, mais qui ont été ravivées depuis.
Faites le calcul: mises bout à bout les éventuelles condamnations risquent de le garder à l’ombre pour le reste de sa vie active. Au moins aura-t-il la maigre consolation d’être mort après la liberté de parole.
vendredi 12 avril 2019
Partys!
Le 17 mai 1642, Paul Chomedey de Maisonneuve arrivait à l’intersection de la rue de la Commune et du boulevard Saint-Laurent pour fonder la ville de Montréal qui, en attendant la confirmation officielle, allait s’appeler pour un temps Ville-Marie, témoignant en cela de l’influence religieuse à cette époque.
Les années passant, en 1917, on voit la création de la Société historique de Montréal. Depuis, les anniversaires concernant la fondation de la ville se sont succédé en impliquant trois partenaires principaux, à savoir le diocèse, la municipalité et la Société historique. Bref, et dans l’ordre, ceux qui ont soumis les Autochtones, ceux qui les ont chassés et ceux qui les ont ignorés.
Aujourd’hui, pour les fêtes du 377e anniversaire de la ville, ces trois organismes, pour toutes sortes de raisons assez ridicules, vont mener, chacun de son côté, ses propres commémorations. Bref, Montréal aura, en 2019, trois partys pour le prix d’un!
Et, quand je dis «pour le prix d’un», je soupçonne que ça sera tout de même plus onéreux que s’il n’y en avait vraiment qu’un seul. Si je puis me permettre une suggestion, pourquoi ne pas laisser les Amérindiens organiser la fête?
Je suis absolument certain que ça coûtera beaucoup moins cher.
mercredi 10 avril 2019
Québec solidaire nationaliste
Tous les partis du Québec ont voté hier en faveur d’une motion rappelant que son territoire est indivisible et que les lois de cette province s’y appliquent partout. Même le Parti libéral (PLiQ), pourtant farouchement fédéraliste, et constamment couché les quatre fers en l’air devant le gouvernement d’Ottawa, en particulier lorsque ce dernier est également libéral, a voté pour. C’est dire à quel point la question de l’intégrité du territoire est rassembleuse pour générer une telle convergence de vues.
Mais était-ce bien «tous les partis»? Non, car un petit village à l’identité mal définie résiste encore et toujours à l’envahissement de la dignité et de l’élémentaire bon sens. En effet, Québec solidaire a trouvé un prétexte afin de s’abstenir de voter sur ladite motion, invoquant les droits des peuples autochtones, ce que le texte ne limitait pas dans sa portée. Déjà qu’une motion de l’Assemblée nationale demeure somme toute assez peu contraignante, QS aurait pu nous épargner ses effets de robe, pour une fois.
On jugera de la ferveur indépendantiste de cette formation lorsque l’intégrité territoriale de la province n’est même pas une question essentielle.
Je me demande s’il y a vraiment des souverainistes au sein de Québec solidaire; certainement moins qu'il s'y trouve des nationalistes cAnadiens.
mardi 9 avril 2019
La coquille et les coquins
Le président de l’Union européenne s’appelle Paul Juncker – et non pas Joker, petits cancres. Nous ne reproduirons pas ici son curriculum vitae, mais notons au passage que l’honorable M. Juncker, entre autres qualités, affiche un penchant marqué pour la dive bouteille. À tel point que, lors de sorties publiques, il apparaît (très) mal coordonné, voire incapable de marcher sans aide.
Ses épigones ont eu beau prétendre qu’il souffrait de problèmes de sciatique, ils n’ont bien entendu convaincu personne. Par les temps qui courent – croyez-moi – les Européens sont tout à fait capables de reconnaître les effets de l’alcoolémie, eux qui ont bien besoin d’un petit remontant.
Nombre de critiques n’en reviennent pas qu’un individu aussi indigne de confiance se retrouve à la tête de l’UE, alors que tant de problèmes surgissent au sein de ce continent en pleine dérive (immigration massive, menace de Brexit, contestation sociale, chômage, écarts socioéconomiques grandissants, etc.).
Pourtant, l’explication est d’une limpide simplicité: tandis que le chef est «empêché», les sous-fifres magouilleurs ont les mains libres. Et ces mains-là ne cherchent qu’à se servir dans le tiroir-caisse.
Bref, M. Juncker est un incapable imbibé entouré de coquins, et cela s’annonce avec une coquille dans le titre de l’article.
lundi 8 avril 2019
Saint David
Depuis le temps qu’on nous l’a béatifié sur terre, il était grand temps que David Saint-Jacques chausse les ailes d’un ange pour aller se balader quelque part dans le firmament.
Allélouia! c’est chose faite! Ce grand héros cAnadien, dont on nous a abondamment vanté les immenses qualités qui l’ont propulsé dans l’orbite de la perfection, a enfin rejoint les siens à la porte du paradis pour notre plus grande fierté collective.
Peu importe qu’il soit réduit au rang de simple objet de propagande afin de susciter – au Québec surtout – un semblant d’esprit patriotard cAnadien; peu importe que le genre d’exercice auquel il s’est astreint a perdu son lustre depuis qu’il a été réalisé par quantité d’autres avant lui; peu importent les innombrables bourdes qu’il commettra quand, à son tour, il sera harponné par un parti politique terre-à-terre qui se servira de lui pour jeter la poudre de la probité aux yeux.
C’est cette gloire palote qu’il incombe aujourd’hui de célébrer, ce qui demeure exactement dans la note du seul éclat que le CAnada est capable de projeter; c’est-à-dire une sorte de faux-fini ou de trompe-l’œil que ne désavoueraient pas les peintres de la Renaissance.
dimanche 7 avril 2019
Inscription à :
Articles (Atom)