samedi 31 mars 2012
Trudeau-Brazeau
Bref, encore une mise en scène pour nous faire croire que, entre centre-droite et droite, il existe un monde de différence et aussi pour nous pomper un peu plus de fric. Et, à l’image des débats en chambre, le combat se terminera sur une décision partagée, et surtout pas par un knock-out.
Après tout, on ne voudrait pas que soit endommagée la jolie petite gueule de Brazeau. Quant à Trudeau… Eh, mon dieu qu’il ressemble à son père!
vendredi 30 mars 2012
Les p’tits dessins
Lou Skannen, prix Nobel de physique!
«Le prix Nobel de physique est une récompense gérée par la Fondation Nobel, selon les dernières volontés du testament du chimiste Alfred Nobel. Il récompense des figures scientifiques éminentes s'étant brillamment illustrées en physique et ayant rendu de grands services à l'humanité grâce une œuvre censée être un apport remarquable en savoirs nouveaux et inédits dans la discipline.» — Wikipédia
jeudi 29 mars 2012
mercredi 28 mars 2012
Viral
Semblable automatique
On est à droite si on favorise une approche autoritaire, qu’on ne ménage pas les criminels et qu’on appuie la réduction de l’État – avec l’allégement de la fiscalité à la clé.
On est à gauche si on fait preuve de tolérance et d’ouverture, qu’on favorise l’inclusion de tous et qu’on protège l’État-providence – malgré les charges que cela peut représenter.
Images d’Épinal qui se trouvent rapidement prisonnières de leurs contradictions. Comment peut-on être de gauche et demeurer totalement ouvert à la liberté religieuse dont l’un des principes est justement l’autoritarisme, la rigueur et l’exclusion? Comment peut-on être de droite et favoriser les peines maximales pour les criminels sans être obligé de construire des prisons et d’accroître ainsi la taille de l’État et le fardeau fiscal?
Les concepts se sont progressivement vidés de leur sens à mesure que les représentants des deux tendances ont pris position dans les complexes et nombreux dossiers qui marquent nos sociétés. Il a bien fallu que, de part et d’autre, on enfourche ses chevaux de bataille, quitte à ce que le fichu canasson entraîne les duellistes dans une zone grise où ils se sont irrémédiablement embourbés.
Gauche et droite, pourtant, sont à la base des concepts très simples et totalement dénués d’ambiguïté. Il s’agit de deux manières de concevoir la société. Ou bien les humains doivent s’adonner au chacun pour soi où les personnes doivent s’approprier de la plus grande part de la richesse collective à titre individuel. Ou bien les sociétés humaines sont des communautés où cette richesse collective est la propriété de l’ensemble et doit en conséquence être répartie équitablement.
En d’autres termes, l’humain, là, à côté de vous, c’est un semblable ou c’est un guichet automatique? Et si c’est un guichet automatique, dites-vous que, à force de ne rien y déposer, vous finirez immanquablement ruiné.
mardi 27 mars 2012
L’ennemi
Un dicton allemand note que «le mieux, après un bon ami, c’est un bon ennemi». Nous autres Occidentaux en savons quelque chose, nous qui nous sommes ingéniés depuis des siècles à nous fabriquer des ennemis aussi nombreux qu’insaisissables, omnipotents, protéiformes et omniprésents.
Il s’agit toujours d’envahisseurs, bien sûr, qui n’ont de cesse de vouloir détruire notre façon de vivre, la plupart du temps par jalousie et mesquinerie; parfois, il s’agit de motifs plus élevés quoique immanquablement erronés. Ainsi, au moment de la formation de l’Occident, qui n’était alors qu’une portion congrue de la chrétienté, et avant même que la notion d’Europe s’installe, l’ennemi était le Sarrazin ou le Maure. Son digne successeur fut le Turc. Il y eut un interrègne assez long où l’Ouest dut se contenter d’une variété assez éclectique d’hérétiques et de sorciers en tous genres et l’on peina grandement à savoir qui était le mécréant de qui.
Fort heureusement, la révolution industrielle vint à point nommé pour éclaircir le tableau. De la masse de ceux qui peinaient sous la chaîne du labeur taylorisé émergea une figure sombre et hirsute au regard fiévreux et menaçant: l’anarchiste. Ce dernier fit les choux gras de toute une propagande de bien-pensants jusqu’aux lendemains de la Première Guerre mondiale; et pour cause, puisque certains anarchistes – ou affublés comme tels – se rendirent coupables d’assassinats largement publicisés.
Mais au cours de ladite guerre, l’empire russe fut jeté bas par un autre genre d’épouvantail, tout aussi inquiétant: le communiste. Celui-là a eu la vie dure jusqu’à l’aube des années 1990. Sa disparition, cependant, a eu des effets néfastes pour les possédants. La dernière menace évaporée, comment assujettir les masses, désormais?
Fort heureusement, c’est alors qu’Al-Qaïda fit son apparition avec un sens de l’à-propos quasi miraculeux. Depuis lors, pratiquement pas une journée ne passe sans que le nom ne soit rapporté dans l’actualité et, les jours sans, dans des chroniques ou analyses présentées par des pontes grassement entretenus par ceux qui nous dépouillent.
Il y a un autre dicton qu’on oublie trop souvent, peut-être pas allemand celui-là: «l’ennemi de mon ennemi est mon ami».
lundi 26 mars 2012
La gauche rêveuse
Avec certains chroniqueurs qui reprochent aux étudiants leur pot de sangria et leur téléphone cellulaire, d’un côté, et d’autres qui accusent ceux qui les appuient d’être les insupportables go-gauches rêveurs, cela porte à réfléchir.
Enfants gâtés d’un côté; ignorants de l’autre. Les commentateurs de la droite pure et inflexible ne cessent de dégorger leur venin dans le débat qui a cristallisé les tendances politiques au Québec: la hausse des frais de scolarité.
À les entendre, la droite n’est pas folle. Elle les deux pieds sur terre. La droite ne pense pas dans l’à-peu-près. En fait, la droite ne pense pas; elle compte. Elle compte ses sous, oui; mais surtout ceux des autres qu’elle aimerait bien avoir. Cela aussi fait partie du débat. D’ordinaire, le discours de cette droite constamment outrée, qui se drape dans son idéal d’individualisme jusqu’au-boutiste et dans sa liberté absolue de dépouiller son prochain, ne mérite pas qu’on s’y attarde. Il ne mérite même pas qu’on en tienne compte.
Mais qu’il ose traiter certaines personnes d’être déconnectées de la réalité, là, j’avoue que c’est plus fort que Roquefort. Est-ce que ces laudateurs de la droiture étaient en voyage sur la planète Mars ces derniers quatre ans, quand leur libre marché et leur égoïsme individuel a plongé le monde dans la crise financière? Faisaient-ils la visite des lunes de Jupiter quand ce sont les gouvernements – l’argent public – qui a sauvé leur peau et leurs beaux marchés infaillibles de la catastrophe?
Dans de telles circonstances, pour accuser les autres d’ignorer la réalité, il faut vraiment avoir du culot tout le tour de la tête.
En tout cas, il y a de quoi me laisser rêveur.