Évidemment, vous êtes au courant qu'il y a une guerre entre l'Ukraine et la Russie. Mais les nécessités du commerce transcendent celles de la politique. À preuve, pendant près de trois ans, l'Ukraine a autorisé le transit du gaz russe sur son territoire. Autrement dit, elle a aidé au financement de son occupation.
Mais voici qu'elle opère un virage à 180°. À partir d'aujourd'hui, 1er janvier 2025 – bonne année, grand nez! – elle a décidé de fermer les vannes du gazoduc. De cette manière, elle tente de punir la Russie. Or, si l'Europe de l'Ouest a ses sources d'approvisionnement – plus chères, il va sans dire –, ce n'est pas le cas pour les pays de l'Europe de l'Est*.
La Moldavie et la Slovaquie, principalement, sont hautement dépendantes du gaz russe. Dans les faits, ce sont ces pays qui sont punis par la décision ukrainienne, pas la Russie. Quant à cette dernière, elle aura plus de gaz pour la Chine et l'Inde. En d'autres termes, le gaz continuera à sortir et le pognon à entrer.
Pareillement, grandes dents!
* À l'exception de la vaillante république séparatiste de Transnistrie qui est toujours approvisionnée par le gaz russe.