Montréal vue du sol

 

Bon prince

 

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Goudurix

Ça ne vous a pas frappé, vous?

Moi, si.

Non, parce que, depuis plus de un an, on nous rebat les oreilles avec l’idée qu’il ne faut surtout pas prendre de risque avec l’épidémie. Toutes les mesures qui ne coûtent rien aux décideurs – et surtout pas des efforts – ont été mises de l’avant dans l’espoir d’atteindre le risque zéro quant à la contagion. Évidemment, avec les résultats que l’on connaît…

Le temps passant, on assiste à l’entrée en scène de vaccins. Il y en a deux sortes: les bons, qui sont développés par des pharmaceutiques occidentales et généralement anglo-saxonnes, et les mauvais, c’est-à-dire tous les autres. Parmi les bons, il y en a de meilleurs que d’autres; il y en a même un qui semble provoquer des thromboses.

Mais ici, l’attitude de nos chers dirigeants change du tout au tout. Autant il ne faut tolérer aucun risque avec le virus et sa propagation, à leurs yeux il devient tout à fait recevable de tolérer certains risques concernant les vaccins.

On se demande un peu ce qui amène ce changement d’attitude. Finalement, s’il fallait payer pour attraper le virus, peut-être nos chers dirigeants seraient-ils plus tolérants face au risque de contagion.

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Errants d’union

 

Je trouve savoureuse la phrase qui ouvre le deuxième paragraphe de cet article: «Le feu couve en Irlande du Nord depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), dont les conséquences créent un sentiment de trahison chez les unionistes attachés à la couronne britannique.»

Rarement utilise-t-on le mot «union» ou un de ses dérivés pour traiter d’une telle division. En effet, le problème irlandais est en train de reparaître après deux décennies de tranquillité dans l’île.

Il semble que les loyalistes – les protestants – craignent les conséquences du fameux Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l’UE, à tel point que des affrontements violents avec la police ont eu lieu dans les quartiers protestants d’Irlande du Nord avec pour résultat qu’il y a eu plus d’une cinquantaine de blessés rien que dans les rangs des forces de l’ordre. Évidemment, de toutes parts, les appels au calme ont fusé; sans grand succès, d’ailleurs.

Il semblerait que ce seraient des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement à l’origine des manifestations. Cependant, les longues et ardues négociations qui ont permis le retrait du Royaume-Uni de l’UE avaient prévu que l’Irlande du Nord serait, pratiquement, maintenue dans l’union douanière européenne.

Peut-être que, à l’origine du mécontentement, serait le fait que les loyalistes ont le meilleur des deux mondes.

Un errement, je suppose.

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Après les péronismes...

 

... les arrudismes.

Chauvins en civil

En ce moment, aux Stazunis, se déroule le procès de Derek Chauvin. Si ce nom ne vous dit rien, celui de George Floyd vous est certainement connu. Chauvin est ce policier qui a assassiné M. Floyd en le plaquant au sol et en l’empêchant de respirer avec une pression du genou.

L’affaire avait fait grand bruit dans ce pays – et partout dans le monde –, ce qui avait entraîné des manifestations chez les Yankees, souvent assez violentes. L’incident avait cristallisé l’attitude générale des forces de l’ordre à l’endroit des personnes de couleur et avait mis en exergue leur racisme systémique.

En cours de procès, le chef de police de la ville de Minneapolis, où a eu lieu le meurtre, a témoigné dernièrement. Il a, pour la galerie, affirmé que l’attitude de Chauvin ne représentait aucunement les pratiques et politiques du service qu’il dirigeait. Bin voyons…

Visiblement, et ce afin de se couvrir, la police va jeter Chauvin aux loups en soutenant que son attitude déviante est toute personnelle. Ainsi, il sera possible de faire croire qu’elle-même ne souffre d’aucun biais à caractère racial. L’important – n’est-ce pas? –, est de prétendre que les Stazunis sont un pays égalitaire et démocratique, qui a définitivement vaincu ses démons hérités de l’esclavage.

Or, là-bas, les chauvins ne sont pas tous en uniforme.

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Dix manches de Pâques