Indubitable conscience professionnelle

 

La tête à Dubé

Au début, c’était l’affaire de deux semaines de confinement afin de contrôler l’épidémie. Tout au moins est-ce ce que le gouvernement de M. François le Gault* nous a expliqué avec l’aplomb de l’expertise. Graduellement, il a fallu ajouter la distanciation, limiter les contacts, fermer les commerces non essentiels, interdire les déplacements, etc. Ce qui n’a rien donné.

Puis, après des mois, un vaccin nouveau est arrivé. Pas dommage, puisqu’il n’existait apparemment aucun médicament pour traiter les malades, surtout pas l’hydroxychloroquine. Dès lors, tous les experts ont applaudi l’élaboration de la solution miracle qui allait enfin garantir le retour à la vie normale. Ils sont alors entrés en campagne pour fourguer le vaccin au plus grand nombre, jouant de la carotte et du bâton afin de convaincre les récalcitrants de se soumettre. Ce qui n’a pas l’air d’empêcher la contagion.

Car, aujourd’hui, le ministre de la Santé – un expert présume-t-on –, M. Christian Dubé, explique que, non, finalement, le vaccin ne réussira pas à résoudre le problème. À cause des variants, principalement; mais faites-vous vacciner malgré tout, même si ça ne sert pas à grand-chose. Autrement dit, un autre bide.

Bref, un total constat d’impuissance et d’incompétence au sommet.

Si aucune des initiatives ni des recommandations émanant du Ministère n’est efficace, pas plus que valable, il est temps de remplacer le ministre, je crois. Je suggérerais un mannequin avec un beau complet. Quelque chose de chic, qu’on aurait plaisir à regarder, et qui n’aurait pas de tête non plus.

* Le gault, ou argile de Gault (dite parfois «argile albienne»), est une formation d’argile raide de teinte gris-bleu à gris foncé, qui s'est déposée à profondeur moyenne dans des eaux marines calmes, au cours du Crétacé inférieur. [… Il] contient souvent des nodules phosphatiques en grande quantité, dont une partie est classée comme coprolithes, c’est-à-dire un excrément minéralisé, fossilisé (https://fr.wikipedia.org/wiki/Argile_du_Gault).

Afghan pour dent

On annonce que la constitution du nouveau gouvernement afghan, sous la férule des Talibans, ne devrait pas être annoncée avant demain.

Or, s’il faut en croire une rumeur persistante, laquelle demeure à confirmer, les personnes ci-dessus devraient en faire partie.

Ainsi, au premier plan, on reconnaît, à gauche, le ministre à l’Équité hommes-femmes; au centre, le ministre délégué et directeur général du Conseil du statut de la femme; enfin, le ministre de la Famille, de la Santé et des Services sociaux.

On sent tout de suite l’«inclusion»... comme pour une dent.

Français, cela est

En ce moment, certains politiques se font du mouron au sujet de la qualité du français. Amusant, d’ailleurs, quand on pense qu’une succession de gouvernements du Québec, au cours des 20 dernières années, nous ont assuré que la langue n’était pas du tout menacée. Et voici que – badaboum! – une ministre provinciale commence à s’inquiéter de la qualité du français chez les étudiants. Apparemment, ladite qualité est irréprochable dans les autres sphères d’activité.

Même la ministre des Langues officielles du CAnada, Mme Mélanie Joly, en février dernier, a révélé qu’elle travaillait sur un projet de loi fédéral visant à mieux protéger le français dans son pays. Comme elle l’a affirmé elle-même, juste avant que ne soit nommée Mme Marie Simon au poste de gouverneure générale: «Le langue français est mon concerne au plus haut point.»

On lui souhaite bonne chance.

Premier passeport

En ce jour du premier septembre 2021, nous marquons l’entrée en vigueur du passeport vaccinal. À partir d’aujourd’hui, si vous prévoyez aller en un endroit où des activités de groupe doivent se tenir, vous devrez montrer patte blanche, c’est-à-dire apporter la preuve que vous vous êtes fait vacciner deux fois contre la Covid-19.

On se demande un peu pourquoi, d’ailleurs.

Oui, car si le vaccin est efficace, les gens traités ne risquent pas d’être affectés par le virus – ou si peu. Aussi peuvent-ils se livrer librement à n’importe quelle activité. Quant à ceux et celles qui n’ont pas voulu être vaccinés, ils sont assez grands pour savoir à quels risques ils s’exposent. Évidemment, on explique que les personnes vaccinées peuvent être porteuses du virus sans le savoir. Encore une fois, si le vaccin est efficace, le risque est nettement moindre pour ceux de la double dose; quant aux autres, libre est leur décision si erronée soit-elle. Bref, le passeport vaccinal, dans ce contexte, est finalement plutôt inutile. Ce n’est pas le passeport qui protège les personnes qui veulent l’être, mais bien le vaccin lui-même.

Sinon, il y a la possibilité que ce dernier soit peu ou pas efficace à simple, double ou triple dose. Dès lors, si telle était la situation, à quoi bon présenter un passeport vaccinal? Il ne pourrait s’agir que d’une tracasserie supplémentaire coiffant une année et demie de vexations sanitaires. Après tout, il serait absurde d’agiter ledit passeport pour finalement constater que le traitement, en soi, ne protège personne.

Bien entendu, il y a toujours la fameuse question de la congestion des urgences qui préoccupe tant les politiciens et technocrates, depuis le début de l’épidémie. Compte tenu des risques inhérents à une vaccination partielle de la population – il paraît, maintenant, que 75% n’est plus assez –, il faut s’assurer que le système de santé ne soit pas débordé dans le cas où une quatrième vague frapperait les personnes non vaccinées. Pourtant, si le vaccin est efficace, ce ne serait alors que 25% de la population.

Qu’importe le nombre, l’argument se défend. Il aura quand même fallu une crise sanitaire de cette ampleur pour sensibiliser nos dirigeants aux limites de nos hôpitaux. Il n’y a qu’à penser que, pendant des années et des années, les listes d’attente de chirurgies ou d’examens se sont étirées à n’en plus finir, que des quantités de gens ont été hospitalisés dans des couloirs et que les urgences devaient fonctionner au double de leur capacité pendant des semaines, et ce, dans l’indifférence générale de nos gouvernants. 

Merci Covid!

Grande célébration en Afghanistan

 

Optimiste pessimiste

 

L’un des plus redoutables adversaires qu’a combattus l’Empire romain, autrefois, fut le royaume des Parthes. Lorsque l’Empire a tenté de l’envahir, il s’est toujours buté à une résistance opiniâtre. D’autant que l’armée parthe était surtout composée de cavaliers très adroits au tir à l’arc. Souvent, ils simulaient de battre en retraite en décochant des volées de flèches vers leurs poursuivants. Cette tactique fut tellement efficace qu’elle est restée dans le langage courant avec l’expression «flèche de Parthe» pour désigner une répartie particulièrement sentie qu’on lance à la fin d’une conversation.

En Afghanistan, il semble que l’Empire a endossé le rôle des Parthes. Sauf que, dans son cas, ce ne sont pas des flèches qu’il lance en fuyant, ce sont des missiles qui, comme trop souvent, causent davantage de victimes civiles que militaires.

Quand un journaliste écrit que cela est «probablement la dernière bavure» yankee dans ce pays, il est un tantinet optimiste. Pour leur part, les réalistes sont plus pessimistes.

Liberté religieuse über alles!

 

Anémie Paul

 

Taliban d'école

 

Ras le Bolton

On se souviendra que, vendredi passé, des manifestants, particulièrement remontés à la suite de leur ras-le-bol vaccinal, avaient incité l’organisation du Parti libéral du CAnada (PLiC) à annuler une assemblée à Bolton, en Ontario. Ainsi, il avait fallu remballer le fils de Pierre Elliott Trudeau et le déplacer afin qu’il puisse débiter devant un public restreint ses inepties habituelles.

Voici que les chefs des autres partis politiques ont dénoncé la radicalisation de ces manifestants. Or, dans un contexte prétendument démocratique, les gens ont bien le droit de faire entendre leur voix. Si cette voix a l’inconvénient de déranger les gens au pouvoir, ce n’est pas de la «radicalisation»; c’est la liberté de parole. Maintenant, si cette liberté en inquiète certains, cela fait partie du jeu démocratique électoral. Il est vrai que, dans le passé, le père du fils de Pierre Elliott Trudeau ne s’était pas gêné pour abolir les droits fondamentaux d’une partie de la population afin de parvenir à ses fins, mais c’est une autre histoire.

Dès le moment où une élite politique commence à reprocher aux gens leur militantisme, si peu éclairé soit-il, le pouvoir s’engage sur la pente de l’autoritarisme.

Et ça, c’est de l’authentique radicalisation.