Aux Stazunis, de petits galapiats ont placé sur le site de
la Maison-Blanche une pétition afin que le présent maire de Toronto, M. Robert
Bruce Ford, obtienne la citoyenneté yankee.
Il faut comprendre les raison sous-tendant cette démarche.
Au fil des semaines, et à la suite de ses multiples frasques, le maire Ford a
littéralement gavé les humoristes stazuniens de matériel leur permettant de
divertir leur public qui les aime tant. Véritable ressource naturelle de
l’humour, en ces temps où les choses ne s’arrangent toujours pas pour le peuple
yankee, il est devenu avantageux aux yeux de plusieurs de s’approprier, si j’ose
dire, le magistrat.
À ce stade-ci, on ignore toujours si les promoteurs de la
pétition envisagent pour M. Ford, advenant qu’il obtienne sa citoyenneté, une
carrière en politique ou dans le domaine pharmaceutique.
Afin que la pétition soit étudiée par le gouvernement
yankee, il lui faut obtenir 100 000 signatures, ce qui représente, il faut
bien l’admettre quant à ce pays, un arsenal considérable. Elle a été mise en
ligne le 3 janvier dernier, à grands renforts de publicité. On connaît le
caractère primesautier et facétieux du public stazunien, de sorte que ladite
pétition a connu un engouement certain. À preuve, il ne manque plus à cette
date que 99 996 signatures. Au rythme de 0,4 signature par jour, le maire
Rob Ford pourra changer de passeport dans un peu moins de 11 ans. Si le
gouvernement républicain d’alors accepte de l’avoir sur son territoire.
Quel dommage, d’ailleurs, que les Torontois ne puissent
participer à l’exercice. En effet, je crois qu’il y a un règlement quelque part
interdisant à un citoyen non cAnadien
d’occuper la fonction de maire de Toronto. À ce compte-là, le passeport
yankee serait pratiquement déjà dans la poche de Robert.
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M. Rob Ford, au Conseil de ville de Toronto, en plein down |