Saviez-vous que le chef de la Banque mondiale s’appelle Jim
Yong Kim? Saviez-vous que, en outre, il est doué d’un esprit de clairvoyance
équivalent à celui du commun des mortels, ce qui est somme toute relativement
rare chez les grands bourgeois?
Dernièrement, mon pote Jim a expliqué à des journalistes dégoulinants d’admiration qu’aucun pays n’est à l’abri des
troubles sociaux. Évidemment, il faisait allusion au Brésil et à la Turquie. Il
aurait pu aussi parler du Chili ou de l’Égypte, entre nombre d’autres, et même,
s’il s’était réveillé l’an passé, du Québec.
En outre, ce qui est encore plus admirable, il semble avoir
trouvé ça tout seul!
Apparemment, les actions unilatérales d’institutions semblables à la sienne, comme le chômage accru causé par la mondialisation, le sabotage systématique du filet social, le vol éhonté des fonds de retraite, les privatisations à outrance et la financiarisation des intérêts privés avec de l’argent public – bref, le capitalisme sauvage qu’on appelle surtout néolibéralisme –, finissent par rencontrer l’opposition d’un nombre croissant de citoyens. Tombant des nues comme une plume d’ange, il s’en est rendu compte, mais il n’a pas l’air de comprendre pourquoi.
Apparemment, les actions unilatérales d’institutions semblables à la sienne, comme le chômage accru causé par la mondialisation, le sabotage systématique du filet social, le vol éhonté des fonds de retraite, les privatisations à outrance et la financiarisation des intérêts privés avec de l’argent public – bref, le capitalisme sauvage qu’on appelle surtout néolibéralisme –, finissent par rencontrer l’opposition d’un nombre croissant de citoyens. Tombant des nues comme une plume d’ange, il s’en est rendu compte, mais il n’a pas l’air de comprendre pourquoi.
Si aucun pays n’est à l’abri des crises, c’est surtout parce
qu’il y a partout des gens comme lui.
Ça ne prend pas une tête à Papineau pour comprendre ça, il me semble...