jeudi 1 septembre 2016
Pas drôle pétrole
La saga du fameux pipeline d'Energy East n'en finit pas de s'enfoncer dans la controverse.
Nous avons tous entendu à quel point il était plus sûr – pour la population – et profitable – pour les affairistes – de transporter le pétrole par pipeline plutôt que par train. À ce propos, personne n'a en fait garanti que le transport par pipeline supplanterait celui par chemin de fer.
Toujours est-il que Energy East a été enfoncé au fond de la gorge de la population au nom de la solidarité cAnadienne et de son immense profitabilité. Notons au passage que le Québec n'a jamais vu grand-chose de la solidarité cAnadienne en matière d'énergie; au cours de la crise de 1973, par exemple, le brut de l'Ouest coûtait plus cher que celui importé du Venezuela. Quant à la profitabilité, qui a jamais vu la couleur de l'argent du pétrole dans sa poche?
Il ne restait plus que la question de la sécurité, laquelle – c'est vrai – n'est jamais à négliger. Qui n'a pas encore en mémoire la catastrophe de Lac-Mégantic, dont s'est honteusement servi le lobby de TransCanada Pipelines pour forcer la main à la population du Québec?
Or voici qu'on apprend ces jours-ci que, en février dernier – mais l'Office national de l'énergie (ONÉ) s'est bien gardé d'ébruiter la chose, alors –, on avait diffusé un avis de sécurité mentionnant, entre autres, que certains tuyaux et raccords comportaient des «matériaux aux propriétés de qualité inférieures»; c'est-à-dire des éléments présentant une faible résistance. Notons qu'il s'agit de pièces déjà en service présentement et, dans la hâte qui caractérisera certainement l'installation des derniers tronçons, on ne sera sans doute pas davantage regardant qu'on ne l'aura été dans le passé quant à la qualité du matériel utilisé.
Et tout ça pourquoi? Afin de faciliter l'exportation d'un produit pour lequel, s'il faut en juger en fonction de la chute des prix actuels, la demande est fortement en baisse.
Mais à en croire nos bons amis de TransCanada Pipelines, ce sont les opposants à Energy East qui sont déraisonnables.
lundi 29 août 2016
Stédane Phion
On sait à quel point il s'est complu à donner des leçons de démocratie au Québec à l'époque où il était ministres des Affaires intergouvernementales. Peu de gens s'en souviennent, maintenant. On ne saurait le leur reprocher: c'était avant la vieille époque où M. Stéphane Dion a dépassé de manière si retentissante son seuil d'incompétence à la tête du Parti libéral du CAnada (PLiC).
Mais comme on sait, les leçons de morale sont généralement dispensées à géométrie variable. Ainsi, tout ce qui est antidémocratique au Québec, subodorant l'intolérance, voire le racisme le plus méprisable, devient comme par enchantement, une fois multiplié par mille, des marques de maturité et des garanties de sécurité par ailleurs. Il suffit que le CAnada y trouve son profit, dans tous les sens du mot, pour que le revirement opère.
Ainsi, le ministère de M. Dion, les Affaires étrangères, est littéralement dégoulinant de gentillesse à l'endroit de l'Arabie saoudite, avec laquelle le PLiC veut entretenir d'étroites relations commerciales. C'est un pays, s'il faut en croire ledit Ministère, qui encourage systématiquement la démocratie parce qu'il tient à l'occasion des élections municipales; qui respecte tellement les droits de la personne, comme peut en témoigner avec emphase Raïf Badawi; qui encourage la paix partout au Moyen-Orient en bombardant le Yémen et en aidant les groupes terroristes en Syrie, entre autres.
Bref, comme toujours, il n'y a rien de plus hypocrite que les donneurs de leçons. Il faudrait pourtant qu'ils se gardent une petite gêne, mais – n'est-ce pas – ce serait contraindre leur liberté fondamentale en tant que personne.
Et on sait depuis un bon bout de temps que Stéphane Dion, c'est personne.
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