samedi 18 mai 2024
Les culottes
L'actualité est une source extrêmement féconde d'information. Par exemple, je ne savais pas que, à côté du ministère de l'Éducation, il existe aussi un ministère de l'Enseignement supérieur. On serait tenté de croire qu'il s'agit là d'un dédoublement inutile. Cependant, rassurez-vous: quand il s'agit de gaspillage de ressources, les fonds de l'État sont inépuisables.
Ainsi, la ministre de l'Éducation supérieure se nomme Pascale Déry et, mis à part qu'elle est plutôt mignonne, elle semble aussi conne qu'un manche de pelle; dommage qu'elle ne profite pas des services couverts par sa fonction. Dernièrement, dans le cadre d'une conférence de presse, elle nous en a donné la preuve en abordant la question des campements de protestation concernant les exactions criminelles perpétrées par l'entité raciste à Gaza.
D'une part, elle a affirmé que la question de ces campements était «extrêmement complexe». Sans doute faisait-elle allusion à la situation au Proche-Orient et n'a pu éviter de confondre la proie et l'ombre. On sait que les manifestants exigent simplement de leurs institutions que ces dernières mettent un terme à tous liens avec l'État d'Israël. Cela, les recteurs refusent obstinément de le faire, tandis que les jugements refusent tout aussi obstinément de leur accorder l'injonction qui permettrait aux universités de faire chez elles ce que fait Israël à Gaza, quoiqu'avec moins de létalité, on l'espère.
En outre, Pascale a affirmé un peu gratuitement qu'il y avait d'autres manières de manifester sans expliquer lesquelles. Trop gourde, elle eût été fort mal à l'aise d'en nommer quelques-unes, puisque, en digne représentante de l'establishment, son aversion s'étend à toute forme de contestation. Parions qu'elle souhaiterait que les réfractaires de tout poil se contentent de protester en sourdine dans l'intimité de leur domicile et pas ailleurs.
Après tout, doit-elle penser, la protestation devrait se dérouler au même endroit que celui où on met ses culottes*.
* Au profit de notre vaste lectorat international, l'expression typiquement québécoise «mettre ses culottes» signifie faire preuve de courage et de détermination dans une situation donnée. Ici, le mot «culotte» désigne non pas un sous-vêtement féminin, mais bien un pantalon – souvent désigné au pluriel sous l'influence de l'anglais ou de l'italien –, lequel peut être féminin également, même s'il n'est que rarement porté par une ministre de ma CAQ.
vendredi 17 mai 2024
L'Empire empire
Pour plusieurs, les prochaines élections à la présidence des Stazunis ont pris des dimensions de symbole.
Au premier degré, il s'agit d'un scrutin décisif visant à maintenir ou non la démocratie et les droits de la personne dans ce pays. Eh oui, après avoir soutenu des régimes autoritaires corrompus et utilisé à profusion des prisons secrètes et des centres de torture, les Yankees en sont rendus à craindre pour leurs propres libertés.
Mais c'est le second degré du symbole qui devrait surtout retenir l'attention. En effet, quels sont les candidats en lice? Il s'agit de deux représentants des élites financières affaiblis par l'âge et dont les capacités mentales s'avèrent de plus en plus limitées. Environ 335 millions d'habitants et c'est ce que ce pays a trouvé de mieux comme éventuels dirigeants. À Rome, à l'époque, les empereurs étaient fous; à Washington, ils seront désormais séniles.
À mon humble avis ces élections personnifieront la décadence morale et le déclin intellectuel d'un empire condamné.
jeudi 16 mai 2024
Le barde des pleins de marde
Vous souvenez-vous de Francis Drouin? C'est un député ontarien libéral et francophone authentique qui ne s'embarrasse pas de conventions sociales, comme tout libéral qui se respecte, à défaut de respecter autrui. Dernièrement, Francis avait insulté des chercheurs lors de la tenue d'un comité sur l'avenir du français dans son pays, le CAnada.
L'incident avait été remarqué – on s'en doute – et Francis avait été invité, dans un premier temps, à présenter des excuses, ce qu'il avait refusé de faire. Mais la pression devenant intenable – probablement de la part de son propre gouvernement – il avait plié et finalement reconnu ses torts.
Aujourd'hui, il a reçu l'appui de l'obséquieuse Assemblée de la francophonie de l'Ontario (AFO), laquelle l'a décrit comme favorable à la cause des francophones; probablement en admettant implicitement qu'il éprouve de grandes difficultés à le démontrer, surtout lorsque lesdits francophones arrivent du Québec…
Quoi qu'il en soit, l'AFO a adressé une lettre au comité des langues officielles cAnadien afin de défendre Francis. C'est un exercice un peu futile quand on pense que le CAnada n'en a rien à torcher de ce que pensent les francophones. Mais il faut éviter que Mister Drewin ne soit au bout de son rouleau.
mercredi 15 mai 2024
mardi 14 mai 2024
Tartine Biron
J'avoue mon étonnement lorsque j'ai appris que l'on prenait au sérieux le fait que le Québec a un ministère des Relations internationales. Si la chose est assez usuelle lorsqu'il s'agit d'une nation indépendante, il est plutôt abscons de constater l'existence d'un tel organisme au sein d'un simple petit gouvernement provincial. Encore faudrait-il à tout le moins que ledit ministère ait une ligne politique claire et, surtout, morale, puisque, de toute façon, il n'aura aucune influence sur le cours des événements.
Afin de prouver que le ministère québécois des Relations internationales n'est qu'un paravent décoratif, on a mis à sa tête nulle (!) autre que Mme Martine Biron. Alors que celle-ci annonçait dans sa circonscription des investissements routiers – tout à fait le domaine des relations internationales, n'est-ce pas? –, on lui a posé des questions au sujet du Bureau du Québec à Tel-Aviv. En particulier quant à son existence auprès d'une entité raciste.
Évasive et laconique, Martine a préféré éluder la question en affirmant qu'«on prépare l'après-guerre». Pas très fort pour une ministre des Relations internationales. N'importe quelle godiche sait que, depuis 1948, l'après-guerre dans cette région du monde n'est autre chose que l'avant-guerre suivante.
lundi 13 mai 2024
dimanche 12 mai 2024
L'économie ne va jamais bien
Combien faut-il de millions pour satisfaire le capitaliste?
La réponse est toute simple: il n'existe pas assez de millions pour ça!
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