Montréal vue du sol

 

Défense élastique

 

C'est intéressant, ce discours occidental à propos du Proche-Orient.

Par exemple, Israël envahit des territoires avec des colonies illégales, chasse des populations entières, emprisonne ceux et celles qui ne veulent pas partir, accapare les terres, démolit les maisons, arrache les cultures, vole l'eau, emmure la population qui s'entête malgré tout à rester chez elle et déploie des barrages barbelés un peu partout.

Mais c'est lui qui se défend.

Oui, tant il est vrai que la meilleure défense, c'est l'attaque.

Re-Tiff

 

Quidam des pions

 

Il est toujours un peu embarrassant de voir Mélanie Joly, la ministre des Affaires étrangères du CAnada, sous les feux de la rampe. Oui, car on se souvient que, à l'époque de son irrésistible ascension, elle avait brigué les suffrages à la mairie de Montréal.

Battue par plus compétent qu'elle – c'est-à-dire Denis Coderre –, cela nous a donné une idée assez juste de son propre niveau d'habileté. Incarnation parfaite du principe de Peter, elle a fini non pas tant comme ministre, mais surtout comme boîte aux lettres et porte-voix de la politique internationale menée par le cabinet du fils de Pierre Elliott Trudeau. C'est-à-dire, en langage clair, de Chrystia Freeland; c'est-à-dire, en langue déboisée, des Stazunis.

À ce compte-là, toute quidam, même la dernière des pions, peut aspirer à devenir ministre des Affaires étrangères d'un pays inféodé.

À preuve.

Le réseau ex-pire métropolitain

 

Kif Tiff

 

Le gouverneur de la Banque du CAnada se nomme Tiff Macklem. Et non, contrairement à une rumeur si bien ancrée dans la conscience populaire, ce n'est pas un nom pigé au hasard dans un jeu de Scrabble, c'est bien ainsi qu'il s'appelle.

Récemment, ce cher, bon, gros, vieux Tiff s'est fait remarquer en reprochant aux divers paliers de gouvernement la croissance de leurs dépenses, lui qui s'évertue à lutter tous azimuts contre l'inflation. Or, cette inflation qui menace la richesse des gens serait une bénédiction pour les profits des entreprises devant lesquelles, pourtant, le Macklem moyen rampe avec dévotion.

Que devrait faire alors notre gouvernement, selon 'tit Tiff? Cesser de subventionner à fond la caisse – sans jeu de mots – les entreprises de tout poil?

Si on fait ça, Tiff risque de tiquer encore.



* Au bénéfice des CAnadiens, si farouchement bilingues par ailleurs, je me permets de traduire l'intervention de M. Tiff Macklem: «Dog meat, my dough!» Ça ne veut pas dire grand-chose dans la langue de Shakespeare, comme pratiquement tout ce qu'il profère. Bien évidemment, ici, je parle de Tiff Macklem et non de William Shakespeare.

Pape immobile

 

Montréal vue du sol