vendredi 9 mars 2018

Fat Man et Little Boy II



Les bombes atomiques qui éradiquèrent les villes de Hiroshima et de Nagasaki, en 1945, avaient été nommées respectivement «Fat Man» (gros homme) et «Little Boy» (petit garçon). Était-ce le produit d’un humour morbide ou simplement d’un manque de goût? Toujours est-il que les Yankees accouchent trop souvent de noms de code un peu biscornus.

Aujourd’hui, alors que le péril atomique fait un retour en force dans notre quotidien, voici qu’on apprend que, après des mois de tensions accrues, le président des Stazunis et mon pote Kim Jong-un, secrétaire général du Parti du travail de Corée, ont annoncé qu’ils allaient se rencontrer dans le but de dénouer la crise.

Est-ce un retour du balancier? Peut-être que le gros homme et le petit garçon vont, cette fois-ci, éviter la conflagration nucléaire, plutôt que de la provoquer.

On peut toujours rêver.

mercredi 7 mars 2018

Tout fric, tout flemme



Une étude du Commissaire à la santé et au bien-être (CSBE), dont les résultats sont publiés ce matin, a causé toute une surprise*.

Elle a révélé que, compte tenu des importantes augmentations d’honoraires reçues par les médecins au cours des 10 dernières années, ceux-ci ont progressivement réduit leur production de soins. Il n’y a pourtant rien là pour surprendre. Quiconque a pris la peine d’étudier un peu le capitalisme a pu constater que, en règle générale, plus on travaille fort et moins on est payé. La corollaire de ce qui précède est donc, en toute logique, que moins on travaille et meilleurs sont les émoluments.

Ce qu’on ignorait, par contre, c’est qu’il suffisait d’augmenter le revenu pour pousser à la baisse l’efficacité au travail. Enfin, quand je dis qu’on ne le savait pas, il est vrai que certains ont dû s’en rendre compte, depuis le temps.

Ce qui explique que le fait est si mal connu, c’est qu’ils ne font pas partie de la majorité.


* La véritable surprise, ce fut d’apprendre qu’il existait un Commissaire à la santé et au bien-être. Ce qui a nettement moins étonné, ce fut de reconnaître que son existence n’a en rien aidé la prestation des services de santé. Peut-être que la présence d’un Commissaire contribue également à pousser à la baisse l’efficacité.

 

mardi 6 mars 2018

Navrant naufrage



Les joyeux naufragés (Gilligan’s Island) était paraît-il un succès télévisuel des années 1960, populaire depuis les Stazunis jusqu’en Europe. En gros, la comédie de situation mettait en scène un groupe de 7 naufragés incapables de quitter leur île du Pacifique. Parmi eux, on retrouvait deux millionnaires, une actrice vedette et un savant. Les trois autres n’étant que du vulgum pecus, dont le fameux Gilligan du titre.

Or, lors des négociations entre l’Université de Montréal (UdeM) – la fontaine aux sentences, la montagne aux lumières, l’éternel geyser de la connaissance – et le syndicat des étudiants salariés, ces derniers ont eu l’outrecuidance de négocier serré et de comparer la direction de l’UdeM à la fameuse bande de naufragés. Vous savez, dans le genre: «Qui mène le bateau? Y a-t-il un capitaine à bord? À quand la négociation? Sont-ils cachés sur l’île de Gilligan?»

Aujourd’hui, ces négociations sont terminées depuis belle lurette et la convention collective a été signée. Mais les terribles séquelles de cette épouvantable diffamation ne se sont pas dissipées*. De la sorte, des poursuites sont encore en train, et ce, depuis presque 2 ans, afin de faire payer les meneurs de cette immonde campagne de dénigrement. «Payer» est le bon terme, puisque la partie lésée réclame justement 3000$ de chaque étudiant ayant pris part à cet outrage.

Sachant à quel point les étudiants sont rupins, il va de soi qu’une institution aussi noble et sublime que ce refuge du haut savoir – pour ne pas dire du savoir-vivre – ait décidé de les frapper au seul endroit où la leçon portera avec toute la rigueur que l’inqualifiable attitude requiert.

Il est en effet grand temps qu’on mette un terme aux comparaisons entre un recteur d’université et un petit matelot gaffeur!



* Il est à noter qu’on reproche également aux étudiants d’avoir fait circuler un faux diplôme dit de «certification antisyndicale» arborant les armoiries de l’établissement d’enseignement. On a reproché à ce geste de «créer une confusion», selon les termes de la requête présentée par les avocats. Apparemment, le faux document était dangereusement conforme à la réalité.

lundi 5 mars 2018

Michaëlle Jean vertement semoncée


Le premier ministre du Québec Philippe Couillard (le nom est marrant) a critiqué les dépenses somptuaires auxquelles s'est adonnée Michaëlle Jean à la tête de l'Organisation internationale de la francophonie.

Côté abus budgétaires, si Mme Jean a pu envoyer paître tout le CAnada à l'époque où elle était gouverneure générale, pense-t-il vraiment que, aujourd'hui, elle en a quoi que ce soit à cirer de ce que pense le chef de gouvernement d'une seule province?

Pauvre Philippe. Il n'y a pas que son nom qui soit marrant...



Couillard (le nom est marrant) en France


Si vous êtes pour parler anglais, au moins fermez vos gueules!

Justin Macron au Québec!


Lui va nous dire quoi faire!

Et, comme par hasard, ce sera exactement ce que nos vendus coutumiers nous répètent depuis des années!

dimanche 4 mars 2018

Femen fait peine



Ce qui m’interpelle toujours à propos des Femen, c’est que, quel que soit le lieu où elles sévissent, Russie, France ou, comme dans ce cas-ci, Italie, il y a toujours une partie de leur message qui est en anglais.

À preuve, voyez le biceps gauche de la beauté qui se dénude les seins pour protester contre l’objectification du corps de la femme et le sexisme latent des sociétés, ce qui – nous l’admettons tous – est placé sous le signe d’une rigoureuse logique et est impeccablement conséquent.

Ayant eu le grand plaisir de voyager en Italie; je sais d’expérience que les gens là-bas parlent souvent l’anglais. Mais, tout de même, ce n’est pas leur langue de prédilection. Alors, pourquoi s'y tatouer, fût-ce temporairement, avec des slogans en langue anglaise?

Peut-être parce que le véritable public des Femen est ailleurs?