samedi 7 janvier 2017
vendredi 6 janvier 2017
jeudi 5 janvier 2017
Populisme 101
Les pouvoirs en place ont constaté assez tôt que l'ancien clivage gauche-droite ne suffisait plus à contenir la grogne du bon peuple. Afin que le système se perpétue pour enrichir davantage la bourgeoisie, il fallait absolument que l'illusion démocratique fût maintenue. Or, justement, une désaffection de la part de la population menaçait entre autres les taux de participation aux élections, indicateur absolu de la foi que les gens entretiennent à l'égard du système politique, dont le système économique est le revers le plus intéressant pour les possédants.
Il a donc fallu adapter le discours de droite de manière à le maquiller suffisamment afin de lui faire perdre ses rides conservatrices, mais pas trop afin que, une fois porté au pouvoir, ses supporteurs ne puissent se sentir trahis chaque fois que les dirigeants écorneraient leurs promesses en faveur des mêmes vieux intérêts particuliers.
On a donc inventé la notion de «populisme», en politique. J'ai déjà, il y a longtemps, défini – très succinctement, il est vrai – les dirigeants populistes comme étant ceux qui profitent de l'ignorance du peuple, plutôt que de la combattre. Je ne renie en rien cette définition, mais j'aimerais tout de même l'élaborer un peu.
Les leaders populistes se présentent d'abord comme étant au-dessus des partis politiques. Ainsi, ils peuvent donner l'illusion de pouvoir se libérer des anciennes façons de voir. En quelque sorte, une des sous-catégories du populisme est le «transpartisme», ce qui permet aux formations politiques se réclamant de ce mouvement de ratisser les mécontents de la gauche à la droite, sans distinction. Et c'est justement le but visé: racoler sans vergogne.
Feignant de vouloir lutter contre les inégalités, ces leaders n'en demeurent pas moins – et comme par hasard – viscéralement attachés aux éléments qui induisent justement le plus d'injustice sociale. Il promeuvent à tous vents le libéralisme, l'économie de marché et restent très favorables à la mondialisation, quoique cette dernière, selon eux, devrait être réglementée afin d'en limiter les abus. Or, justement, toute forme de réglementation se situe aux antipodes du libéralisme auquel ils sont tellement attachés. Mais leur discours n'en est pas à une contradiction près, on ne le sait que trop. C'est ici qu'il devient des plus profitables d'encourager l'ignorance, plutôt que de la combattre.
Sous le vocable de «décentralisation», ils cachent essentiellement le projet de démanteler les États tels qu'ils sont dans leur forme actuelle, ce qui se marie à merveille avec un autre de leurs chevaux de bataille consistant à réduire les charges fiscales; pour les nantis, à tout le moins.
Mais ce qui est le plus amusant chez leurs porte-voix, c'est lorsqu'ils accusent leurs adversaires – souvent sincèrement de gauche, ceux-là – de «populisme», n'hésitant pas à utiliser ce terme comme une insulte, ce qui en dit long sur la valeur de leurs prises de position.
C'est un peu comme lorsque les fascistes d'autrefois prétendaient défendre la liberté.
Il a donc fallu adapter le discours de droite de manière à le maquiller suffisamment afin de lui faire perdre ses rides conservatrices, mais pas trop afin que, une fois porté au pouvoir, ses supporteurs ne puissent se sentir trahis chaque fois que les dirigeants écorneraient leurs promesses en faveur des mêmes vieux intérêts particuliers.
On a donc inventé la notion de «populisme», en politique. J'ai déjà, il y a longtemps, défini – très succinctement, il est vrai – les dirigeants populistes comme étant ceux qui profitent de l'ignorance du peuple, plutôt que de la combattre. Je ne renie en rien cette définition, mais j'aimerais tout de même l'élaborer un peu.
Les leaders populistes se présentent d'abord comme étant au-dessus des partis politiques. Ainsi, ils peuvent donner l'illusion de pouvoir se libérer des anciennes façons de voir. En quelque sorte, une des sous-catégories du populisme est le «transpartisme», ce qui permet aux formations politiques se réclamant de ce mouvement de ratisser les mécontents de la gauche à la droite, sans distinction. Et c'est justement le but visé: racoler sans vergogne.
Feignant de vouloir lutter contre les inégalités, ces leaders n'en demeurent pas moins – et comme par hasard – viscéralement attachés aux éléments qui induisent justement le plus d'injustice sociale. Il promeuvent à tous vents le libéralisme, l'économie de marché et restent très favorables à la mondialisation, quoique cette dernière, selon eux, devrait être réglementée afin d'en limiter les abus. Or, justement, toute forme de réglementation se situe aux antipodes du libéralisme auquel ils sont tellement attachés. Mais leur discours n'en est pas à une contradiction près, on ne le sait que trop. C'est ici qu'il devient des plus profitables d'encourager l'ignorance, plutôt que de la combattre.
Sous le vocable de «décentralisation», ils cachent essentiellement le projet de démanteler les États tels qu'ils sont dans leur forme actuelle, ce qui se marie à merveille avec un autre de leurs chevaux de bataille consistant à réduire les charges fiscales; pour les nantis, à tout le moins.
Mais ce qui est le plus amusant chez leurs porte-voix, c'est lorsqu'ils accusent leurs adversaires – souvent sincèrement de gauche, ceux-là – de «populisme», n'hésitant pas à utiliser ce terme comme une insulte, ce qui en dit long sur la valeur de leurs prises de position.
C'est un peu comme lorsque les fascistes d'autrefois prétendaient défendre la liberté.
mercredi 4 janvier 2017
Truc turc
Le ministre des Affaires étrangères de la Turquie, Mevlüt Cavusoglu, a diffusé la photo de l'homme soupçonné d'avoir attaqué la discothèque d'Istanbul pendant le réveillon du nouvel an. D'ailleurs, les autorités turques sont tellement persuadées d'avoir trouvé le vrai coupable que, à cette heure, ils n'ont pas encore révélé son identité...
mardi 3 janvier 2017
Futur Nobel d'économie?
Vous souvenez-vous, en 2009, moins de un an après qu'il a pris le pouvoir, Barack Obama recevait en grande pompe le prix Nobel de la paix? Cette attribution semblait quelque peu prématurée, car le président yankee d'alors n'avait encore rien fait pour rétablir cette paix dans les régions où son pays avait déclenché les hostilités.
Rassurez-vous, après deux mandats de quatre ans chacun, les conflits y font toujours rage et se sont même étendus. Au cours de cette période, outre les assassinats ciblés par drones interposés, Barack Obama a fait bombarder de nouveaux pays – le Yémen, pour ne pas le nommer –, sans compter les guerres qu'il a commanditées ou soutenues en sourdine – comme en Ukraine, pour ne plus en parler.
Quoi de plus normal, alors, qu'on lui ait décerné le prix Nobel de la paix? De ce fait, on se demande un peu à quel artifice le comité de nomination a bien pu avoir recours afin d'en arriver à une décision aussi absconse – je dirais même abstruse. Celle-ci étant rendue en Norvège, aurait-on forcé sur l'aquavit?
Lesdits prix étant attribués en décembre, normalement, je crois qu'il serait de mise aujourd'hui d'entreprendre les autorités compétentes afin qu'elles se préparent à attribuer le prix Nobel d'économie au futur président des Stazunis Donald Trompe.
Qui de mieux que lui mériterait cette distinction, puisqu'il a déclaré faillite quatre fois en carrière?
dimanche 1 janvier 2017
Ponction mémorielle
Je crois que c'était Adolf Hitler qui avait écrit: «Un mensonge répété 10 fois reste un mensonge; mais répété 10 000 fois, il devient une vérité», ou quelque chose du genre. Et il semble que, sur ce point, il avait malheureusement raison.
En effet, un récent sondage a été mené aux États-Unis concernant les causes de la guerre en Irak. On se souviendra que les médias yankees, et ceux d'ici d'ailleurs, avaient affirmé haut et fort – sans l'ombre d'une preuve, comme cela arrive bien souvent aux journalistes intègres – que Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive, qu'elles soient chimiques ou biologiques. Il n'avait pas encore d'armes nucléaires, mais… C'est du moins ce qu'on laissait entendre.
On connaît la suite, après l'invasion, une fois que l'Irak eût été mise à feu et à sang, que la population eût été dûment bombardée et que même les musées aient été pillés, force fut de constater que le pays ne comportait pas de telles armes. Le président yankee de l'époque, son vice-président, ainsi que tout l'exécutif, les services de renseignement et les stratèges militaires avaient tous reconnu leur erreur. À tel point que même certains médias avaient présenté des excuses pour la couverture biaisée qu'ils avaient réservée à ce dossier.
Près de 15 ans plus tard, on a posé la question au public yankee à savoir si l'Irak de Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive et la majorité a répondu «oui»! Aussi incroyable qu'il y paraît, 53% des répondants croient encore aujourd'hui dur comme fer que c'était le cas. Dans de telles circonstances, faut-il penser que le public, aux Stazunis, est composé de colossaux ignorants? Est-ce contagieux? Sommes-nous à risque nous aussi, ainsi que la population du CAnada? À voir ce qui se passe dans les isoloirs nord-américains au moment des élections, c'est à craindre.
Ce qui est certain, c'est que n'importe quel mensonge répété avec suffisamment d'insistance finit pas s'incruster dans l'esprit du commun des mortels et plus rien, par la suite, ne viendra l'en déloger. Je parie que, dans 20 ans, on demandera: «Te souviens-tu de la fois où les Russes ont volé l'élection yankee?»
À preuve que les médias peuvent tout, également par leur silence: personne au Québec ne demande ce que le CAnada a fait des référendums d'antan.
Ici, nous fonctionnons à perte... de mémoire.
En effet, un récent sondage a été mené aux États-Unis concernant les causes de la guerre en Irak. On se souviendra que les médias yankees, et ceux d'ici d'ailleurs, avaient affirmé haut et fort – sans l'ombre d'une preuve, comme cela arrive bien souvent aux journalistes intègres – que Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive, qu'elles soient chimiques ou biologiques. Il n'avait pas encore d'armes nucléaires, mais… C'est du moins ce qu'on laissait entendre.
On connaît la suite, après l'invasion, une fois que l'Irak eût été mise à feu et à sang, que la population eût été dûment bombardée et que même les musées aient été pillés, force fut de constater que le pays ne comportait pas de telles armes. Le président yankee de l'époque, son vice-président, ainsi que tout l'exécutif, les services de renseignement et les stratèges militaires avaient tous reconnu leur erreur. À tel point que même certains médias avaient présenté des excuses pour la couverture biaisée qu'ils avaient réservée à ce dossier.
Près de 15 ans plus tard, on a posé la question au public yankee à savoir si l'Irak de Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive et la majorité a répondu «oui»! Aussi incroyable qu'il y paraît, 53% des répondants croient encore aujourd'hui dur comme fer que c'était le cas. Dans de telles circonstances, faut-il penser que le public, aux Stazunis, est composé de colossaux ignorants? Est-ce contagieux? Sommes-nous à risque nous aussi, ainsi que la population du CAnada? À voir ce qui se passe dans les isoloirs nord-américains au moment des élections, c'est à craindre.
Ce qui est certain, c'est que n'importe quel mensonge répété avec suffisamment d'insistance finit pas s'incruster dans l'esprit du commun des mortels et plus rien, par la suite, ne viendra l'en déloger. Je parie que, dans 20 ans, on demandera: «Te souviens-tu de la fois où les Russes ont volé l'élection yankee?»
À preuve que les médias peuvent tout, également par leur silence: personne au Québec ne demande ce que le CAnada a fait des référendums d'antan.
Ici, nous fonctionnons à perte... de mémoire.
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