Toute cette histoire a commencé il y a quelques semaines quand un professeur de l’Université d’Ottawa, M. Amir Attaran, a mentionné sur son compte Twitter que la culture des Québécois est raciste, que le gouvernement québécois est suprémaciste blanc et que le Québec est «l’Alabama du nord».
La chose a été mal reçue par certaines personnes, de sorte qu’elle est venue aux oreilles du chef du Parti québécois, M. Paul Saint-Pierre-Plamondon, lequel a écrit une lettre au recteur de l’Université, M. Jacques Frémont, afin de lui demander d’imposer des sanctions à M. Attaran et ensuite que l’institution présente des excuses pour ce genre de commentaires.
Monsieur Frémont, dans sa grande sagesse, a expliqué à M. Saint-Pierre-Plamondon que l’Université d’Ottawa protège la liberté d’expression et vise à empêcher la censure.
Étonnant, tout de même, cette réaction de la part d’une institution qui a eu ses vapeurs quand une de ses enseignantes, Mme Verushka Lieutenant-Duval, a utilisé, en septembre dernier, le mot «nègre» dans son cours sur les identités sexuelles, ce qui avait entraîné sa suspension. Cette sanction avait été défendue à l’époque par M. Frémont lui-même qui avait alors signalé qu’il ne fallait jamais tolérer ce genre de microagression.
Personnellement, je suis bien content que l’Université d’Ottawa privilégie la pleine liberté d’expression, de sorte qu’il devient possible – strictement au nom de l’égalité des chances – de traiter, par exemple, d’ostie de bloke sale* quiconque promeut les préjugés et la discrimination à l’endroit de minorités au CAnada, y compris les minorités francophones.
Bien entendu, pour ma part, je ne m’abaisserais jamais à une telle chose.
* Notons que le mot «sale», ici, est employé strictement au sens figuré et n’est aucunement un commentaire désobligeant quant aux pratiques hydrothérapiques de qui que ce soit.