samedi 7 mars 2020

Colonialisme 2.0



À une autre époque, le colonialisme prenait une figure hautement redoutable. À ce propos, l’exemple de la Namibie est assez frappant. Le territoire devient une colonie de l’Empire allemand dès la fin du XIXᵉ siècle et est le théâtre du premier génocide du XXᵉ siècle. 

Après la Première Guerre mondiale, le pays tombe sous mandat britannique, puis devient une dépendance de l’Afrique du Sud et subit son apartheid. En 1966, il passe sous protectorat de l’ONU avant de devenir un pays indépendant en 1968.

De nos jours, la Namibie est un lieu touristique, car de nombreux Occidentaux aiment visiter un des plus vieux déserts du monde. Comme le «touriste blanc qui a un petit argent» – ainsi que le dit Charlebois dans sa chanson – n’aime pas passer inaperçu, il laisse sa trace. En ce moment, ce sont les restes de la colonisation allemande qui succombent sous l’aérosol des tagueurs.

Comme le pays ne compte pas beaucoup de monuments, il en faut peu pour que les habitants se récrient devant un tel manque de respect, ce en quoi ils ont parfaitement raison. Mais, vous savez, le respect n’est pas une qualité du colonialisme, fût-il de seconde génération.

D’ailleurs, le colonialisme a-t-il la moindre qualité qui soit?


vendredi 6 mars 2020

Idlib ad lib



Au cours des neuf dernières années, il n’a pas manqué d’occasions où le régime en place a été accusé d’utiliser des armes chimiques contre les djihadistes et les rebelles, lesquels étaient bien souvent les mêmes.

Curieusement, ces attaques prenaient place la plupart du temps tandis que les hasards de la guerre étaient favorables à l’armée syrienne. C’était l’argument de Damas, d'ailleurs: pourquoi utiliser des armes chimiques, alors que nos troupes progressent sur le terrain?

D’autre part, l’hypocrisie occidentale pouvait se laisser libre cours sur le sujet, alors que les puissances militaires européennes ou américaines, ainsi que leurs alliés, n’hésitaient pas à utiliser du phosphore blanc ou des projectiles fabriqués à partir d’uranium appauvri; et je ne parle pas des mines antipersonnel ou des divers types de sous-munitions.

En ce moment, les derniers rebelles sont coincés dans l’enclave d’Idlib. Certes, ils bénéficient pleinement de l’appui turc, mais cela n’est pas suffisant. On a vu, dernièrement, qu’Ankara n’hésite pas à utiliser l’arme de l’émigration massive pour susciter un appui plus marqué des puissances européennes. 

Ces mêmes rebelles ont décidé de mettre un peu de pression de leur côté en provoquant une autre fausse attaque chimique. Ils ont sans doute oublié l’adage selon lequel il ne faut jamais jouer avec les allumettes. L’un des conteneurs de produits chimiques s’est rompu avant l’explosion et les combattants rebelles ont été empoisonnés par leur propre bombe sale. Bref, un cas de justice immanente.

On n’en a jamais assez de ça.


mercredi 4 mars 2020

Jeune Connery



Bref, plusieurs mois à attendre avant un supplément de connerie.

Ah non! j’oubliais! C’est un autre type qui fait 007, maintenant; un mec patibulaire, avec sa sale gueule.


Lord Erdogrham



La Turquie est un point de passage pour les réfugiés qui affluent depuis le Proche-Orient à cause de la déstabilisation orchestrée par les Stazunis. 

En conséquence, les Européens se sont entendus avec le gouvernement turc de M. Recep Tayyip Erdogan. En 2016, ce dernier acceptait d’empêcher les migrants d’atteindre l’Europe, en échange de quoi les citoyens turcs n’auraient plus besoin de visas pour entrer dans un pays de l’Union européenne. Ah oui, j’oubliais; également, la Turquie devait recevoir un premier versement de 3 milliards d’euros.

Fin 2019, M. Erdogan a décidé de porter la guerre contre les Kurdes en Syrie où il entend se tailler un territoire-tampon. Ainsi, il a provoqué la colère de Damas, de Téhéran et de Moscou. Comme il reçoit des appuis trop tièdes à son goût de la part des Occidentaux, il a décidé de mettre la pression par le biais des migrants. Ainsi, il a ouvert sa frontière, de sorte que les réfugiés ont commencé à y affluer. D’abord en Grèce, puis éventuellement dans le reste de l’Europe. Une nouvelle crise migratoire point à l’horizon, laquelle vient compliquer sérieusement la crise sanitaire due au coronavirus. 

Or, ce n’est pas d’aujourd’hui que l’immigration est utilisée comme une arme par un gouvernement. Rien qu’au CAnada, au XIXe siècle, n’était-ce pas avec l’immigration que John George Lambton, premier comte de Durham, comptait faire disparaître la «race inférieure» constituée de Canadiens français? 

Bin alors, si les Anglais et leurs épigones l’ont fait, ça doit être correct, non?


mardi 3 mars 2020

L’agent d’armes



Samedi dernier, les Stazunis et les talibans signaient en grande pompe un accord à Doha. On ne cachait pas l’espoir que cet accord allait mettre l’Afghanistan sur la voie de la paix dans un avenir prévisible. Hier, une attaque talibane a ciblé des troupes gouvernementales, faisant un nombre inconnu de victimes. Bref, la journée de dimanche aura été la plus longue période de paix dans la région depuis 2001.

Après la chute du mur de Berlin, les Yankees sont devenus les gendarmes du monde. Pour cette raison, on a l’impression d’assister à un spectacle de Guignol. Que ce soit en Afghanistan ou ailleurs, lorsque le gendarme apparaît, les coups de bâton pleuvent.



lundi 2 mars 2020

Insuffisance²




dimanche 1 mars 2020

Le retour de la manivelle

L'article ici


On apprenait dernièrement que les Stazunis envisagent d’imposer des sanctions économiques à l’endroit de la Serbie. En effet, ce pays désire acheter le fameux système antiaérien S-400 de la Russie. Une telle acquisition restreindrait l’hégémonie yankee dans le ciel des Balkans, laquelle n’était plus contestée depuis 1999, lors de l’intervention injustifiée de l’OTAN.

Bref, c’est toujours le même scénario de la part de Washington. J’aime pas ta gueule: sanctions économiques. J’aime pas ce que tu as dit, l’autre jour: sanctions économiques. J’aime pas ce que tu viens de faire: sanctions économiques.

Il est vrai que la menace de sanctions économiques va amener nombre d’États à rester dans le rang. Mais l’application des sanctions, surtout si elles se multiplient, présente un risque. 

En effet, dès lors que les Stazunis décident de rejeter toute forme de coopération avec un nombre grandissant de pays, ces derniers pourraient très bien décider de se débrouiller entre proscrits. Au final, les Yankees ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes s’ils se retrouvent isolés.

Bah! ils auront toujours la possibilité de s’imposer des sanctions économiques!