vendredi 11 novembre 2022

Anglo fun

 




Le Toronto Star, un quotidien anglophone du CAnada anglais dont les bureaux sont situés dans une section particulièrement anglo-saxonne de Toronto, en a sorti une bien bonne, dernièrement.


Le 9 novembre dernier, soit avant-hier, l'auguste – pour ne pas dire gugusse – publication a affirmé sans rire que la pénurie de Tylenol pour enfants que subit actuellement le CAnada est due au fait que les emballages doivent être rédigés en bilingue.


Étant donné que lesdits emballages existent depuis longtemps dans les deux langues, on voit mal comment l'aspect bilingue peut avoir un impact quant à l'approvisionnement. Est-il besoin de mentionner que le Toronto Star n'en pipe mot? Décidément, on serait à deux doigts d'une affirmation francophobe que je n'en serais pas autrement surpris. 


Ah oui! La francophobie… La seule «phobie» que les wokes du CAnada tolèrent en faisant semblant de ne pas la voir.


Quant aux autres...



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Il n’y a rien de plus trompeur qu’une bonne perspective


Pièce de théâtre ayant le monde de la peinture comme toile de fond. Bien qu’elle regorge de mots d’esprit, elle n’en recèle pas moins une vision douce-amère sur l’art en général, et surtout nos propres critères, bien souvent assez superficiels, pour déterminer ce qui est art et ce qui ne l’est pas. Trois critiques se retrouvent, après un vernissage, chez l’un d’eux. Ils attendent l’arrivée du peintre dont c’était l’une des nombreuses inaugurations et qui s’est fait tirer l’oreille avant de leur promettre de passer les voir. Tandis qu’ils se font patienter avec force rafraîchissements, les trois compères commencent à échanger leurs commentaires au sujet de l’exposition à laquelle ils ont assisté. Ils défilent alors les remarques les plus biscornues au sujet de l’oeuvre du maître, sans se priver pour l’écorcher maintes fois au passage. La conversation dérape vers des sphères un peu plus générales et, progressivement, ce sont à peu près tous les grands maîtres du XXe siècle qui se font prendre à partie par les trois lurons. Ceux-ci font le procès de l’art contemporain et finissent, après quantité de circonvolutions, pour s’entendre sur un fait incontournable: que peu des grands peintres connus ne pourraient espérer être appréciés en cette fin de XXe siècle. Les goûts non seulement des critiques, mais aussi du « public » acheteur, ayant tellement changé, et changeant à un rythme toujours accru, que les oeuvres les plus prenantes des Picasso, Miro, Chagall ou Modigliani se verraient totalement ignorées par les connaisseurs. Alors qu’ils achèvent de cracher leur venin, le maître tant attendu fait enfin son entrée. Les trois compères multiplient devant lui courbettes et marques d’égard, d’autant plus que le personnage, exubérant tel qu’il convient, est accompagné d’une plantureuse jeune femme. La soirée s’engage maladroitement, alors que l’abus d’alcool semble avoir porté les trois hommes à commettre gaffe sur gaffe, tandis que, chez le maître, les effluves éthyliques ne font qu’exacerber son agressivité naturelle. Les critiques, lors d’apartés avec leur prétendue idole, tentent de diminuer leurs collègues à ses yeux. Parallèlement, les trois compères, tour à tour, tentent de séduire la jeune femme qui ne leur manifeste qu’une attention distraite. Elle se contente de leur faire répéter ce qu’ils pensent des oeuvres du peintre. Alors que le ton monte entre les trois hommes et que l’atmosphère se gâte dans le loft, le peintre tente d’échapper à l’hospitalité de ses encombrants admirateurs. Après plusieurs tentatives, il réussit enfin à gagner la sortie, mais un incident totalement imprévisible fait éclater la vérité aux yeux des critiques médusés et incrédules. C’est alors qu’ils apprennent que le peintre n’a jamais eu le moindre talent et qu’il se contente de faire barbouiller des toiles par ses maîtresses de passage, et d’en empocher les juteuses prébendes.


 – Marie Gendar – 120 p. – 1992 – Savoureux bonbon où la verdeur de langage ne nuit aucunement à l’éclosion d’un style fleuri à la justesse irréprochable. Véritable recueil du bon mot, il s’agit moins d’une pièce de théâtre que d’une pièce d’anthologie.


jeudi 10 novembre 2022

Montréal vue du sol

 


mercredi 9 novembre 2022

La religion dans l'erre du temps

 

L'article ici



Avez-vous remarqué qu'on ne parle jamais de l'extrême gauche religieuse? Du coup, il y a de quoi trouver la loi 21* plutôt appropriée.




* https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/loi-21


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Greffez-moi le foetus sur l’intestin


Pièce de théâtre hautement controversée, Greffez-moi le foetus sur l’intestin a connu une carrière mouvementée en Suède où elle a pris l’affiche pour la première fois. Interdite en Allemagne et au Danemark par la censure nationale, elle a été traduite en plusieurs langues. Son édition limitée en version française fait suite à une injonction visant à en interdire la diffusion tant en Europe qu’en Amérique. Son auteur, qui lors de la première tenait un des deux rôles principaux, n’a plus reparu sur scène depuis, tellement l’opprobre populaire s’est élevé contre une pièce que d’aucuns jugent non seulement scandaleuse, mais également menaçante envers les valeurs les plus élémentaires. La pièce présente un huis clos étouffant au cours duquel on ne voit pratiquement que deux personnages : Olaf, un transsexuel obèse, et sa soeur Inge, une lesbienne notoire, avec laquelle il vit dans un quartier de Stockholm reconnu pour l’importance de sa communauté gaie. La vie commune du frère et de la soeur est marquée par une quantité de conflits qui ressemblent davantage à ceux que l’on retrouve au sein d’un ménage conventionnel. D’ailleurs, la pièce commence alors que les deux personnages principaux s’accommodent de plus en plus mal de leurs arrangements domestiques, à tel point que la moindre contrariété ou le moindre manquement à la routine qu’ils se sont forgée de peine et de misère donne lieu à des disputes où ils se crachent réciproquement au visage leurs quatre vérités. Malgré l’évidence de la chose, ils refusent, pour des raisons qui ne seront expliquées que beaucoup plus tard dans la pièce, d’admettre leur incompatibilité réciproque qui s’affirme chaque fois à travers leurs attributs sexuels respectifs. Cependant, on sent très vite que le conflit en est arrivé à un plateau où les duellistes s’avérant d’égale force ne peuvent briser l’impasse où ils se sont enfermés. Les choses semblent changer au moment où Inge arrive à la maison après une absence de plusieurs jours en affirmant qu’elle est enceinte. D’abord incrédule, puis inquiet de perdre la bataille d’usure que se livrent ces deux écorchés, son frère tente alors désespérément, afin de ne pas admettre la faiblesse de son sexe, de se créer une maternité factice. Il raconte à un de ses amis, qui tient un rôle strictement muet, au cours d’un soliloque poignant, comment il a tenté de recourir à l’adoption afin d’être mère à son tour. Mais, dans sa situation, les autorités lui refusent même de considérer sa candidature. Enfin, en désespoir de cause, il envisage l’insémination artificielle comme un ultime recours. Mais déjà le problème se pose : comment mener le foetus à terme ?


 – Emil Bogland – Traduit du suédois par Laurence Desmarais – 98 p. – 1989 – Pièce jugée « obscène » par beaucoup, cette oeuvre a marqué l’histoire littéraire. Décriée autant par les milieux hétérosexuels – en particulier les groupes féministes – qu’homosexuels pour le manque de respect qu’elle affiche, elle demeure une étape incontournable pour quiconque veut étudier le théâtre européen de l’après-guerre.

 

mardi 8 novembre 2022

La fin de l'âge Anglade

 


Le vote de la honte




Vive le nazisme! Oui, car en Occident, il n'est pas répréhensible de glorifier le nazisme. Le 4 novembre dernier, une résolution condamnant la glorification du nazisme et du néonazisme a été présentée devant l'Assemblée générale de l'ONU.


Quoique la résolution a été adoptée par 105 États, il y en eut 52 qui ont voté contre. Je ne vous fais pas la nomenclature de ceux qui ne veulent pas combattre le nazisme, ce serait trop long; d'ailleurs, on les voit, en rouge, sur l'illustration ci-dessus.


Non, ce n'est pas une illusion. Le CAnada a voté contre, comme tous ses petits copains de l'OTAN, entre autres. Mais, ça, vous ne le verrez pas mentionné dans les nouvelles internationales ou nationales; ni même dans les faits divers avec les autres délits.


Et pourtant, c'est à deux doigts d'être un crime…


lundi 7 novembre 2022

Anniversaire

 




Aujourd'hui, 7 novembre c'est l'anniversaire de la prise du Palais d'hiver par les Bolcheviks.


Eh oui, on fête la Révolution d'octobre en novembre. Et pourquoi pas? Après tout, les trois mousquetaires étaient bien quatre. Alors…


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L’enfant de Cheyenne


Dans un village imaginaire du Dakota nommé Bent Arrow, référence limpide à Wounded Knee, un groupe d’Amérindiens assiégés par l’armée américaine au début des années 1970 passe une ultime veillée d’armes. En effet, par décret présidentiel la veille, les personnes qui ont accepté de quitter le camp retranché ont bénéficié d’une amnistie générale. Cependant, l’offre était assortie d’une menace explicite : les personnes refusant de céder la place seront attaquées le lendemain à l’aube. Malgré la supériorité numérique des assiégeants, quelques irréductibles ont juré de défendre le village jusqu’à la mort. Dans un sous-sol, six de ces derniers passent une ultime soirée devant un feu de foyer. Seuls contre un monde plus menaçant que jamais, ils cherchent entre eux le courage de faire face à un destin implacable. Ils font le point sur leur identité et les menaces qui pèsent sur leur peuple. Le groupe hétéroclite comprend un adolescent, un guerrier, un vieillard, un chaman, un homme d’affaires retenu là contre son gré et une femme enceinte. Au premier rang de leurs préoccupations demeure l’instinct de survie. À leur grande surprise, l’homme d’affaires, dont ils occupent la maison, leur révèle l’existence d’une cachette dont l’usage demeure vague et mystérieux. Or, la cachette ne peut abriter confortablement qu’un seul individu, car elle est peu aérée. Aussitôt, le débat s’engage entre les six personnes afin de déterminer laquelle est la plus digne d’occuper la cachette et d’échapper ainsi aux balles et aux obus des Américains. Le propriétaire des lieux est écarté presque d’emblée à cause de sa collusion à peu près certaine avec « l’occupant ». Le guerrier fait valoir l’importance de poursuivre la lutte par la voie des armes et présente sa bravoure comme caution de sa survie. Le vieillard invoque le respect dû aux aînés et le chaman insiste sur l’importance de perpétuer les traditions dont il est le dépositaire. Le jeune homme n’a d’autre argument que celui de sa jeunesse qu’il présente comme garante de l’avenir de la race. Mais les personnes présentes trouvent cet argument plus valable dans la bouche de la femme enceinte qui promet d’élever son enfant dans le respect de la culture de son peuple. C’est à elle que revient le privilège de survivre. Afin de garantir le secret, le guerrier assassine l’homme d’affaires qui menace de la trahir. À la fin de la pièce, la jeune femme révèle qu’elle a bien survécu à l’assaut, mais que, dégoûtée par la violence et l’horreur, elle a préféré se faire avorter afin d’éviter ce supplice à son enfant.


 – Paige Webb – Première publication : 1992 sous le titre Indian Winter – Traduit de l’américain par Janine Neely – 132 p. – 1992 – Pièce au propos noir et écrasant dont l’espoir est totalement absent. Lauréate du prix de Théâtre américain attribué à l’occasion du 500e anniversaire de la traversée de Colomb.

dimanche 6 novembre 2022

Le juste milieu est à droite