samedi 11 octobre 2014

Paul tronc


Pourquoi «tronc»? 

Je ne suis pas au courant.

vendredi 10 octobre 2014

La guerre, c’est la paix



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Si le barbare d’aujourd’hui peut être le civilisé d’hier, et vice versa, les promoteurs de la guerre savent bien rapidement modifier leur diagnostic. Ainsi, en Occident dans les années 1980, nous pensions que les miliciens islamistes en Afghanistan étaient des amis de la civilisation lorsqu’ils combattaient le régime marxiste à Kaboul appuyé par l’armée soviétique. Nous ne savions pas que ce régime marxiste avait promulgué des lois émancipant les femmes et rendant l’école obligatoire pour les filles, ce qui avait provoqué l’insurrection. À l’époque de la guerre froide, les Soviétiques étaient les barbares, les miliciens islamistes nos alliés et nos amis. Les États-Unis et l’Arabie saoudite les finançaient et les armaient, avec comme entremetteur un certain Oussama ben Laden. [...]

Aujourd’hui, personne ne s’émeut de trouver l’Arabie saoudite dans la coalition qui mène la guerre au groupe État islamique. Pourtant, au moment où le premier otage occidental était décapité, les autorités saoudiennes décapitaient quatre condamnés à mort. Leur crime ? Possession de haschisch… Oui, oui, du simple haschisch. La peine de mort y est aussi possible pour vol ou apostasie et environ 80 personnes ont été décapitées l’année dernière par nos amis et alliés saoudiens [...].

Du bon usage de la barbarie et de la folie
Francis Dupuis-Déri, Le Devoir, 10 octobre 2014

Non, sérieusement!




Trop de caricaturistes tombent dans la facilité lorsqu’il est question de notre ministre de la Santé, le docteur Gaétan Barrette. Cela n’est pas sérieux.

La plupart du temps, ils se permettent des allusions désobligeantes quant à son poids. Reconnaissons que ce n’est guère relevé et que les critiques qui fusent à l’encontre de ce ministre pourraient tout de même faire preuve d’un peu plus de subtilité.

Il vaudrait beaucoup mieux s’en prendre uniquement aux interventions du docteur Barrette pour monter en épingle son évidente incompétence dans le domaine de la politique. On ne compte plus ses déclarations à l’emporte-pièce, toutes plus embarrassantes les unes que les autres pour le gouvernement.

À preuve, Philippe Couillard (le nom est marrant) lui-même s’est cru obligé de le rappeler à l’ordre, à l’occasion. Inutile, donc, de s’en prendre au tour de taille du ministre lorsqu’il s’agit de démontrer que, au fond, ce dernier n’est qu’un gros con.

jeudi 9 octobre 2014

C’est afin...



C’est tellement beau que j’en suis tout retourné, en dedans comme en dehors…

Dernièrement, quel concert ce fut, en un accord aussi parfait qu’inusité, pour promouvoir la liberté et la neutralité de la presse au Québec! En effet, lorsqu’est venu le temps de considérer la candidature de Pierre-Karl Péladeau (dit «PKP», qu’on reconnaît si facilement à son petit air intelligent) à la tête du moribond Parti québécois, quantité de voix se sont élevées afin de les défendre.

Apparemment, la crainte – pour ne pas dire la terreur – qui s’est emparé des forces fédéralistes, d’encore plus à droite, était palpable. Qu’allait-il se passer si un magnat de l’information était à la tête d’un parti politique, et séparatisss de surcroît? Ou, si vous préférez, qu’allait-il se passer si un empire de presse se mettait soudainement au service de l’indépendance du Québec?

C’est des plans pour que tout le monde se réveille, ça!

Alors, surtout pas!

Remarquez, l’empire Gesca, appartenant à la famille Desmarais («ça prend combien de milliards pour faire vivre une famille de quatre?»1), qui promeut à tous crins le fédéralisme cAnadien, ne dérange personne. En fait, lorsqu’on lit la page éditoriale de La Presse, vaisseau amiral de la propagande geschienne, personne, nulle part, jamais, ne se formalise du biais canadian, libéral (PLiC) et de droite.

Alors qu’en conclure?

Eh bien c’est d’une simplicité limpide. Si PKP veut vraiment aider la cause souverainiste, il n’a qu’à faire un petit Desmarais de lui-même. C’est-à-dire bourrer ses pages éditoriales d’opinions favorables à l’indépendance du Québec et tirer les ficelles en coulisse en laissant une marionnette «aller au batte» à sa place.

Probablement que c’est ce qu’il va faire. Un tel petit air intelligent, ça ne trompe pas…




1 Interrogation de Micheline Lanctôt au «Bazzo Show» peu de temps après la mort de Paul Desmarais Ier.

mercredi 8 octobre 2014

Otarie haut





Vous savez, les otaries, ces charmants pinnipèdes qui, dans les cirques, exécutent des tours d’adresse qui enchantent tellement les tout-petits? Eh bien nos bons et loyaux libéraux du Québec (PLiQ) m’y font de plus en plus penser.

La dernière en date, c’est que le gouvernement du bon et intègre Philippe Couillard (le nom est marrant), dans l’optique de nouvelles compressions budgétaires, présente l’Ontario comme un exemple en matière de saine gestion.

C’est drôle (hi! hi! ha! ha!).

Oui, car, il y a à peine 2 ans, l’Ontario avait subi une décote de la part de la toute-puissante firme Moody’s. Remarquez, les oukases de Moody’s ne constituent pas – et de loin – le point d’orgue de ma vie. En fait, ses annonces ressemblent davantage à du chantage institutionnalisé qu’au fruit d’une rigoureuse analyse économique. Mais comme le PLiQ, ministre des Finances en tête, ne jure que par ces gendarmes du capitalisme mondial, il y a de quoi se gratter la caboche.

Parce que si l’Ontario a été décotée – par Moody’s ou une autre institution du genre –, c’est qu’elle a mal fait son boulot de petit larbin de la finance. Si elle a mal fait son boulot, je ne vois pas pourquoi les petits laquais d’ici cherchent à l’imiter.

Peut-être s’agit-il tout simplement d’un de ces tours d’adresse de pinnipèdes qui ne veulent rien dire.

J’espère qu’au moins, vous, vous n’êtes pas enchanté.

mardi 7 octobre 2014

Trottoirs en trop




Bon en voilà une bien bonne. Ça a l’air que Montréal voudrait se doter en certains endroits de trottoirs chauffants, de sorte que, l’hiver, il n’y aurait plus besoin de les déblayer, la neige fondant toute seule.

Très beau projet qui s’en va au même endroit – dans ma tête tout au moins – que l’idée de la ville intelligente ou de celle du tramway, entre autres.

Certes, dans un monde idéal où l’argent – qui n’a déjà pas d’odeur – serait disponible à profusion, l’idée serait sans doute valable. Mais nous vivons dans un monde réel où les limitations physiques abondent. De telles limitations, en fait, qu’il est devenu impossible pour la ville de maintenir adéquatement ses infrastructures de voirie actuelles. Imaginez maintenant ajouter à ça des infrastructures technologiquement avancées. On n’aura plus le temps ni les ressources pour s’occuper du reste…

Bref, qu’on commence donc par entretenir ce qu’on a avant de chercher à se doter d’autres bidules. Ce sera déjà un pas dans la bonne direction.

Sans jeu de mots.

lundi 6 octobre 2014

À coups de marteau

Photo : © Michael Jastremski, Wikimédia

Il ne s’agit plus de bâtir, d’édifier, de s’élever au meilleur de nous-mêmes, mais de tout rabaisser, ratatiner et concasser jusqu’à la poussière. Voici l’ère venue des coups de marteau déguisés en politique publique.

Érigée en colonne vertébrale de toute pensée gouvernementale, l’économie est laissée telle quelle, tandis que tout le reste est volontiers démoli. Nous assistons à une contre-révolution où l’austérité est devenue un nouvel étalon de la perfection.

Après avoir passé l’éducation sous le tapis lors de la dernière campagne électorale, voici qu’on la dépèce au rasoir au nom d’une glorification de l’argent et de l’irrationalité qui lui donne une légitimité. Même quand on songe à s’attaquer aux traitements de faveur dont bénéficient les écoles privées, ce n’est pas pour corriger enfin la ségrégation sociale qu’encourage un tel système, mais au nom des seuls bénéfices comptables.

Du plomb
Jean-François Nadeau, Le Devoir, 6 octobre 2014

Bonjour octobre


dimanche 5 octobre 2014