C’est tellement beau que j’en suis tout retourné, en dedans
comme en dehors…
Dernièrement, quel concert ce fut, en un accord aussi parfait
qu’inusité, pour promouvoir la liberté et la neutralité de la presse au Québec!
En effet, lorsqu’est venu le temps de considérer la candidature de Pierre-Karl
Péladeau (dit «PKP», qu’on reconnaît si facilement à son petit air intelligent)
à la tête du moribond Parti québécois, quantité de voix se sont élevées afin de
les défendre.
Apparemment, la crainte – pour ne pas dire la terreur – qui
s’est emparé des forces fédéralistes, d’encore plus à droite, était palpable.
Qu’allait-il se passer si un magnat de l’information était à la tête d’un parti
politique, et séparatisss de surcroît? Ou, si vous préférez, qu’allait-il se
passer si un empire de presse se mettait soudainement au service de l’indépendance
du Québec?
C’est des plans pour que tout le monde se réveille, ça!
Alors, surtout pas!
Remarquez, l’empire Gesca, appartenant à la famille
Desmarais («ça prend combien de milliards pour faire vivre une famille de
quatre?»1), qui promeut à tous crins le fédéralisme cAnadien, ne
dérange personne. En fait, lorsqu’on lit la page éditoriale de La Presse, vaisseau amiral de la
propagande geschienne, personne, nulle part, jamais, ne se formalise du biais canadian, libéral (PLiC) et de droite.
Alors qu’en conclure?
Eh bien c’est d’une simplicité limpide. Si PKP veut vraiment
aider la cause souverainiste, il n’a qu’à faire un petit Desmarais de lui-même.
C’est-à-dire bourrer ses pages éditoriales d’opinions favorables à l’indépendance
du Québec et tirer les ficelles en coulisse en laissant une marionnette «aller
au batte» à sa place.
Probablement que c’est ce qu’il va faire. Un tel petit air
intelligent, ça ne trompe pas…
1 Interrogation de Micheline Lanctôt au «Bazzo
Show» peu de temps après la mort de Paul Desmarais Ier.