samedi 2 juillet 2022

Les festival des festi-veaux

 




vendredi 1 juillet 2022

Bonne fête du déménagement!

 




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La tête qui s’incline


En l’an 1066 de notre ère, dans un monde imaginaire, Harold le Conquérant s’élance à l’assaut du continent. D’abord victorieux en Nustrie, à la suite d’une âpre lutte, il conquiert ensuite, en son jeune âge, un à un les maîtres barbares et corrompus des royaumes styrges décadents. Balayant devant lui les résistances, il se rend rapidement maître de la portion cislédane de l’ancien empire de Kuur dont la gloire passée exerce toujours son attrait dans l’imaginaire collectif par une espèce de nostalgie d’un temps ancien de félicité enfuie. Au moment de la conquête d’une forteresse, Harold trouve dans un convoi de femmes éplorées la blonde Gildrid, esclave aux mains des Styrges depuis son enfance, alors qu’elle avait été capturée en Arasie, sa terre natale. Harold prend Gildrid à son service et en fait une dame de sa cour. À la suite d’une querelle avec un de ses barons, qui vouait une attention trop insistante à Gildrid, Harold affronte l’homme et le tue au cours d’un combat « singulier » où le jeune baron succombe à une blessure dans le dos. Harold doit compenser la famille du disparu et lui offre de riches terres en Farmanie, à la fois pour se faire pardonner et pour éloigner ces importuns de sa cour. Désormais, Gildrid est élevée au rang de favorite impériale et Harold ne se gêne plus pour la mener à ses côtés comme si elle était sa femme. L’évêque Magnan s’oppose à ce spectacle indécent qui n’a d’égal que la veulerie dans laquelle la couronne impériale risque de se trouver entraînée. Excédé, Harold décide de prendre Gildrid pour femme, repoussant les prétendantes styrges et arasique. L’affront vient bien prés de déclencher une guerre que Magnan doit aller éviter en se rendant en ambassade. La vie de la cour retrouve progressivement un certain calme tandis que le pouvoir et le prestige d’Harold s’accroissent. Cependant, les nuages s’accumulent. La famille du baron que Harold avait tué envoie en grande pompe sa cadette à la cour afin de parfaire sa connaissance des usages et d’en faire ainsi un parti plus intéressant. Il ne manque rien d’autre à la jeune femme qui arbore une extraordinaire beauté. Gildrid n’est pas indifférente au charme de la nouvelle venue et, très bientôt, des rumeurs troublantes commencent à courir sur le compte de l’impératrice. Un soir, Harold, déguisé en servante, surprend les deux femmes dans un moment de troublante intimité. Outragé, il appelle Magnan à instaurer une procédure contre la trahison de l’impératrice. Les deux amantes sont rapidement condamnées à être exécutées pour lèse-majesté grâce au zèle de Magnan qui n’a jamais accepté de voir Gildrid ceindre la couronne impériale. Cette dernière est décapitée. Apprenant la mort de l’impératrice, la jeune « pucelle » implore la grâce de Harold qui ne trouve d’autre moyen de la gracier que d’en faire sa femme. Elle donnera naissance à deux générations de rois.


 – Henri Tournel – 320 p. – 1994 – Épopée de grand style, à la frontière de l’histoire et de la légende, où l’imagination de l’auteur recrée non seulement une époque, mais tout un univers qui n’est pas sans rappeler les mondes féeriques de Tolkien et d’Homére.

mercredi 29 juin 2022

Le coup de mou tarde

L'article ici



On apprend que l'activiste Tamara Lich a été arrêtée de nouveau. Selon la version officielle, elle aurait enfreint une des conditions de sa libération sous caution; sans préciser laquelle, toutefois. Serait-on en présence d’un abus de pouvoir? La justice cAnadienne devrait donner du mou sur cette question; après tout, cela est désormais de l'histoire ancienne.


On se souvient que Mme Lich avait été à l'avant-plan lors de la manifestation des camionneurs ayant paralysé la ville d'Ottawa, le siège du gouvernement cAnadien, tandis que le chef dudit gouvernement se planquait courageusement quelque part.


La grande erreur de Mme Lich fut sans doute de troubler la paix au CAnada. Si elle avait été plus avisée, elle aurait plutôt foutu la merde au Québec. Cela lui aurait évité d'être inquiétée par la justice de son pays.




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Les taux se resserrent


Un spéculateur de Wall Street met au point une martingale infaillible pour prévoir les cycles du marché de l’argent. Après des années passées à observer et à analyser les alternances entre les marchés haussiers et baissiers, il parvient finalement à en dégager des règles. Celles-ci, bien définies et facilement applicables, permettent de prévoir non seulement les valeurs qui deviendront populaires, mais aussi leur temps de plafonnement et, surtout, le moment le plus propice pour s’en défaire. En secret, il se livre à des essais et parvient, sans aucune difficulté, avec une mise de fonds risible, à accumuler en quelques semaines un pactole plus que respectable. Le jour où il se prépare à présenter son invention à ses supérieurs, il apprend, sans autre forme de procès, qu’il est mis à pied et qu’il est remplacé par un nouvel ordinateur perfectionné. D’abord atterré par la nouvelle, il préfère, dans un premier temps, cacher la honte de son renvoi. Incapable de trouver rapidement un nouvel emploi, il décide de s’en remettre à son invention. Avec pour investissement de départ sa prime de séparation, il entreprend de se bâtir une fortune à l’aide de la martingale. Il poursuit même ses recherches afin de l’appliquer également au marché boursier et, avec les montants importants qu’il se constitue, il entreprend une longue et patiente guerre d’usure avec son ancien employeur. Au passage, il cause la ruine de la compagnie d’ordinateurs et réussit à faire renvoyer les anciens administrateurs de son ancienne société de courtage. Cependant, il ne peut cacher sa bonne fortune indéfiniment et sa femme, rendue méfiante par cet afflux d’argent, se met en tête de trouver le pot aux roses. Après maintes tribulations où elle soupçonne son mari de faire la contrebande de drogue, de tenir un lupanar ou de s’adonner au jeu, elle finit par comprendre, en fouillant dans les affaires de son mari, qu’il a inventé une méthode révolutionnaire. Malgré tout sceptique, elle s’en ouvre à un économiste, un enseignant de leur fils, et lui demande son opinion. L’homme, impressionné par la rigueur du protocole, s’amuse à tenter sa chance à son tour sans l’accord de la pauvre femme. Mais il ne possède pas toute la discrétion voulue et, plutôt que de garder le secret, il décide de publier un ouvrage où la méthode est décrite et analysée en profondeur. Si les marchés peuvent s’accommoder fort bien de quelques chanceux, ils ne peuvent tenir lorsque tous les boursicoteurs commencent à faire fortune. En l’espace de quelques jours, le marasme frappe tous les parquets de la planète. Les places d’échange, qu’elles soient réelles ou virtuelles, ferment les unes après les autres. Le système économique mondial, menacé de destruction, cherche avidement une solution à cette crise phénoménale. Il ne subsiste qu’une seule solution pour sauver l’économie mondiale : institutionnaliser les fraudes boursières.


 – Gérard Menvu – 314 p. – 1990 – Compte tenu de l’extrême rigueur qui sous-tend ce roman exquis, le lecteur ne peut que se prendre à regretter que la fameuse martingale ne soit pas exposée en détail. Qui sait si elle n’eût pas fonctionné ?

mardi 28 juin 2022

Montréal vue du sol

 


Femme de/en chambre

 


lundi 27 juin 2022

Milices mi-rugueuses




La plupart des commentateurs occidentaux de la guerre en Ukraine ont fait l'impasse sur la question de la présence de formations néonazies au sein de l'armée ukrainienne. 


Les autres, les plus courageux, ont abordé cette question incontournable en atténuant la chose le plus possible. Essentiellement, ce qu'ils admettent du bout des lèvres, c'est que, bon d'accord, il existe le bataillon Azov, de sinistre mémoire, mais c'est tout. En fait, c'est bien peu, si on compte l'ensemble de l'armée ukrainienne. En plus, s'empressent-ils de préciser, les membres du bataillon ne sont pas tous des nazis.


Bref, les contempteurs font une montagne avec des riens.


Vraiment? Une lecture rapide du site Donbass insider nous informe qu'il existe quantité de milices d'extrême droite au sein de l'armée ukrainienne. On peut ainsi consulter la liste ci-dessous, qui est loin d'être exhaustive, de supplétifs intégrés au sein des forces militaires. Et il est certain qu'aucune de ces organisations n'est progressiste, tolérante ou clémente.



bataillon/régiment Azov

bataillon Kiev-1

bataillon Kiev-2

bataillon Aïdar

bataillon Tornado

bataillon Oun

bataillon Carpathian Sich

milice du Trizoub



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Le soûl-pape


À l’époque du grand schisme d’Occident, alors que la chrétienté est divisée par la rivalité qui oppose les papes de Rome et d’Avignon, un homme n’a cure des bouleversements qui menacent à la fois la vie temporelle et la vie spirituelle. Indifférent aux inquiétudes qui affligent ses contemporains, il se donne tout entier à son art. Jehan est aubergiste dans un des faubourgs d’Avignon et sa réputation amène à sa table des personnages importants de la cour papale et des amateurs de bonne chère tant du comté de Provence que du royaume de France, et même d’au-delà des Alpes. Or, non loin de son auberge, un incident d’importance se produit : le goûteur papal vient de succomber à un autre excès de table, et son médecin lui interdit désormais les abus auxquels il est habitué au palais. Malheureusement, il est impensable de laisser le pape sans un goûteur au talent aussi exquis que sont raffinées ses manières. Le choix se porte vers maître Jehan dont les sauces et les roux ont déjà fait le bonheur de quelques grands prélats. Cependant, dès son arrivée, Jehan doit déchanter, car si la cuisine est certes raffinée à souhait, un endroit de délices où on prépare des viandes rares et exquises, il n’en va pas de même de la cave papale. Esclave de la coutume, le pape, par devoir, s’astreint à ne boire que le produit de ses propres vignes qui, depuis quelques années, ne fournissent qu’un produit médiocre jurant fortement avec les plats qu’il doit accompagner. Jehan convainc le Saint-Père d’admettre à sa table des vins provenant de diverses origines, allant même jusqu’à importer des vins produits près de Rome, véritablement sous le nez du rival. Si la chose pouvait faire scandale, elle est prestement étouffée, car toute la cour y trouve son profit. En effet, les nouveaux crus accompagnent de manière somptueuse les produits les plus fins des cuisines. Si Jehan y gagne encore davantage en renommée, ce changement dans les habitudes papales pose un problème imprévu ; le pape, séduit par les crus qui défilent à sa table en grande multitude, s’est entêté à les goûter tous sans exception, obligeant Jehan à passer des heures à s’enivrer en compagnie du souverain pontife. Les deux hommes, dont l’amitié se soude par cet amour immodéré du vin, s’échangent confidences et secrets. Jehan, devenu de la sorte un conseiller craint et respecté, tente sans succès de modérer les transports du pape envers les produits de la vigne. C’est donc avec désespoir qu’il voit l’ambassade du concile de Constance, qui doit décider du sort de la chrétienté, reçu en grande pompe par un pontife dangereusement éméché, avec les conséquences que l’on suppose.


 – André Fusse et Esther Haszy – 698 p. – 1997 – Couple béni du roman historique contemporain, les auteurs ont mis à profit le savoir accumulé lors de leur séjour avignonnais pour rassembler les éléments de cette saga douce-amère.

dimanche 26 juin 2022

Montréal vue du sol

 


Goût ailleurs

Vous n'êtes pas sans savoir que les pays occidentaux, en particulier les Stazunis, ont littéralement déversé quantité d'armes sophistiquées en Ukraine. On trouve un peu de tout, des obusiers, des véhicules de combat, des bateaux-patrouilleurs, des lance-roquettes, etc. Au total, les Yankees à eux seuls ont fourni de l'aide militaire à hauteur de 6 milliards de dollars. 


Mais ils ne sont pas les seuls. L'Allemagne a aussi contribué, tout comme la France. À propos de ce dernier pays, il me vient à l'esprit une anecdote particulièrement savoureuse concernant l'obusier motorisé Caesar. Deux de ces véhicules fournis par la France ont été capturés par l'armée russe, laquelle les a prestement acheminés afin qu'ils soient étudiés par des ingénieurs militaires.






Ces derniers auraient même expédié un message à Régis de Castelnau, un éditorialiste français, qui avait critiqué l'approche de la présidence de son pays dans l'affaire ukrainienne: «Bonjour, Monsieur Régis. Nous vous demandons de transmettre notre gratitude au président Macron pour les canons automoteurs donnés. L’équipement, bien sûr, est moyen… Pas comme notre Msta-S ! Mais néanmoins, il est utile dans l’économie. Envoyez-en plus – nous allons le découvrir.»


Ces Russes, tout de même, quels gouailleurs!







Montréal vue du sol