Montréal vue du sol

 

La déroute est en route

Et de 10! L’autre jour, nous notions que les Talibans avançaient inexorablement sur le terrain, prenant les capitales provinciales afghanes les unes après les autres. Voici que l’on annonce aujourd’hui qu’ils en ont conquis 10 sur 34. Le recul des forces gouvernementales commence à ressembler à une déroute.

À tel point que les Stazunis, le Royaume-Uni et le CAnada – ah? on ne vous l’avait pas dit? – ont envoyé des troupes là-bas. Rassurez-vous, ces soldats n’y vont pas pour se battre. Ils y vont pour hâter le départ – en catastrophe, faut-il le préciser? – de leurs ressortissants respectifs. Avec les autres complices de l’invasion de l’Afghanistan, ils préparent également l’extraction des collabos qu’ils avaient engagés, des renégats risquant d’être exposés à une épuration draconienne.

Finalement, nous avions semble-t-il tort, l’autre jour. La débandade ne se fera pas avec des hélicoptères, mais avec des avions de ligne.

Qui dit que les Yankees n’apprennent pas de leurs erreurs?

ONU vs NSO

L’affaire a fait grand bruit, ces derniers jours. En effet, on a appris que le logiciel espion Pegasus, développé par l’entreprise israélienne NSO Group, aurait été utilisé afin d’épier des centaines de personnes, dont des journalistes et des politiciens.

Aujourd’hui, des experts de l’Organisation des Nations unies (ONU) critiquent le recours à de telles pratiques qui attaquent les droits de la personne, en particulier ceux de la liberté d’opinion et d’expression. À tel point que lesdits experts réclament maintenant la mise en vigueur d’un moratoire international sur la vente des technologies de surveillance.

Mais s’il y a effectivement un moratoire sur les logiciels espions, comment fera-t-on pour savoir ce que pensent véritablement les responsables de l’ONU?

P.-S. Ne vous inquiétez pas: depuis quand écoute-t-on le prêchi-prêcha de l’ONU? Surtout s’il y a du pognon à la clé!

À Spavor, toute!

Coup de tonnerre dans le ciel paisible de l’actualité internationale, hier. Le CAnadien Michael Spavor a été condamné par un tribunal chinois à 11 ans d’emprisonnement pour espionnage. C’est un crime qui est considéré comme grave dans certains pays peu évolués. Vous n’avez qu’à demander à Julian Assange, Edward Snowden ou Chelsea Manning, entre autres.

Les réactions n’ont pas tardé lorsque la sentence a été connue. Bien entendu, le fils de Pierre Elliott Trudeau a vertement critiqué cet emprisonnement illégitime; c’est pas dans sa famille qu’on aurait fait une chose pareille, c’est bien connu. 

De même, aux Stazunis, M. Antony Blinken, le chef de la diplomatie, a déclaré: «Détenir arbitrairement des individus pour exercer une influence sur des gouvernements étrangers est totalement inacceptable.»

Ces paroles ont touché une corde sensible et ont été applaudies chaudement par Mme Meng Wanzhou.

Passeport sani-tard

Il y a tout de même des trucs que je ne comprends pas au sujet de cette histoire de passeport vaccinal (code QR). En apparence, les autorités laissent clairement entendre que le vaccin – surtout s’il est administré à répétition – est efficace afin de prévenir la Covid-19. C’est pour cette raison qu’on insiste afin que les gens le reçoivent.

Or, si le vaccin est efficace, les gens qui ont été ainsi immunisés n’ont plus à craindre de développer la maladie. Qu’importe alors qu’ils présentent ou non un passeport vaccinal puisqu’ils sont protégés. Les autres, c’est-à-dire les réfractaires, les rebelles et autres insoumis, ont accepté de courir le risque en refusant le vaccin. Si ces derniers tombent malades, c’est tant pis pour leur gueule.

Mais il y a un risque, dit-on, pour que les personnes vaccinées soient infectées, elles aussi. Alors, si le vaccin est si peu efficace, à quoi bon un passeport vaccinal?

J’entends déjà les autorités politiques, économiques et sanitaires, toujours si promptes à se mettre les pieds dans le plat, expliquer qu’il faut prendre cette mesure afin de ne pas engorger les urgences avec un afflux de malades.

C’est un peu tard pour y penser. Il aurait fallu éviter de les saboter au cours des quatre dernières décennies.

Bienvenue, welcome!

 

Ça sent Saïgon

 

Les Yankees ont entamé leur retrait d’Afghanistan. Officiellement, il ne restera que 650 soldats dans la capitale de Kaboul afin de protéger l’ambassade stazunienne. «Officiellement» signifie qu’on ne sait pas combien de mercenaires – «consultants», en langage convenu – sont toujours sur place. Par ailleurs, les raids aériens, menés à partir de bases au Moyen-Orient, vont continuer jusqu’à la fin du mois d’août. Il n’est pas exclu qu’ils se poursuivent par la suite. 

Sur le terrain, après des avancées rapides dans les campagnes, les Talibans mettent le siège autour de villes d’importance. Dernièrement, Sar-e-Pul et Kunduz sont tombées entre leurs mains. À date, 4 des 34 capitales provinciales ont été prises par leurs troupes.

Au rythme où vont les choses, on peut envisager que l’ensemble du pays reviendra sous le contrôle taliban prochainement. Un comble, quand on pense que la guerre qui sévit là-bas depuis plus de 20 ans visait à les en chasser…

Et maintenant, un exercice d’arithmétique. Combien faudra-t-il d’hélicoptères pour évacuer le personnel de l’ambassade yankee de Kaboul, incluant, bien entendu, les diplomates, les militaires et les «consultants»?

Cela dépend de la taille des hélicoptères. 

Bonne réponse, là, dans le fond.