C’était le grand soir, avant-hier – soir, évidemment –, au
Québec. En effet, en tant que peuple, nous avons obtenu deux avantages
notables.
Premièrement, pour les 10 ans à venir, plus personne n’aura
le droit de se plaindre de la corruption endémique ni de la dénoncer.
Désormais, c’est en toute connaissance de cause que le peuple a choisi les
prévaricateurs, les concussionnaires et les croches qui vont le tondre un
peu plus ras. Ce qu’il y a
d’amusant c’est que la Commission Charbonneau, qui doit reprendre ses audiences
prochainement, devra faire attention de ne point trop nommer de nouveaux
ministres. Ça risquerait d’être embarrassant.
Mais foin de ces billevesées! Qu’importe si lesdits
ministres se retrouvent en taule. Cela – j’en suis sûr – n'empêchera pas
de voter pour eux. Après tout, qu’on soit dans sa circonscription ou non, au
Québec ou non, à son bureau de comté ou devant une machine de vidéopoker, n’importe qui peut se faire élire. Alors, la
prison…
Bref, 10 ans de tranquillité et de calme, de complaisance et
de laxisme. Cette fois, hélas, il sera bien difficile de l’imputer aux élus, ce
qui fait que les électeurs n’auront d’autre choix que de se taire. Ce ne sera
pas du tout triste, cette décennie. Pas très original non plus; plutôt déjà-vu, en fait. Mais au moins,
comme on dit en anglais, «tout le monde sera sur la même page». Une page
d’histoire que j’aurai grand plaisir à lire, un de ces quatre, quand on verra à
quoi ça nous aura menés.
Ah oui, j’allais oublier l’autre avantage: au moins, on est
débarrassés de Pauline Marois.
Tiens, on n’a qu'à l’envoyer à New York, elle aussi.
Il n’y a encore que là où elle ne pourra faire autant de conneries.